Âmes Jumelles, Charly Et Willy

Chapitre 16 : Négociations

Alice était assise sur un banc, en face d'elle de tenait un stand de glaces. Willy, dans son costume, était assis sur un tabouret devant le stand. Il regardait Alice grâce à un miroir placé sur le stand. Son pouvoir mental lui permit de devenir invisible au yeux des gens. Morgane était à ses côtés, elle observait les alentours à la recherche de la mort. Le parc dans lequel ils étaient installés était très fréquentés, des passants couvraient la rue. La mort n'oserait rien qui le ferait remarquer.
Alice paniquait un peu mais garda son calme, elle regarda vers le stand. Elle vit Morgane avec une glace dans la main, comme prévu, Willy n'était pas perceptible.
Cela rassura Alice, tout était comme ils l'avait prévu. En jetant un regard vers les différentes personnes qui passaient, Alice tenta d'apercevoir la mort.

- Tu voulais me voir, dit une voix froide près d'Alice.

Alice sursauta presque. La mort se tenait juste à côté d'elle et elle le connaissait.

- Jonathan, dit Alice, j'ai besoin de parler. Je sais que, toi et moi, nous sommes liés par je ne sais quoi qui nous donne des pouvoirs.

Alice marqua une pause et tourna le regard vers la mort. Il était encapuchonné et affalé sur le banc. Il regardait dans le vide.

- Et je sais également que tu as essayé de tuer, même peut-être tu as déjà tué.

- Oui j'ai déjà tué, répondit la mort d'une voix froide, et je recommencerai. Peut-être même avec les deux qui t'accompagnent.

Alice eut une sueur froide.

- L'intello est peut être invisible a mes yeux mais je peux voir le temps qu'il reste à une personne, mais le temps des candidats est caché. Le nom, cependant est belle et bien visible.

Alice regarde vers Morgane. Morgane était tournée vers la mort.

- S'il veut me parler, reprit la mort, qu'il viennent.

En un instant, la mort disparu dans un nuage de fumée. Alice se leva et regarda les alentours. La mort avait disparu.

De retour chez l'oncle Frank, les jumeaux réfléchirent à comment régler la situation. Avec l'aide de Morgane et Alice, ils établirent un plan.
Ce soir, les garçons devront se retrouver avec la mort.
La communication n'étant pas un point fort chez la mort, les jumeaux devront ce battre. L'idée d'avoir a peut-être tuer quelqu'un empêcha Charly de manger. Il donnait l'impression de ne pas avoir mangé depuis plusieurs mois. Il se résigna a avaler une barre d'énergie.
Willy quant à lui ne put s'empêcher de manger plus que pour se nourrir, impossible de se contenir.
L'oncle Frank avait sorti un sac de son armoire. Dans celui-ci, Willy aperçut ce qui ressemblait à une vieille boîte en carton. Mais quand l'oncle Frank vit le regard de Willy, il cacha le sac.
Willy essaya de lire les pensées de son oncle mais il n'entendit qu'une musique d'un vieux film de western.

Charly fin prêt pour le rendez-vous, il était assis sur une chaise en regardant la porte droit dans les yeux. Willy finit de s'habiller et rejoint son frère. Les jumeaux regardèrent leur oncle et Charly se leva.

- C'est parti, dit Charly.

Charly courut à toute vitesse. Il fut suivi par Willy qui s'envola par la fenêtre. L'oncle Frank prit le sac et sortit de chez lui.
Resta Morgane et Alice, elles s'étaient assises sur le canapé avec un téléphone. Au bout du fils, les jumeaux et l'oncle Frank.

En un instant, Charly arriva au lieu de rendez-vous de tous a l'heure. Le parc était vide. Plus aucune personne n'était en vue. L'atmosphère froide de la nuit fit frissonner Charly. Après quelques secondes, Willy atterrit à l'autre bout du parc. Il balaya du regard la moindre trace de la mort. Rien.
Willy s'avança vers Charly.
Un épais brouillard recouvrit le parc comme s'il avait toujours été là.
Willy perdit de vue son frère.

- Tu me sens, pensa Charly, vient vers moi.

Willy se concentra et sentit la présence de son frère et couru vers lui.

- Tous se passe bien, demanda Alice au téléphone.

Willy arriva devant son frère, Charly mangeait une barre d'énergie.
Son corps se glonfa.

- Tous va bien, répondit Willy.

Les jumeaux se mirent dos à dos.
Le brouillard empêchait de voir à plus de trois mètres. Le silence était pesant.
Malgré la chaleur de l'effort, Charly ressentit un nouveau frisson.
Les lampadaires s'éteignirent.
Un silence. Le bruit d'un moteur au loin.
Willy ressentit l'esprit de l'oncle Frank.
Les jumeaux ne bougèrent pas d'un iota, le moindre mouvement de travers pourrait leur coûtaient cher.
Une silhouette apparut dans le brouillard. La silhouette semblait avancer vers les jumeaux. Puis l'oncle Frank émergea de la brume mais a l'opposé de la silhouette.

- C'est lui, demanda l'oncle Frank, vous êtes prêt ?

L'oncle Frank pointa un fusil vers la silhouette. Le fusil avait l'air ancien mais en très bon état.
Willy n'eut le temps de se questionner sur l'origine de ce fusil et de pourquoi son oncle le possède, la silhouette grandit et la brume commença a disparaitre.
La silhouette devint de plus en plus clair.
C'était la mort.
On ne le reconnais presque pas dans son long manteau noir et son chapeau haut de forme. Mais son visage, celui qu'a vue Charly avant que Morgane soit lachée du haut de l'école, était bien visible. Il souriait.
Willy s'apprêta a s'envolait dans sa direction. Charly était en position de sprint. L'oncle Frank tenait en joue la mort.

- Intéressant, commença la mort, je ne sais même pas si tu leur cache ça.

Tout comme le premier rendez-vous, il disparut dans un nuage de fummé.
Charly courut vers le nuage de fumée mais le traversa comme s'il n'avait pas de forme. Willy s'envola et chercha la mort de vue.

- On l'a perdu, pensa Willy.

- Je cours le chercher, pensa Charly.

Charly parti en un éclair. Willy atterrit près de l'oncle Frank. Il rangea l'arme dans son dos.

- D'où il vient se fusil, demanda Willy.

L'oncle Frank ne dit rien, il se contenta de lui tourner le dos.
Willy tenta de lire son esprit mais une nouvelle fois, la même musique de film.
Willy ne tenta pas d'aller plus loin. Il soupira et retira son masque. Il remit ses cheveux en place.

- Rien pour l'instant, reçut Willy dans sa tête.

- On rentre, pensa Willy.

Willy s'envola.

- AAAAAAAAAAH !

Willy sursauta. Un cri de peur lui entra dans les oreilles à grande puissance. L'oreillette qu'il avait placée avait sauté de son oreille.
Quand il la remit, il n'entendait pas très bien les paroles qui en sortait.
Willy fonça vers chez l'oncle Frank quand il entendit une seule phrase prononçait par Morgane.

- Il a enlevé Alice.