Âmes Jumelles, Charly Et Willy

Chapitre 9 : Le jeu a commencé

À l'école, les rumeurs ont vite fait le tour. Deux gamins frappés par la foudre.
Heureusement, personne ne pensait qu'ils reviendraient le lendemain.
Donc personne ne soupçonna les jumeaux.
Mais Charly et Willy évitaient quand même les gens. L'un avait des marques de foudre jusque sur ses mains et l'autre entendait toutes les pensées.

La journée fut très compliquée pour Charly qui dut à plusieurs reprises se cacher pour prendre des barres énergisantes. Son pouvoir fait que son corps utilise l'énergie très rapidement.

Willy dut se rendre plusieurs fois a l'infirmerie à cause de mal de tête assez sévère.

Pour les jumeaux, leurs pouvoirs étaient un enfer à cacher et à vivre en se retenant.

Les jumeaux se retrouvèrent avec Morgane à la pause de midi. Ils s'étaient installés loin des gens dans le bureau de l'oncle Frank. Les jumeaux avaient toujours une clé donné par leurs oncle.
Charly mangait des sandwiches, beaucoup de sandwiches.
Willy fabriquait une baguette avec plusieurs objets en essayant de la rendre cool à ses yeux.
Morgane était assis sur le bureau, le regard dans le vide. On aurait dit qu'elle avait peur.
Charly le remarqua et vint s'assoir près d'elle.

- Ça va pas trop, demanda Charly, on dirait que tu ne te remets pas d'hier.

Morgane baissa les yeux.

- Ça a commencé, dit-elle à voix basse.

Willy se tourna vers elle. Il prit un air en colère.

- Vous n'êtes plus en sécurité, reprit-elle, ils vont arriver.

Charly et Willy se regardèrent. Willy se leva et regarda par la fenêtre.

- Qui, demanda Charly, de qui tu parle.

- Les autres, dit-elle en lâchant une larme.

La fin de la pause s'est faite dans le silence pour les trois ados. Charly et Morgane partirent vers leurs salle de classe tendis que Willy, qui avait encore une heure, sortit prendre l'air.

Installé sur le toit du lycée, Willy regardait les alentours. L'annonce de Morgane résonnait dans sa tête.
Comment pouvait-il être en danger. Il ne voyait pas comment avec ses pouvoirs il pouvait être en danger.
Willy sortit sa nouvelle baguette.
Il avait fabriqué sa baguette à partir d'un modèle de la baguette de Luna Lovegood d'Harry Potter. Elle était en bois et forme une rose dont les feuilles formaient le manche. Willy l'avait peinte en blanche. Il y avait attaché un lacet qu'il pouvait attacher à son poignet pour ne pas la faire tomber.

Même si ce n'était pas grand chose, Willy était fière de lui.
Il pointa la baguette sur mouchoir qu'un élève a dû faire tomber.
Willy le souleva et le mit dans la poubelle qu'il voyait depuis le toit.

- Donc tu en est un, dit une voix derrière Willy.

Willy se leva et se tourna en vitesse en cachant son visage.
Il vit un garçon avec le visage caché derrière un masque.
Willy recula et pointa sa baguette sur le garçon.
Le garçon s'arrêta.

- Attention, dit-il, si tu me combats tu perds.

Willy baissa la baguette.

- Qui es-tu, dit Willy.

Le garçon ria. Il posa sa main sur son masque et le retira.
Willy ne vit qu'un brouillard à la place du visage de l'inconnu.

- Je suis comme toi, dit-il, un joueur.

Willy ne compris pas. Il tenta de lire l'esprit de l'inconnu mais impossible.

- Tu ne peux pas entrer dans ma tête, dit l'inconnu.

Willy s'envola et pointa sa baguette sur l'inconnu.

- Explique toi, dit Willy.

L'inconnu disparut dans un brouillard. Willy regarda les alentours mais ne vit rien d'autre.
Le brouillard se dissipa. Au sol ne restait que le masque.
Willy atterrit et prit le masque. Impossible de savoir qui était cette personne.
Il rentra dans l'école et courut dans le bureau de l'oncle Frank. L'oncle Frank n'était pas là.
Willy s'assit au bureau et reprit son souffle.

- Je me suis fait prendre, pensa-t-il.

Willy attendit. Il regardait le masque. Willy avait la gorge nouée et il transpirait à grosses gouttes.
Pendant cinq minutes, Willy était seul dans le bureau, le son de l'horloge accroché au mur lui paraissait ralenti.
Willy ferma les yeux et essaya de se calmer.
L'oncle Frank ouvrit le bureau en trombe.

- Qu'est-ce que tu racontes, dit-il.

Willy se leva et prit l'oncle Frank dans ses bras.

- Il y en a d'autres, dit-il en sanglotant, on est pas seul avec des pouvoirs.

L'oncle Frank calma Willy comme il pouvait mais il restait terrifié.
Charly entra dans le bureau.

- D'autres comme nous, demanda-t-il.

Willy se leva et évita le regard de Charly. Willy s'assit sur le bureau et montra le masque.

- Il cachait son visage, commença-t-il, et on aurait dit qu'il contrôlait un brouillard.

L'oncle Frank réfléchit. Charly sortit une barre de chocolat et la tendit vers Willy.

- Elle est normale celle-là, dit-il.

Willy la prit et la mangea en silence.

Morgane entra ensuite completement essoufflé.

- Tu cours trop vite, dit-elle à Charly.

- Un type qui peut contrôler un brouillard, dit Willy à Morgane.

Morgane devint livide. Elle perdit l'équilibre et s'appuya sur Charly.

- Déjà, dit-elle, c'est la mort.

Les trois autres la regardèrent choqués.

- Pourquoi si près d'ici, reprit-elle.

- Quoi, dit Charly, tu racontes quoi ?

- Toi, dit-elle vers Charly, tu es le corps, et toi, dit-elle vers Willy, tu es l'esprit.

Morgane se racla la gorge et souffla.

- Vous êtes complémentaire, reprit-elle, et les autres aussi le sont. Chacun des duos possède une dualité complémentaire.

Morgane fait une pause.

- La plus puissante étant la création et la destruction, reprit-elle, et ensuite la mort et la vie.

- Mais pourquoi on doit s'en inquiéter, demanda l'oncle Frank.

- Le but du jeu est d'amuser l'autre-monde, dit-elle, donc c'est des combats violents. Il ne doit reste qu'un seul duo.

Un silence pesant plana dans le bureau. Willy baissa les yeux.

- Et je suis un arbitre de ce jeu, conclut Morgane.

L'oncle Frank tapa sur la table.

- Mais c'est quoi cette histoire, cria-t-il, c'est incroyable un truc pareil. Qui organise ça ?

Morgane regarda l'oncle Frank avec peur. Elle bagaya.

- Les dieux, dit-elle.