Chapitre 9 - La fête foraine

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Hiroto

Alors que la nuit commençait à tomber, Hiroto était en train de se demander s'il arriverait à partir discrètement sans que personne ne le remarque.

En effet, un seul regard au manège pour lequel tout le petit groupe faisait actuellement la queue lui donnait envie de vomir. Mais son meilleur ami (qui ne l'était plus trop à ce moment là étant donné que le grisé avait très envie de le buter) le surveillait de près. Et le problème était que Hiroto était évidemment bien trop fière pour dire aux autres qu'il n'avait aucune envie de faire ce manège de l'enfer qui allait certainement le faire vomir.

Hiroto repensa à la fin de la semaine et au début de la journée qui avaient passés beaucoup trop vite. Il n'avait pas eu le temps de se préparer mentalement à cette soirée. Parce que oui les autres avaient tous été d'accord pour dire que la fête foraine, c'était mieux le soir. Hiroto se retrouvait donc à faire la queue devant un manège qui balançait ceux qui prenaient place dedans dans tous les sens au lieu d'être tranquillement dans son lit à regarder une série. Il maudit intérieurement Fudou, tout le petit groupe, et en fait le monde entier.

Autour de lui, tout le monde discutait. Le grisé, lui, se contentait d'écouter. Haizaki et Mizu étaient en train d'organiser leur prochaine sortie à la mer. Endou, enfin Hiroto pensait que c'était comme ça qu'il s'appelait, ne faisait que parler football à son copain Kazemaru qui hochait simplement la tête avec un sourire. Il avait probablement l'habitude mais Hiroto le plaignait. Cela devait être fatiguant de sortir avec une pile électrique.

Tout d'un coup, il fut tiré de ses pensées.

- Bon tu bouges, c'est notre tour.

Hiroto releva la tête vers Fudou et se rendit compte que effectivement il était temps de monter dans le manège. Il eut l'impression que son cœur tombait de trois étages. Il déglutit et se dirigea vers ses amis déjà installés pour s'asseoir à son tour. Et surtout s'attacher très précautionneusement.

Il regardait ses potes qui avait l'air tous emballés et se dit qu'ils étaient fous. Seul le blond n'avait pas l'air d'être le plus à l'aise remarqua néanmoins Hiroto. Aphrodi était installé juste en face de lui dans le manège. Il dut sentir le regard du grisé car il leva la tête vers lui et lui fit un petit sourire.

Petit sourire qui s'effaça bientôt avec le départ du manège. Ce fut les 5 minutes les plus longues de la vie d'Hiroto. L'attraction les balançait de tous les côtés. D'abord il eut la tête à l'envers, puis il propulsé vers la gauche et ensuite vers la droite et à nouveau la tête à l'envers. Le grisé sentait son âme quitté son corps. Non mais sérieusement, qui a inventé cette horreur ? Était la seule chose qui traversait son esprit.

Finalement, le manège s'arrêta enfin. Hiroto mit quelques secondes à le réaliser tellement son cœur lui continuait d'aller de tous les côtés. Il se leva et suivit Haizaki les jambes tremblantes.

Enfin la torture était terminée. Il s'adossa ni vu ni connu à un arbre histoire de se remettre un peu et surtout de remettre son cœur à la bonne place. Il n'avait pas vomi mais il n'était pas encore sur que ça n'allait pas arrivé.

Hiroto se décomposa néanmoins lorsqu'il entendit Endou et Gouenji parler du prochain manège. Il n'y avait pas moyen qu'il en fasse un autre. Mais alors vraiment pas.

Heureusement, un ange vint à son secours.

- Je crois que je vais passer mon tour pour cette fois. Il me faut un petit peu de sucré pour me remettre du dernier manège, je vais aller prendre une barbe à papa, quelqu'un veut venir ?

Hiroto comprit très vite que Aphrodi, son sauveur, lui tendait une perche et la saisit sans se faire prier.

- Moi aussi j'ai faim, je vais venir avec toi.

- Oh non, vous êtes sûrs, on peut vous attendre vous savez, la prochaine attraction est incroyable c'est la plus rapide de la fête foraine.

Hiroto avait décidément envie de frapper Endou qui ne comprenait jamais les subtilités. Heureusement que Kaze existait pour lui faire comprendre que les deux n'avaient aucune envie qu'ils les attendent.

La petite troupe se dirigea donc vers la prochaine attraction en laissait derrière eux Aphrodi et Hiroto. En partant, Haizaki ne manqua pas de fixer son meilleure pote avec un petit sourire. Ce dernier ne comprit pas trop pourquoi.

- Merci pour la porte de sortie, je ne suis pas sûr que mon cœur aurait supporté un autre manège.

Aphrodi se tourna vers le grisé.

- Oh de rien c'est normal, moi aussi je commençait à me lasser et puis les cris me font mal aux oreilles. Et tu n'avais pas l'air très bien.

L'orgueil d'Hiroto en prit un coup, lui qui pensait avoir si bien caché sa nausée.

- Au fait, tu veux vraiment une barbe à papa ?

- Je veux bien oui. Ça te dérange pas ?

- Non allons-y.

- On peut y aller doucement si tu veux.

Décidément l'ego d'Hiroto n'était pas épargné par le blond qui se révélait plus diabolique que le grisé n'aurait pensé.

- Pas la peine, dit Hiroto comme si de rien n'était.

Le blond l'étonnait. Il avait l'air d'être la douceur et la gentillesse incarnée mais il y avait une certaine malice en lui qu'on ne soupçonnait pas au premier abord.

Arrivés devant le stand des barbes à papa, les yeux d'Aphrodi se mirent à briller. Cela fit rire Hiroto.

Aphrodi se tourna vers lui, le fixa un instant et se mit à rire également.

Finalement, chacun d'entre eux prit une barbe à papa et ils allèrent s'asseoir tranquillement afin de la savourer au calme.

Aucun des deux ne parlaient mais le silence n'était pas gênant entre eux, ils savouraient juste l'instant.

Aphrodi finit quand même par rompre le silence.

- Tu te sens mieux ?

- Évidemment, ce n'est pas quelques manèges qui vont avoir raison de moi.

Narcissique ? Hiroto ? Jamais.

- Pourtant on aurait du que tu allais vomir tout à l'heure, se moqua Aphrodi.

- Pas du tout, affirma Hiroto.

- Si tu le dis, je te crois, répondit Aphrodi bien que son sourire affirmait le contraire.

Ils continuèrent à discuter un petit moment de choses futiles et notamment de la fac. Hiroto aimait bien parler avec le blond, c'était apaisant, sans prise de tête. Avec lui, tout était facile.

- Au fait, Kazemaru a sous-entendu que tu étais nouveau en ville, tout à l'heure, pourquoi tu as déménagé ?

En voyant le visage d'Aphrodi se décomposé, Hiroto se rendit compte qu'il n'aurait pas du poser cette question.

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C'est bientôt le week-end, j'ai hâte.

Bon vendredi sous la pluie ☔️

Et si c'était vrai ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant