Et si c'était vrai ?

Chapitre 11 - Premiers échanges

Hiroto

A chaque notification, Hiroto sursautait et se jetait sur son téléphone pour le reposer quelques secondes plus tard dépité.

Finalement, une notification sonna la délivrance : il avait enfin une réponse.

" Salut Aphrodi, c'est Hiroto et avant que tu paniques, c'est Kazemaru qui m'a donné ton numéro. Je voulais juste m'excuser pour la fête foraine, je ne voulais pas te faire de la peine. J'espère que tu ne m'en voudras pas trop. Bref, en tout cas je te souhaite une bonne soirée".

" Bonjour Hiroto, je te remercie j'apprécie tes excuses mais je ne t'en veux pas. Tu ne pouvais pas savoir que c'était un sujet sensible et c'est vrai que j'y réagis parfois de manière excessive. Donc ne t'inquiète pas et sache que j'ai apprécié cette soirée alors ne te casse pas trop la tête".

Hiroto souffla de soulagement, il redescendait enfin. Alors le blond ne lui en voulait pas.

" Ce n'est pas mon genre de me casser la tête de toute façon. En tout cas je suis content que tu ailles bien".

Aphrodi

Aphrodi se réveilla doucement en ce dimanche matin. Alors qu'il émergeait, il sentit une violente migraine lui vriller le crâne. Super, la journée commençait bien. Il bougea donc très difficilement jusqu'à la salle de bain pour prendre un anti-douleur.  Il resta ensuite un long moment assis sans rien faire à juste attendre que cela passe. Aphrodi souffrait depuis quelques mois de migraines comme celle-ci. Et lorsqu'elles survenaient, il n'y avait rien à faire sinon attendre car elles le paralysaient. Finalement, le blond sentit la migraine refluer et put enfin se préparer un petit-déjeuner (et surtout du café).

Sa matinée passa relativement vite, sans qu'il ne puisse faire grand chose tellement il se sentait vidé. Il décida néanmoins d'être productif l'après-midi histoire d'avoir l'impression d'avoir fait quelque chose de son week-end. Après le déjeuner, il se posa donc sur son bureau afin de travailler un peu ses cours. Cela fait, il fit un peu de ménage. Cela dut lui prendre au total deux bonnes heures mais ensuite il put enfin se poser sur le canapé avec la satisfaction d'une bonne journée accomplie. En regardant son téléphone, il se rendit compte qu'il avait un message d'un numéro inconnu.

Lorsqu'il vit que c'était Hiroto, il se sentit coupable. En effet, ce dernier s'excusait mais il n'avait absolument rien à se reprocher. Il avait juste essayé d'être gentil. Aphrodi avait beaucoup culpabilisé à cause de sa réaction et il se rendit compte qu'il avait juste essayé de s'occuper l'esprit toute la journée pour ne plus y repenser. Il n'aurait pas du réagir comme ça et surtout laisser imaginer Hiroto qu'il lui en voulait. Aphrodi décida de s'excuser rapidement et de lui expliquer que ce n'était pas de sa faute.

Il rigola devant la réponse de Hiroto. Il avait du mal à imaginer le grisé ne pas se casser la tête. Il le connaissait peut-être peu mais il lui semblait assez évident que ce dernier était du genre à se poser milles questions et dont les pensées tournaient toujours à plein régime.

Il décida donc de l'embêter.

" C'est drôle mais j'ai du mal à te croire, je suis plutôt sur que tu penses toujours beaucoup trop".

" N'importe quoi, je suis hyper relax comme mec."

" Comme dans les manèges."

" Ne parle plus jamais de manèges."

Aphrodi rigola doucement. Embêter Hiroto lui semblait assez naturel et il aimait bien discuter avec le grisé, cela avait un effet apaisant. 

" Ils t'ont traumatisé ?"

" Oui."

Aphrodi ne s'attendait pas à une réponse honnête, pour une fois le grisé ne faisait pas le fier.

" Pauvre de toi."

" J'ai besoin d'une barbe à papa pour m'en remettre."

" Désolé mais j'ai déjà tout mangé."

" Mon cœur ne va pas s'en remettre 🥺".

" Dramaqueen."

" Quoi je ne tolère pas cette accusation pfffff.

" Pffff c'est quoi cet argument ?"

Aphrodi releva la tête de son téléphone et se rendit compte qu'il faisait nuit dehors et qu'il était largement temps de se préparer à manger et de se préparer pour demain. Il posa donc son téléphone à contrecœur et alla préparer du riz (il faut bien changer des pâtes).

Son repas prêt, il reprit son téléphone avec impatience pour voir la réponse de Hiroto.

" J'ai faim, je suis traumatisé c'est tout ce que je suis capable de sortir comme argument."

" Pourquoi tu ne manges pas ?"

" T'inquiètes j'ai fait des pâtes".

" Bon appétit".

" Merci à toi aussi".

" Merci Hiroto, je ne vais pas tarder à aller dormir, à demain".

" A demain".

Hiroto

Hiroto finissait de manger tranquillement devant son anime. Il était content. Sa conversation avec Aphrodi lui avait du bien, il n'avait pas vu passer la fin de la journée. Pour une fois, il n'avait pas totalement merdé, le blond ne lui en voulait pas. C'est donc l'esprit léger qu'il alla tranquillement se coucher. Il dormit d'un sommeil lourd et réparateur et ne se réveilla pas dans la nuit ce qui était un petit miracle. Le matin venu, il se sentait donc plus au moins en forme pour la journée de cours. Il n'était pas non plus emballé d'y aller, faut pas abuser, mais il n'y allait pas non plus à reculons.

Arrivé devant l'université, il se dirigea  directement vers ses potes qu'il avait repérés de loin.

" Yo".

Il croisa le regard fatigué de Haizaki. Il comprit immédiatement que Fudou l'avait probablement bassiné avec son nouveau crush avant qu'il n'arrive. Il compatit pour son pote mais était bien content d'y avoir échappé. Fudou pouvait être fatiguant dès qu'il aimait bien quelqu'un. Hiroto se dit qu'il espérait bien ne jamais être comme lui. Il n'avait pas envie de passer des heures à se demander ce que telle personne pensait de lui, de faire attention à la moindre de ses paroles ou de ses gestes. Non décidément, il n'avait aucune envie de se retrouver dans cette situation.

Perdu dans ses pensées, il n'aperçut pas le groupe de personne qui les rejoignirent jusqu'à ce qu'une petite voix interrompe ses pensées.

" Bonjour Hiroto".

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Hello hello, je suis de retour et légèrement en retard. J'étais en Espagne et j'ai un petit peu décroché je l'avoue mais voici enfin la suite.

Sur ce, bonne lecture et bonne journée, courage à ceux qui se lèvent comme Hiroto, c'est dur.