Ta Vie Pour La Mienne

8 - Un pas de plus

Dans la tête de Harry

Je viens de sortir de la douche pourtant, j'ai les mains moites. Des milliers de questions occupent mon esprit, tandis que je me tiens nu, devant mon armoire. Est-ce que je vais vraiment réussir à m'occuper de ces enfants ? Est-ce que Louis va réussir à me faire confiance ? Est-ce que William va m'accepter ? Est-ce que... Stop !! Tendant la main, j'attrape un jean – pas trop serré – et un pull confortable. Tout va bien se passer. Oui... Je vais devenir le meilleur baby-sitter que ce monde ait connu !

Après m'être habillé, je récupère mon téléphone et me dirige vers la cuisine. Mon assiette de cookies en main, je finis par quitter mon appartement. Je m'apprête à taper à la porte mais, les pleurs de bébé m'arrêtent. Une brusque inquiétude s'empare de moi. Est-ce qu'ils sont blessés ? Je... Merde ! Les enfants pleurent, Haz ! Reprends-toi, bordel ! Prenant une grande inspiration, je me décide à sonner. Et, lorsque la porte s'ouvre, toutes mes craintes disparaissent.

Louis, un sourire aux lèvres, se tient devant moi. Dans ses bras, William crie toute sa peine, me brisant le cœur. Qu'est-ce qui peut bien chagriner ce petit trésor ? Une moue attristée apparaît sur mes lèvres quand mon regard plonge dans les yeux verts, brillants de larmes, du joli bébé.

- « Harry, sourit Louis. Entre, je t'en prie. »

Et, ça me frappe ! Louis est en train de sourire... S'il sourit, c'est que le problème de William n'est pas si grave, non ?

- « Est-ce que tout va bien ? demandai-je, entrant dans l'appartement.

- Il a été un peu malade, cette nuit. Son doudou en a fait les frais alors... grimace-t-il. Je l'ai lavé et, maintenant, il sèche. Ce Chaton est donc un petit peu fatigué et très fâché.

- Oh... C'est un très gros chagrin, alors... »

Un petit rire s'échappe de ses lèvres tandis qu'il acquiesce. Il m'invite à le suivre et, nous nous dirigeons vers son salon. Mes yeux se posent sur toutes les affaires appartenant aux bébés. Je me sens vraiment idiot, soudainement... Comment ai-je fait pour ne pas les voir, la dernière fois ? Ah, oui, je me souviens... J'étais bien trop focalisé sur les fesses du châtain ! Louis pose son fils dans le parc, aux côtés de Louise. Ses pleurs deviennent plus forts encore. Mon cœur n'est plus seulement brisé... Il vient d'être piétiné.

- « Tu veux quelque chose à boire ?

- Oh, euh... Non, merci..., rétorquai-je, perturbé par la crise de larmes du bébé.

- Il faudra que tu me dises ce que tu aimes manger. Je... Tu seras là souvent. Je veux que tu puisses te cuisiner ce que tu aimes... »

Est-il seulement réel ? Je pensais que j'allais devoir anticiper mes repas ici et, ainsi, ramener des plats préparés en amont, chez moi. Mais, il semblerait que mon futur employeur soit une personne exceptionnelle... Il a visiblement pensé à tout.

- « Je ne suis pas compliqué, je... Je te ferai une liste de ce que je n'aime vraiment pas. Ça ira ?

-Oui, ce sera parfait. »

Louis est toujours penché par-dessus le parc de ses enfants. Il caresse les cheveux de son fils, espérant sûrement l'apaiser.

- « J-je... Louis ? Je peux... Essayer de le calmer ? Rougis-je, déposant mes cookies sur la table basse.

- Vous allez être amenés à passer beaucoup de temps ensemble, tous les trois. Alors, sens-toi libre d'interagir avec eux, quand tu le souhaites, sourit-il, se redressant. Tu es là pour qu'ils se familiarisent avec toi, pour qu'ils te fassent confiance. Comme... Comme je le fais.