34 - L'espoir ne meurt jamais

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Dans la tête de Harry

Je n'ai pas dormi de la nuit. Enfin, j'ai un peu somnolé mais, avec les petits dans le lit, je n'étais pas rassuré de plonger dans un sommeil profond. Je craignais de les écraser, à trop vouloir me rapprocher de mon Lou. Et, en plus de ça, maintenant qu'ils se déplacent plus ou moins bien, j'avais peur qu'ils tombent du lit...

En revanche, Louis s'est très vite endormi. Dès l'instant où il a reçu le message de Zayn l'informant qu'il se trouvait à bon port, blotti contre son chéri, ses yeux ont commencé à papillonner. Je suppose que les émotions de la journée ont été assez dures à vivre. Je l'ai donc laissé s'endormir contre moi, lui faisant la promesse silencieuse de toujours veiller sur lui et les jumeaux.

À quelques reprises, dans son sommeil, mon pompier a laissé entendre quelques mots. Mon prénom. Celui de son meilleur ami, parti trop tôt. Je crois qu'il a pleuré, à un moment... Mais, il me semble l'avoir entendu rire à quelques reprises. Pourtant, ce que j'ai préféré, c'est le « je t'aime » qu'il a prononcé si timidement. Je ne sais pas à qui il le destinait mais, le voir ainsi apaisé est toujours appréciable, à mes yeux...

Les jumeaux sont réveillés depuis déjà dix minutes. Ils se sont rapprochés silencieusement de leur papa, s'allongeant en travers du lit pour pouvoir déposer leurs visages sur son ventre. Un sourire a pris place sur mes lèvres lorsque leurs petites mains se sont cherchées et liées. Il y a des moments, comme celui-ci, durant lesquels je réalise que j'aime tellement ces petits êtres. Ils ont intégré ma vie d'une façon si étrange et, aujourd'hui, je peux affirmer que je ne voudrais certainement rien changer de tout ça !

Si William fait passer le temps en chantonnant quelques marmonnements incompréhensibles, Louise commence à s'impatienter. Elle s'agite, sans pour autant chercher à changer sa position. Mais, je ne peux certainement pas manquer les coups de pieds qu'elle envoie dans mes cuisses. Alors, après avoir jeté un œil à mon téléphone pour voir l'heure, je me penche vers mon petit-ami endormi et souriant.

Mes lèvres se posent sur son front et sur chacune de ses joues, avec tellement de délicatesse. Une fois, puis deux. Lorsqu'il ouvre les yeux, mes prunelles vertes plongent dans celles si bleues de l'homme que j'aime. Je me rapproche davantage, laissant mon nez caresser le sien tendrement, avant de lui voler un baiser rapide. Ses doigts remontent lentement vers mon visage, frôlant ma joue jusqu'à remonter à la limite de mon œil. Sa voix, encore enrouée par le sommeil, vient faire vibrer mon âme...

- « Tu as l'air épuisé, Bébé...

- Je n'ai pas beaucoup dormi. Est-ce que ça va ? Tu as eu un sommeil agité...

- Aaron t'aurait adoré, souffle-t-il, dans un chuchotement à peine audible.

- Tu crois ? rougis-je, brusquement. »

Je me doutais qu'il rêvait d'Aaron. Qu'il rêvait de moi, aussi. Mais, je viens à l'instant de comprendre que nous faisions tout deux partie d'un même songe...

- « Il n'aurait peut-être pas voulu te partager avec moi...

- Au contraire, Bébé. Aaron était protecteur mais, pas si possessif... Il aurait vraiment adoré me voir heureux, grâce à toi, affirme-t-il, glissant une main dans les cheveux de Will. Je ne crois pas te l'avoir déjà dit mais, tu es le seul homme que j'ai jamais aimé... Le seul que j'ai présenté à ma famille...

- Je crois que ces mots me touchent plus que n'importe quel je t'aime... Je ne sais que te répondre, si ce n'est que je t'aime du plus profond de mon cœur, mon ange...

Ta Vie Pour La MienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant