26 - Tu es ta propre force

609 44 333
                                    

Dans la tête de Harry

Louis est dans mon lit, putain ! Mon pompier est dans ma chambre, attendant mon retour pour se reposer dans mes bras. Comme il le fait à chaque fois qu'il rentre d'une garde de nuit... Sauf qu'aujourd'hui, les enfants ne sont pas là pour nous réveiller. Louis est sûrement déjà allongé dans mes draps et, lorsque j'aurais rincé mes cheveux, je le rejoindrai. Mon Lou... Mon ange.

Ces trois derniers jours étaient un véritable enfer. Je n'ai jamais eu si peur de perdre quelqu'un... Encore moins à cause d'un baiser. Quand je suis arrivé chez ma mère, elle n'était pas encore rentrée du travail. Alors, pour essayer de me vider la tête, j'ai appelé mon meilleur ami... Quel choix de merde, putain !! Cet idiot a passé, précisément, 23 minutes et 52 secondes à se foutre de ma gueule. Parce que j'ai paniqué comme un adolescent qui reçoit son premier baiser, d'après lui. Chaque fois que je tentais de m'expliquer, Ni' se mettait à chantonner que j'étais amoureux. Je n'ai donc pas pu placer le moindre mot. Pas une seule phrase en 23 minutes et 52 secondes.

Maintenant qu'il n'est plus en ligne, qu'il ne peut plus m'entendre, je peux avouer que j'ai réellement paniqué. J'ai mal compris les mots de Lou et, quand je m'en suis rendu compte le lendemain matin, j'ai préféré fuir qu'affronter sa déception. J'étais tellement convaincu qu'il allait m'en vouloir... Mais, quand je repense aux messages qu'il m'a adressés pendant ces trois jours, je me dis que j'ai été vraiment bête. Rien ne dévoilait la moindre trace de colère en lui... Je suppose que mon instinct de protection m'a poussé à tout interpréter de la mauvaise manière. J'ai tellement été habitué à souffrir, quand un homme me plaisait que... Oui... J'ai cru devoir me protéger.

Sortant de la douche, je me sèche très rapidement avant d'enfiler un boxer propre. J'ai souvent été timide mais, je n'ai jamais été pudique. En plus, je trouve ça vraiment flatteur quand quelqu'un se perd dans l'observation de mon corps... Et, lorsqu'il s'agit de Louis, ça fait brûler mon âme. C'est donc si peu vêtu que je regagne ma chambre.

À un détail près, mon châtain est dans la même position que tout à l'heure. Il est au même endroit, toujours vêtu et chaussé. La seule différence, c'est qu'il est à présent allongé, les jambes pendant dans le vide. Silencieusement, je m'approche du lit. Et, posant un genou près de sa cuisse, une main près de sa tête, je viens le surplomber. Ses yeux délicieusement bleus se plongent dans les miens. Le sourire qui vient se dessiner sur sa bouche la rend plus attirante encore...

Depuis que j'ai goûté à tes lèvres, je crains d'être devenu accro... Il suffirait que je me penche légèrement plus pour pouvoir l'embrasser. Et, si je ne le fais pas, ce n'est certainement pas parce que je doute de sa réaction. Au contraire... Je sais seulement que, si je cède à mon envie de dévorer ses lèvres de baisers brûlants, il ne parviendra pas à se reposer.

- « Tu étais trop épuisé pour bouger, mon Lou ?

- Oui, on peut dire ça... rougit-il.

- Dans ce cas... Laisse-moi t'aider à te débarrasser de ces vêtements. »

Je me redresse lentement, laissant courir mes doigts sur l'élastique de son jogging. Mais, lorsque je commence à tirer dessus, Louis se tend et repousse ma main. Mes yeux se posent sur son visage et, je le connais suffisamment bien pour savoir qu'il est gêné, en cet instant. Je t'en prie, mon ange... N'aie jamais honte de ton corps. Ne crains pas mon regard... Lorsqu'il se pose sur toi, ce n'est que pour t'aimer.

- « J-je... Je n'avais plus de rechange à la caserne alors... »

Oh ! Ce n'était pas de la honte... C'était de la vraie gêne. Il ne porte pas de sous-vêtement et... Merde !! Ça m'amuse autant que ça m'excite...

Ta Vie Pour La MienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant