35 - Cinq pourcent

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Dans la tête de Harry – Deux jours plus tard

Pendant que Niall termine de se préparer, je quitte mon appartement pour regagner celui se trouvant de l'autre côté du palier. Par habitude, je me sers de mon double de clés, ne prenant pas la peine d'annoncer mon arrivée. Il n'est pas loin de dix heures alors, je sais que mes trois anges sont certainement réveillés.

- « Attends, mon petit amour, entendis-je, depuis le salon. C'est celui de ton frère, Loulou. Toi... Je sens qu'on va en baver pour t'apprendre la patience, ma princesse.

- Papaaaaa ! Râle la petite fille. »

Je m'approche du salon, restant tout aussi silencieux. William, assis sagement près de son papa, est le seul à me calculer. Je lui fais un petit signe en agitant les doigts et, lorsqu'il répond en m'envoyant un bisou avec sa toute petite main, je sens mon être fondre d'amour. Louis est assis sur le canapé, me tournant presque le dos. Sa fille se tient debout et, tendant le bras, elle cherche à attraper le biscuit destiné à son frère.

- « Mam !! Papaaaa ! Crie-t-elle, frappant sur la cuisse de Lou.

- Louise ! Ça suffit, maintenant. Je m'occupe de ton frère, tu peux attendre quelques secondes. »

Une grimace vient déformer les traits de mon visage. Le ton brusque, employé par mon pompier, fait sursauter la petite beauté. Et, bien évidemment, Louise laisse apparaître une petite moue qui se transforme en gros sanglots.

- « Oh tu peux pleurer, Princesse. Mais, je suis sûrement plus fâché que toi, annonce-t-il, avant d'adoucir sa voix pour parler à Will. Tiens, Chaton.

- Papa ! Boubou...

- Loulou a décidé d'être vilaine avec Papa.

- Zaazaa... pleure la petite fille, tendant les bras vers moi. »

Le geste de Louise pousse son papa à se tourner. Un sourire étire mes lèvres quand mon châtain laisse apparaître une moue attristée. Il peut prétendre être sévère avec sa fille mais, il ne peut pas me cacher à quel point ça lui fait mal de l'entendre pleurer ainsi.

- « Je venais seulement te prévenir que je sortais avec Ni', préviens-je, approchant. On va sûrement manger dehors. »

Lorsque j'arrive près du canapé, Louise vient s'écraser contre mes jambes. Je glisse mes doigts dans ses cheveux, me penchant vers son père pour lui voler un baiser.

- « Chaque nuit sans toi devient compliquée. C'est normal ? Boude-t-il, aidant Will à descendre du canapé.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Ils se sont réveillés ? Tu veux que j'emmène l'un des petits avec nous ?

- Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, grimace-t-il, tandis que William vient se coller à sa sœur. Je crois que Will a une dent qui pousse. Il s'est beaucoup agité cette nuit. Il n'a pas réussi à bien dormir... Et, forcément, ça a réveillé Loulou.

- Je passerai à la pharmacie avant de rentrer.

- Ne t'embête pas, Bébé. Profite seulement de ton dernier jour avec ton ami. J'irai avec les petits. Et, avec un peu de chance, la balade les aidera à s'endormir.

- Comme tu préfères, mon ange, souris-je, caressant sa joue.

- Allez, mes amours ! Vous laissez Hazza repartir ? »

Lou se lève du canapé, attrapant sa fille pour la détacher de moi. Bien trop heureuse que son papa ne semble plus fâché, elle se blottit contre lui. Un sourire m'échappe quand je la vois refermer ses petits doigts autour du collier de ma chaîne. Depuis ce jour chez sa mère, il n'a pas voulu me la rendre... Et, je dois bien admettre que l'image de mon pompier, torse nu, portant seulement ce bijou... Oui, c'est l'image d'un paradis sur Terre.

Ta Vie Pour La MienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant