31.5 - Rénovation de Niaiserieland

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Dans la tête de Zayn

Nos mains liées provoquent des sensations qui traversent mon corps jusqu'à percuter mon cœur. Sa peau contre la mienne irradie mon âme, mon être. Il m'a manqué... Je ne pensais pas que son absence, que son silence, me pèserait autant. Mais, il faut croire que mes sentiments sont déjà plus forts que ce que j'imaginais. Parce qu'en cet instant, avec nos doigts entremêlés, je suis enfin à l'endroit où je dois être. Près de lui... Et, même si son regard est fixé devant lui, même si ses bras enlacent cette petite fille fatiguée, même si c'est sur ce front de bébé qu'il dépose ses lèvres... Je me sens plus aimé que jamais.

- « Tu t'occupes de la poussette ? Murmure-t-il, sa voix peinant à surpasser les pleurs de Louise. »

Son regard plonge dans le mien et, tandis que je m'y perds, une voix dans ma tête me hurle d'avancer sans la poussette. Parce qu'ainsi, nous pourrions continuer à marcher main dans la main... Mais, si nous sortons, c'est avant tout pour que Louise parvienne à s'endormir alors, laissant mes envies de côté, je me décide à éloigner mes doigts des siens.

Après avoir déverrouillé la voiture de mon meilleur ami, je sors la poussette du coffre et la déplie assez facilement. Les joues légèrement rougissantes, je jette un œil à celui qui est, je crois, encore mon petit-ami. Je l'invite, silencieusement, à installer la petite fille peinée et mon cœur rate un battement quand je l'entends murmurer des mots doux à Loulou, dans le seul but de l'apaiser un peu, avant de la poser.

Peut-il être plus merveilleux... ? S'il devait encore me le prouver, aujourd'hui Liam me montre qu'il est bien cet être exceptionnel que j'ai appris à aimer. Et... Je me sens chanceux. Chanceux de l'avoir rencontré, chanceux d'avoir pu compter sur lui, chanceux de ne pas avoir tout gâché...

Dans la tête de Liam (merci shanebelot92 pour ton idée)

Une fois certain que Louise soit bien attachée dans la poussette, je finis par me redresser. Mes yeux retrouvent ces prunelles dorées et mon estomac se tord. D'amour, c'est certain... Mais, ce sont surtout les regrets qui viennent heurter mon corps. J'aurais dû l'appeler, j'aurais dû lui répondre. J'aurais dû aller le voir... Oui, j'aurais dû être un meilleur petit-ami. Parce que je sais qu'il ne pensait pas réellement ce qu'il m'a dit... Je sais qu'il était guidé par la peur de voir les enfants partir, par la douleur anticipée qu'il va ressentir en allant dans cette maison. Et... Aujourd'hui, quand je vois son visage, une vague de regrets m'ensevelit...

J'ignore si c'est ma putain de fierté ou la peine qu'il m'a quand même infligée qui m'a poussé à prendre autant de distance. Quoi qu'il en soit, à présent, je m'en mords les doigts. Parce que Zee n'est pas à l'aise, je le vois bien. Pas parce qu'il est avec moi... Non, je crois que cette promenade – mi-forcée, mi-improvisée – lui plaît bien. Depuis des mois, j'ai appris à connaître mon brun et, en cet instant, je crois qu'il crève d'envie de se blottir dans mes bras. Mais, il ne s'y autorise pas.

Alors, retenant un soupir de colère envers moi-même, je contourne la poussette pour me rapprocher de lui. Sans lui laisser la moindre seconde d'anticipation, mon corps s'écrase contre le sien. Mes bras s'enroulent autour de lui, le serrant comme s'il était une petite chose si précieuse. Et, à mes yeux, c'est ce qu'il est... Précieux.

- « Ce ne sera pas notre dernière dispute, Chéri... murmurai-je, nichant mon visage contre son cou. Ça n'efface en rien ce que tu me fais ressentir... D'accord ? Tu es toujours l'homme que j'aime, tu es toujours cette personne qui occupe mes pensées, du soir au matin et du matin au soir. »

Ses mains se referment solidement autour de mon t-shirt, dans mon dos. Il me retient contre lui, cherchant sûrement à cacher l'émotion qui l'envahit. Tu n'as pas à te cacher de moi, Chéri. Même si je ne vois pas ton visage, ton corps parle pour toi... Je me fais la promesse de ne plus laisser une dispute futile nous éloigner autant. Nous en avons tous les deux souffert bien trop longtemps.

Ta Vie Pour La MienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant