12 - Suppositions

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Dans la tête de Harry

Dès l'instant où nous sommes arrivés chez Louis, William s'est mis à pleurer. Et, j'ai tout essayé pour le calmer. Vérifier sa couche. Le prendre dans mes bras, avec et sans sa sœur. Lui donner ses jouets préférés, son koala. Jouer de la guitare, chanter... Par chance, Louise est sagement occupée à jouer avec une voiture-crocodile pleine de couleurs et de lumières. Quand l'interphone annonce l'arrivée de Niall, le petit garçon est toujours en crise.

J'ouvre la porte de chez Louis, tenant fermement le bébé contre moi. Sa tête est enfouie contre mon cou. Il a glissé un pouce dans sa bouche mais, il pleure toujours. Que t'arrive-t-il, petit ange... ? Mon ami arrive et, avant même de me saluer, je le vois grimacer. Il caresse pourtant le dos de William, tout en se penchant pour m'enlacer brièvement. Un peu grognon, Will repousse totalement mon ami et je retiens un rire.

- « C'est toi qui as énervé ce bébé, Harry ?

- Sûrement. Même si j'ignore ce que je lui ai fait, soupirai-je, amusé. Entre, Nialler ! »

Mon ami me suit et dépose son sac dans l'entrée, refermant la porte derrière lui. N'étant pas chez moi, je ne lui propose que de l'eau. Pendant que je vais lui chercher un verre, il reste dans le salon et, je l'entends se présenter à Louise. C'est avec un sourire amusé que je le rejoins. Mon ami est assis en tailleur devant Loulou, commençant déjà à l'embêter. Je dépose le verre sur la table basse et m'installe sur le canapé, caressant d'un geste rassurant le dos de William.

- « Arrête de lui prendre son jouet, Ni'. J'ai assez d'un bébé en crise, le préviens, levant les yeux au ciel.

- Je ne lui prends pas son jouet ! se défend-il, outré. C'est elle qui me l'a donné ! »

C'est vrai que Loulou est plutôt généreuse. Elle partage toujours ses affaires et, je crois qu'elle a pris cette habitude grâce à Louis. Chaque fois qu'il laisse ses enfants jouer ensemble, il dispatche leurs jouets entre eux. Niall se lève et, pour qu'il puisse s'installer près de moi, je récupère le sweat de Louis, traînant sur le dos du canapé. Détachant mes doigts de Will, je plie le vêtement délicatement. Mais, quand mon ami passe devant nous, il tape volontairement dans ma main. Ne m'y attendant pas, je laisse tomber le sweat sur le petit garçon blotti contre moi.

- « Niall, put- ! Purée... soufflai-je, lui lançant un regard noir. »

Ni' éclate de rire et, une fois de plus, je lève les yeux au ciel. Pauvre idiot ! À ma grande surprise, les sanglots de William deviennent moins bruyants. Et, quand je tire sur le vêtement pour le révéler, le petit ange s'y accroche. Il apporte la manche qu'il tient, jusqu'à son visage, commençant à se calmer.

- « Oh, petit ange... murmurai-je, attendri. C'est ton papa que tu veux...

- Dis-moi merci, du coup ! intervient mon ami.

- Tu ne mérites pas de remerciements, ce n'était pas volontaire. Tu cherchais juste à m'embêter ! »

Éloignant le bébé pendant quelques secondes, je tente d'étaler le sweat de Louis sur mon torse. Et, quand j'y parviens, je laisse William se blottir de nouveau contre moi. L'odeur de son papa le rassure et je trouve ça bien trop adorable. Il faut dire que le parfum du châtain est loin d'être désagréable... Un sourire aux lèvres, je baisse la tête vers le petit garçon, déposant un bisou sur son front. Mes doigts viennent effacer ses dernières larmes, avec beaucoup de tendresse.

- « Alors..., sourit Ni'. Ça te plaît vraiment d'être baby-sitter...

- Ils sont géniaux..., confirmai-je, regardant Louise. William est un peu plus dur à vivre que Louise. Mais, c'est seulement parce qu'il préfère les bras de son papa.

Ta Vie Pour La MienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant