Au-delà de la haine

1/Présentation

Je n'ai jamais vraiment été fan de foot, j'y jouais oui, je connaissais quelques footballeurs, car ils étaient très connus, on les voyait dans des affiches de marque de sport ou même sur les réseaux sociaux, mais c'était tout.

Comparé à mon frère ou comme la plupart des garçons, il adorait ça. Mais courir après un ballon et gagner des milliers alors que des médecins, des policiers, pompiers gagnait le SMIC ça me mettait hors de moi. Ces gens ont travaillé pour en arriver là, et je le conçois. Mais tout cet argent pourrait être utilisé pour de bonnes cause.

Mais que voulez-vous ? Le monde n'est pas aussi juste qu'on ne le voudrait et je l'ai bien compris le jour de sa mort.

- Aria ? Je lève les yeux de mon carnet vers mon interlocuteur et vois mon patron, M.Golbury, c'est un homme pas très grand, blanc et il a une barbe qui date de quelques jours et de grosse cernes. Il est assez bizarre en fait il n'a rien fait, mais pourtant mon instinct le trouve bizarre.

- Oui ?

- Arrêtez tout ce que vous êtes en train de faire et relayez le à quelqu'un d'autre, j'ai un autre travail pour vous.

Je le regarde avec incompréhension, c'est la première fois qu'il me fait faire ça.

- Et qu'est-ce que c'est ?

- Vous allez faire un reportage sur un footballeur, ça va durer 1 ou 2 mois.

Du foot ? Je suis journaliste d'investigation pas de fait divers !

- Monsieur, je ne suis pas dans le fait divers.

- Et bien maintenant oui, les autres journalistes ne peuvent pas, je suis donc obligé de vous solliciter, accepter, ce n'est pas n'importe qui comme joueur.

J'avais vraiment, mais vraiment envie de lui dire que j'en avais strictement rien à foutre.

- Donc je suis obligé ?

- Obligé est un grand mot, je dirais plus imposé.

Super, je suis obligé de prendre du coup.

- Et bien, si je n'ai pas le choix. Qui-est-ce ?

- Isaac Langdon.

Ce nom ne me disait rien.

- Je chercherais.

- Vous ne connaissez pas ? Vous êtes journaliste quand même. Il dit ça sur un ton moqueur ce qui ne me plaît pas du tout.

- Non, je ne connais pas, et je suis journaliste pas omniscient.

Il ne répond rien et me donne les documents que je dois signer et s'en va en rouspétant.

Qu'il rouspète ailleurs tant pis.

Ma collègue s'approcha en euphorie.

- Waaaouh ! Comment tu l'as remballé.
Apprends-moi maîtresse Aria. En disant ça, elle me fait du vent avec ses bras de hauts en bas.

Je me pris au jeu et mis le dos de ma main devant elle. Et je lui dis avec une voix théâtrale.

- Embrasse ma main et tu sauras tout.

On se mit à rire, toutes les deux, on avait le même âge, c'est-à-dire 23 ans. Elle est présentatrice.

- Non mais vraiment Sam ! Qu'est-ce que je vais faire au journalisme sportive. Je suis désespérée.

- Quoi ? Mais pourquoi tu vas faire quoi ?

- Un reportage sur la vie quotidienne du joueur Isaac London, magnum ou je ne sais pas quoi.