3- Un froid glacial

22 2 0
                                    

Je sentis un frisson glacé parcourir mon corps en entendant les mots de grand-père. Je n'avais pas la force de lui en demander davantage, il avait l'air assez tendue et je ne devais pas en rajouter...

J'ai de nouveau regardé par la fenêtre et ces fameuses montagnes ne me paraissaient plus aussi belles...

Je comprenais à présent pourquoi on les a surnommé "les montagnes du diable"

Après une demi heure, grand-père se gara devant un petit chalet et porta ma valise à l'intérieur.

Une vieille femme nous souriait depuis la fenêtre... C'était grand-mère.

J'ai couru si vite pour aller la rejoindre à tel point que j'ai failli glisser dans la neige.

Elle sortit du chalet et je me suis jetée dans ses bras.

Elle fondit en larmes et murmura doucement:
-Tu ressembles tellement à ta mère...

J'ai senti mon coeur se serrer alors que grand-mère me regardait avec des yeux tristes et heureux à la fois.

Elle a doucement sourit et m'a emmené dans le salon.

Je me suis réchauffée devant la cheminée pendant que grand-mère préparait ma chambre.

Grand-père s'assit à côté de moi l'air un peu triste. Il avait l'air de vouloir me dire quelque chose mais hésitait.
-Tout va bien grand-père?
-Euh... Oui oui ma chérie...
-Ton expression dit le contraire...

Grand-père soupira et dit:
-Eh bien je... Enfin je me demandais si tu étais vraiment venue ici de ton gré comme l'a dit ton père...

La colère monta en moi en apprenant que mon père avait menti. Visiblement, mes grands-parents ne savaient rien de la misérable vie que je menais. Ca me soulagait d'un côté...

Je me suis forcée à sourire et j'ai répondu:
-Oh mais oui! Qu'est-ce qui te fait dire le contraire?
-Une fille de ton âge n'a rien à faire dans ce genre d'endroit isolé donc je me demandais si Jhon...
-GILBERT!!

On sursauta tous les deux en entendant ce cris. Je me suis retourné et vis grand-mère qui tenait un plateau avec trois verres de lait et des biscuit.

Elle jeta un regard noir à grand-père alors que ce dernier se frottait les oreilles de douleur.
-Qu'est-ce que je t'ai dit sur ce genre de sujet Gilbert?
-Mais t'es folle? J'ai failli devenir sourd par ta faute!
-J'aurais préféré que tu deviennes muet ca me ferait des vacances.
-Et toi que tu te mêles de tes affaires!
-Bah voyons! Si ce n'était pas moi dieu sait qui s'occuperait de toi!
- Ne te méprends pas, tant de femmes auraient aimé être à ta place.
-Oh c'est pas ce que tu disais y a 40ans quand tu me suppliais de t'épouser...

J'étais bouche bée devant ce spectacle. J'ai grimacé et j'ai dit:
-Euh... C'est toujours comme ça ou????

Grand-mère me tendit un verre de lait et sourit.
-Ne t'inquiete pas ma belle Freya on a l'habitude de sa chamailler hihi.

J'ai sourit et j'ai prit une gorgée de lait. Mon regard tomba soudainement sur une photo accrochée au mur. C'était une fille qui aurait environ mon âge et qui me ressemblait. J'ai demandé curieusement à mes grands-parents en pointant du doigt la photo:
-C'est qui?
-C'est ta mère...

Le visage de grand-mère s'assombrit soudainement et elle murmura:
- Victoria était une femme remplie de vie tout comme toi Freya, tout le monde l'aimait...

C'est à ce moment là qu'une pensée traversa mon esprit... Une pensée que je n'ai jamais eu jusqu'à présent...

Je me suis retournée vers grand-mère et lui ai demandé:
-Comment est-elle morte?

Mes grands-parents devinrent soudainement pâle et grand-père me dit en se levant:
-On parlera de ca une autre fois, maintenant il faut aller dormir Freya.

Ne voulant pas leur mettre la pression je n'ai pas insisté même ci je trouvais cela très étrange.

Grand-mère me conduit à ma chambre qui se trouvait dans le grenier.

C'était certe petit mais chaleureux. Je me suis allongée sur le lit et j'ai regardé le plafond pendant ce qui me semblait être une éternité, attendant que le sommeil vienne...

Mais après une vingtaine de minutes je me suis redressée et j'ai sortie mon portable. Mais il était déchargé malheureusement. J'ai soupiré et je l'ai posé sur la table de nuit.

Soudainement des cris de loups attirérent mon attention. J'ai jeté un coup d'oeil par la fenêtre de ma chambre et je vis ces montagnes effrayantes. Le bruit venait sûrement de là bas. Mais bizarrement il y avait une faible lumière que j'apercevais de là.

Un frisson traversa tout mon corps alors que plusieurs films se créaient dans ma tête.

La fenêtre s'ouvrit soudainement à cause du vent ce qui m'arracha un faible cri de sursaut.

Un froid glacial vint caresser mon cou. J'ai rapidement refermé la fenêtre et tiré le rideau avant de m'allonger dans mon lit.

Quelque chose me disait que ma vie ici n'allait pas être facile...

Le maître des glaces. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant