Le maître des glaces.

7-Ces yeux argentés...

Mes affaires étaient prêtes à la nuit tombée.

J'ai prit mon portable et j'ai envoyé un dernier message à Sam avant de partir.
*Je vais m'absenter quelques temps car il n'y aura bientôt plus de connexion. Tu vas me manquer bisou*

Une larmes coula sur la joue alors que j'appuyais sur envoyer.

J'aurais pu trouver une meilleure excuse...

J'ai doucement ouvert la porte du grenier et j'ai descendu ma valise.

Les escaliers grincaient à chacun de mes pas mais heureusement mes grands-parents ne se sont pas réveillés.

Avant de quitter le chalet, j'ai sorti une petite lettre de ma poche que j'avais écrit au préalable.

Je l'ai posé sur la table de la cuisine et j'ai soupiré avant de sortir dans le froid glacial des montagnes.

«Grand-père, grand-mère, je tiens à vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi mais je ne veux pas être un fardeau pour vous. Et puis... Je n'ai pas les idées en place. Je préfére m'en aller et refaire ma vie. Je vous aime tellement, adieu.»
                                         Freya

Les larmes coulaiet alors que je m'éloignais du chalet.

Marcher dans cette neige épaisse en pleine nuit et avec une valise n'était pas un jeu d'enfant.

J'avais qu'un seul but en tête: refaire ma vie et trouver un travail.

Je ne devais pas laisser le passé me hanter.

J'ai allumé le GPS de mon téléphone pour pouvoir m'orienter. Mais la connexion était mauvaise.

J'ai murmuré en appuyant sur l'écran:
-Merde... Maudite connexion.

J'ai marché pendant au moin une heure et demi avant d'allumer mon téléphone de nouveau.

Cette fois-ci je n'avais plus aucune connexion.

J'ai grogné avant de jeter mon téléphone dans ma poche et de continuer mon chemin.

Dans quoi me suis-je embarquée?

J'ai grincé des dents à cause du froid et je me suis assise sous un arbre pour me reposer un peu.

Je me suis mise en boule pour me réchauffer un peu, mais ca ne servais à rien.

J'ai regardé autour de moi et il n'y avait que de la neige et de grands arbres.

J'étais effrayée mais il était trop tard pour faire marche arrière.

Après tout, être seule au beau milieu d'une forêt enneigée en pleine nuit ne pouvait pas être pire que de vivre avec ma famille...

Malheureusement pour moi, l'ironie du sort à fait que j'entende des hurlements de loup au même moment.

J'ai murmuré en tremblant de froid:
-Génila, il manquait plus que ça...

Je me suis levée et j'ai essuyé la neige sur mes vêtements.

J'ai regardé au loin et j'ai dit faiblement:
-Je dois partir avant de devenir un gibier...

Soudain une voix rauque s'éleva derrière moi:
-Ca m'étonnerait.

J'ai sursauté avant de tomber par terre. Je me suis retournée et vit une silouette devant un arbre.

J'ai bégayé sans la quitter des yeux:
-Qui... Qui êtes-vous?

La personne s'avança doucement, et malgré la nuit noire j'ai pu apercevoir son visage.

Ces yeux argentés et ces traits fins... C'était lui...

Une peur bleue traversa mes veines et j'ai crié:
-V... Vous?! Vous me suivez? Qu'est-ce que vous me voulez?

Il s'approcha sans répondre à une seule de mes questions.

Il s'arrêta devant moi et me foudroya de ses grands yeux gris avant de dire d'un ton agacé:
-C'est plutôt à moi de te demander ce que tu fais sur mes terres humaine.

Je n'eus pas le temps de comprendre ses mots qu'il sorti son épée et la pointa dans ma direction.

Son expression était impassible. Il avair l'air calme pour quelqu'un qui s'apprêtait à tuer une autre personne.

J'ai regardé cet homme droit dans les yeux et lui ai murmuré la voix tremblante de peur:
-Pourquoi vous acharnez-vous sur moi alors que je n'ai rien fait?

Il me répondit d'un ton sec en rapprochant d'avantage son arme de mon cou:
-Tu n'avais qu'à pas t'aventurer sur les montagnes du diable.

Ses mots me giflérent au visage.

Sur les montagnes du diable? Donc pendant une heure et demi je m'enfoncais dans ma propre tombe...

Que j'étais bête de croire que je pouvais changer mon destin de cette façon...

C'est là qu'une terrible pensée traversa mon esprit...

-Vous êtes... Le diable de ces montagnes?

Un sourire effrayant se dessina sur son visage.

Il éloigna l'épée de mon cou et la remit dans son étuis.

Mon souffle se coupa alors que je suivais le moindre mouvement de cet homme.

Il se mit à genoux et rapprocha son visage du mien.

Je n'arrivais pas à détacher mes yeux des siens. Leur couleur était encore plus fascinante vu de là. C'était comme deux trous mystérieux et sans fin. Plus je m'y plongeais plus je me sentais submergée.

C'était comme se retrouver au fond de la mer sans pouvoir se débattre ni en sortir. J'étais totalement noyé...

-Arrête de me dévisager.

Cette voix rauque me réveilla de mes pensées.

J'ai murmuré en détournant le regard:
-Pardon... Vous avez de magnifiques yeux.

Il m'agrippa soudainement par la gorge et répondit:
-Et un coeur plus noir que les ténébres.

J'ai lâché avec le souffle à moitié coupé:
-Inutile de le préciser je l'avais remarqué.

L'homme me lâcha soudainement  et prit une de mes mèches de cheveux entre ses doigts et dit:
-Quel gâchis, je t'avais laissé la vie sauve la dernière fois mais on dirait que tu es destinée à mourir de ma main.

J'allais répondre quand mes yeux tombèrent sur le collier autour de son cou.

Ce n'était pas n'importe quel collier mais mon collier.

J'ai écarquillé des yeux et crié:
-C'est mon collier! Rendez-le moi.
-Plus maintenant.

J'ai senti la rage monter en moi. La colère remplaça la peur quelques instants et j'ai levé ma main et l'ai giflé sans la moindre hésitation avant de lui arraché le collier violemment.

Cette gifle n'était pas si forte mais ca a suffit pour le déstabiliser.

Il ne bougeait plus. Son corps était figé. J'en ai profité et je l'ai poussé.

Je me suis relevée et j'ai commencé à courir laissant toutes mes affaires derriére moi.

Une fois que j'étais à une certaine distance, je me suis retournée pour voir si il me poursuivait.

Je l'ai vu se relever et me fixer. Sa mâchoire se crispa et il murmura:
-Je la veux vivante.

Deux grands loups blancs apparurent derrière lui et se mirent à me courir après.

C'était sans doute la fin pour moi...

-Tu ne t'échapperas pas humaine.