Aucun Risque, Pas de Plaisir

Chapitre 5

TW : violence <3

La nuit fut effectivement longue.

Maxime se resservit plusieurs fois à boire durant la soirée et discuta avec les gens qu'il connaissait.

Mais il sentait régulièrement un regard lourd se poser sur son dos.

Pourtant, à chaque fois qu'il se retournait pour fixer la source de son déconfort, ce dernier détournait le regard.

Maxime avait décidé que si Sid voulait jouer au bipolaire, c'était son droit, mais le Corse n'allait plus fuir. Si le plus grand avait un problème avec lui, il avait qu'à partir.

Il était monté sur la piste de danse à un moment. L'alcool avait relâché ses muscles et il ne se sentait plus autant timide. La musique l'emporta avec son rythme saccadé et lui permit de vider son esprit. La machine à fumé avait rendu la piste nébuleuse, et il pouvait glisser dans l'agréable anonymat qui venait avec.

Pourtant, là aussi il sentit les yeux du plus grand broyer des trous à l'arrière de son crâne avec son regard insistant.

Maxime leva la tête et enfin, leurs regards se croisèrent. Brun sur brun.

Ils ne se lâchèrent momentanément pas du regard. Les yeux de Sid devinrent plus foncé. Le plus petit ne savait pas si c'était un effet de la lumière, ou si les yeux de son ancien ami voulait lui faire passer un message. Le cœur de Maxime suivait le tempo de la musique.

Sid fronça des sourcils et brisa la connexion en premier. La blonde, « Sarah », corrigea Maxime dans son esprit, s'était collé à son corps.

Maxime détourna la tête. Aucune envie de voir ça.

Lui aussi sentit un corps se rapprocher du sien et le plus vieux décida de se recentrer sur ses propres mouvements. Il dansa un moment avec l'inconnu, un jeune homme qu'il n'avait pas remarqué auparavant, et profita d'avoir quelqu'un avec qui bouger.

Son partenaire lui mit la main autour de la taille, et avant que Maxime ne puisse protester, quelqu'un les avait bousculé au passage.

Pas besoin d'être un sorcier pour savoir qui.

Sid avait abandonné sa compagne sur la piste de danse et s'était dirigé de manière agressive vers la sortie de la boîte.

« Mais quel enculé celui-là » dit Maxime sans lâcher des yeux la silhouette disparaissante du barbu.

Maxime en avait marre.

Il parlait au grand, il se faisait insulter. Il ignorait le Toulousain, il se faisait bousculer dans tous les sens. Il commençait à avoir mal au crâne de toutes ces caprices putain.

Alors, sans réfléchir, il décida de le suivre.

Il n'y avait plus de réflexion rationnelle possible. L'alcool et la colère l'avait rendu imprudent.

Il rattrapa Sid lorsqu'il quitta la boîte et arriva dans le parking extérieur.

La place était parsemé de quelques voitures, mais à part ça personne ne semblait être présent. Les néons des lampadaires émettaient une faible lumière, pas assez pour vraiment chasser la noirceur de la nuit.

Avec la respiration haletante et les oreilles retentissantes, Maxime interpella la seule autre figure sur le parking, une figure qui ne perdait pas de vitesse.

« T'ES VRAIMENT UN PUTAIN DE CONNARD, TU SAIS !? » cria le plus petit furieusement.

La silhouette s'arrêta soudainement, mais ne se retourna pas.