Maxime ne décrocha pas.
Sidjil dû écouter en boucle les tonalités du téléphone raisonner dans ses oreilles, sans jamais entendre de réponse.
Il aurait pu s'y attendre, mais le léger pincement au cœur ne disparu pas pour autant.
Un sentiment de regret l'envahit soudainement, en constatant à quel point il avait merdé toute cette situation.
« Il répond pas » prononça Sidjil après quelques instants, découragé .
« Ben, c'était un peu prévisible. Tu vas faire quoi maintenant ? » lui répondit son ami en lui posant la main sur l'épaule en guise de soutien.
« Je sais pas, il veut sûrement pas me voir. »
Sid posa sa tête entre ses mains, essayant de se faire à l'idée qu'il n'aurait peut-être jamais ce qu'il voulait.
« T'es sérieux là ? Mais arrête de faire ta chochotte et vas chez lui ! Full stalker mode ! Romeo et Juliette si tu préfères! » exclama Manas.
Sid redressa la tête et regarda son ami quelques instants, ce dernier imminant des bruits de bisous, avant de prendre sa veste étendu sur une des chaises et partit en direction de sa voiture.
Il entendit les cris d'encouragement de son cadreur raisonner entre les murs.
Une fois arrivé au parking, il pris rapidement sa voiture en direction de l'appartement de Maxime.
Son cœur menaçait de battre hors de sa poitrine tellement il était nerveux. Il resserra son emprise sur le volant, cherchant désespérément un point d'encrage.
Et si il lui barrait l'entrée?
Et si il ne voulait plus jamais voir Sidjil ?
Le barbu ne voulait pas y penser.
Quand il arriva enfin devant chez le Corse, il aperçut qu'il s'était mis à pleuvoir pendant le trajet.
Il sortit de la voiture sur des jambes tremblantes et resta un moment figé devant l'immeuble. Il sentait les gouttes froides de la pluie glisser le long de sa peau, trempant ses habits.
Il avait fait moins chaud ces dernières semaines, le soleil brûlant avait laissé place aux feuilles mortes de l'automne. L'air sentait l'humidité.
La fraîcheur lui fit du bien. Ça aida à calmer l'ardeur de ses pensées.
Sidjil ne savait pas combien de temps il était resté là, les yeux fermés et la tête tournée vers le ciel nuageux. Ça aurait pu être quelques secondes comme cela aurait pu être quelques heures. Son esprit s'était vidé de toute pensée cohérente, comme le redémarrage d'un ordinateur qui dysfonctionnait.
De grosses gouttes d'eau tombaient le long de son visage, simulant la descente de larmes.
Lorsqu'il réouvrit les yeux, il se dirigea vers l'entrée.
Il connaissait le code de la porte du bas, ayant déjà visité l'appartement à plusieurs reprises. Il repensa de nouveau à la soirée qu'il avait passé ici suite à l'accident.
Avec des mouvements agités, il entra dans le bâtiment et se rendit à l'étage de son ami.
Ce fut seulement lorsqu'il se trouva debout devant la porte de Maxime qu'il commença à sentir le froid dans ses os.
Il sonna à la porte.
Trop tard maintenant pour rebrousser chemin.
Il attendit dans le couloir pour ce qu'il lui sembla une éternité, avant de distinguer des bruits de pas derrière la porte.
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Aucun Risque, Pas de Plaisir
RomanceDjilsixMaxime Une partie de pétanque en voitures qui prend une tournure dangereuse. Dans plus qu'un sens du terme. Mais bon, comme Sidjil aime se dire: "Aucun risque, pas de plaisir"