Lovely Seven | Bang Chan

22. Finally

Nous avançons beaucoup sur le projet de notre premier single qui ouvrirait avec brio une mixtape que nous prévoyons déjà.

C'est tellement bon de partager notre plume avec des gens que nous connaissons et dont les projets artistiques nous plaisent véritablement.

Ça fait déjà plusieurs jours que nous avançons sur ce projet parallèle, et évidemment, à côté de ça, nos activités principales ne cessent pas pour autant.

Le concert de Lovely Seven s'est déroulé à la perfection. Je ne compte plus les jours à cause du stress, je me laisse porter et je me sens tout simplement bien.

Avec Na-eun, nous n'avons pas reparlés de la danse qu'elle a partagée avec Chan. Estimant certainement qu'il n'était pas nécessaire de créer de nouvelles tensions pour quelque-chose qui n'aura finalement plus de répercussions.

Je suis entrain de reprendre mon souffle dans un coin de la salle, de boire de l'eau et d'essayer de me laisser envahir par la musique lorsque Ji-ah arrive enfin, avec 24 minutes de retard.

— Tu faisais quoi ? » Lui demande Maggy en lui faisant les gros yeux.

Je me demande ce que va lui dire Ji-ah. Peut-être la vérité, peut-être un grand mensonge bien ficelé. Ou peut-être va-t-elle esquiver la question comme elle sait si bien le faire.

— J'étais aux chiottes.

Tout le groupe a un rire nerveux face à la réponse triviale de Ji-ah. Déconcentrées, nous dansons tant bien que mal, et la conclusion de la séance est douloureuse.

Nous nous faisons enguirlandées par Lee-ji à la sortie, mais après tout, nos mouvements étaient vraiment médiocres, je le conçois.

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Il est tard. Très tard. Si tard que je ne prends pas la peine de regarder l'heure sur le réveil. Nous sommes sensées dormir, pour sûr.

Éternelle insomniaque, je décide de ne pas forcer le sommeil, et de sortir en douce cette nuit. Je connais les risques, mais quitte à faire erreur sur erreur, pourquoi pas y aller à fond ?

Je me vêtis uniquement d'une veste en laine très ample dont j'abaisse la capuche sur ma tête, un t-shirt aussi noir, un jean cargo ample également et des Doc Martens. On pourrait me confondre avec n'importe quelle punk qui traine dans le coin.

Même si, ici, les punks ne courent pas les rues. Disons simplement que je me fais discrète dans la nuit, et de toute manière, je vis dans un endroit tellement calme que personne n'y viendra jamais pour faire du repérage d'idoles.

Je traverse les couloirs et les pièces sur la pointe des pieds et arrive enfin devant la porte d'entrée que j'ouvre le plus discrètement possible.

Devant la maison, c'est calme. On entend les bruits presque inaudibles des bêtes de la nuit. Je prends le temps de les écouter un peu. Personne à l'horizon, je m'en doutais un peu.

Je commence à avancer et décide de longer le petit ruisseau qui encerclé presque entièrement notre maison avant de rentrer. Je commence mon petit tour au milieu du lotissement de maisons destinées aux personnes plutôt aisées.

Rapidement, je remarque une maison aux lumières toutes allumées. Quelqu'un se tient sur le balcon, il m'observe comme si nous étions de vieux amis. La personne porte un t-shirt à l'effigie du groupe de rock "AC/DC", un jean bleu ou gris, je n'arrive pas à le discerner, et ce qui me semble être une paire de Nike Air.