17 (3/5). The End of The Beginning

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Les préparations pour aller à l'aéroport ont commencées. Le manager qui nous as accompagné en France, Mr. Kim, se prépare de son côté et sera dans la même voiture que nous lors de l'allé.

Toutes les filles stagnent devant leur armoire pour dégoter la tenue d'aéroport parfaite. Surtout Na-eun, elle fait de son mieux pour être à la pointe de la mode à cause des commentaires que les articles sortent sur ses différents looks.

Même Lee-ji a fini pas la reprendre à ce sujet pour ne pas trop entacher la réputation du groupe qui est sensé être "fashion".

Moi, je marmonne des mots incompréhensibles en décortiquant mes options, de toute manière, ma penderie n'est pas des plus garnies. Quelques marques célèbres qui collaborent avec moi, le reste du temps, mes vêtements sont plutôt pauvres.

J'entends la porte de ma chambre s'ouvrir mais je ne cille pas. Ce doit être l'une des filles qui vient me demander conseil pour sa tenue. Souvent, c'est Hélène qui vient papoter après avoir choisi ce qu'elle allait porter.

— Salut, Lee ! Me dit doucement Ji-ah en s'allongeant sur mon lit.

Je lui souris en la regardant par le biais du miroir et elle me le rend de la même façon. Je l'admire dans sa manière de laisser tous ses problèmes lui couler dessus sans sourciller. Elle a tellement de force.

Je détache néanmoins rapidement mes yeux d'elle, ne voulant pas passer pour une fille dérangée. Elle s'est raclée la gorge avant de poursuivre ce pour quoi elle était encore dans ma chambre.

— Je suis là pour te demander conseil à propos de ma tenue.

Je me retourne pour la regarder et lui fait un signe de tête pour la mettre en confiance. Elle me montre une tenue assez belle, typique de ce qu'elle porte quand elle n'a pas d'obligations. Un jean straight couleur crème et un top violet assez long pour lui arriver au-dessus du nombril.

— J'aimerais savoir quel sac pourrait aller avec cet ensemble. Et tu es certainement l'une des membres les plus tendances du groupe alors je toque à ta porte ! Elle me sourit une nouvelle fois largement.

Je réfléchis un peu en regardant sa tenue et finit par lui tendre une gamme de sac dont la marque a complètement disparue à cause du manque de popularité de l'entreprise. C'est malheureux, la dernière collection qu'ils ont sortis était de loin la meilleure, White&Purple, uniquement des sacs violets et blancs. J'en avais acheté un qui était très joli, blanc et violet et dont l'attache était un papillon doré qui faisait un rappel au pantalon beige de Ji-ah.

Quand je le lui tend, son regard s'illumine et on dirait que tous les mots qu'elle pourrait me dire s'envolent d'un seul coup. Tant mieux si j'ai pus mettre un peu de lumière dans sa journée en lui prêtant un simple sac.

— Lee, tu as beaucoup de sacs de ce genre ? Ils sont magnifiques.

Je secoue la tête de gauche à droite.

— Je ne suis pas vraiment branchée sacs, je suis plus à fond sur les sweats. Enfin, on s'en fout. Il te plaît ?

— Je l'adore !

— Tu veux que je t'en fasse cadeau ? Ça pourrait être.. mon cadeau d'adieux, j'imagine.

Je lui souris tristement, essayant tout de même de garder contenance pour ne pas perdre la face sous ses yeux.

Elle me sourit en retour, avec la même pointe de mélancolie dans le regard. Elle s'approche de moi et me prends doucement dans ses bras. Ce doit être l'étreinte la plus douce que je n'ai jamais reçue.

— Merci pour tout. Sa voix était un chuchotement.

— C'est toi que je remercie, Ji-ah. Et rien n'est encore fini. Je te promets d'essayer de te garder dans le groupe, moi et Lee-ji harcelons littéralement Mme. Yuh de messages. On veut te garder parmi nous, tu es essentielle. On ne peut pas faire sans toi.

Elle ne me répond pas, se contente de me sourire sans dire un mot de plus. Que suis-je sensé dire ? Que suis-je sensé ajouter ? Je sais au fond de moi que je suis impuissante, Ji-ah quittera le groupe.

Elle me salue et finit par quitter ma chambre, je sais que tout est fini, que toute cette idylle que nous vivions aux débuts du groupe est finie. Nous avons fait le tour de notre chance, nous avons perdus notre bonheur.

///\\\

Manager Kim finit par arriver dans la limousine, les vitres sont tellement teintées que, si nous n'avions pas étés prévenues, nous n'aurions pas su qu'il était là.

Les filles montèrent sans broncher. Ji-ah et moi nous sommes attardées avant d'entrer, j'imagine que nous avons toutes les deux voulues respirer une nouvelle fois cet air qui a de mon côté eu tous les bienfaits, du sien, détruit son Univers.

À l'intérieur de la voiture, nous sommes loin d'une conversation animée, l'ambiance est macabre, terne. Manager Kim ne dit pas un mot. Il nous a salué quand nous sommes entrés dans la voiture, et maintenant, il se contente d'éviter le regard de Ji-ah comme si elle n'était déjà plus une membre du groupe.

Je regarde le paysage défiler par la fenêtre, je vois la voiture s'engager sur l'autoroute. Le plus triste, c'est que je ne serais même plus proche de Chan une fois en Corée du Sud. Leur groupe a droit à cinq jours de repos bien mérités que Chan va passer en Australie avec sa famille.

J'aurais aimé pouvoir continuer de le voir en secret. Ça aurait pus être trop risqué, et nos emplois du temps promettent d'être on ne peut plus charger pour les mois à venir. Étant donné que nous allons également commencer à travailler sur notre prochain comeback.

— Alors, comment vous vous entendez avec Stray Kids ?

Cette tentative de lancer la conversation de la part de Manager Kim pourrait paraître vouée à l'échec, mais ça fonctionne. C'est Ji-ah qui se jette dans le bain, contant quelques anecdotes et énumérant les membres avec qui elle avait eu le plus d'affinité.

J'arrête d'écouter au bout d'un certain moment, jugeant plus pertinent de me protéger de tous discours qui aurait un rapport avec eux, effrayée à l'idée de m'effondrer en larmes devant tout le monde. J'ai l'impression que m'éloigner d'eux me troue le coeur, que Chan emporte un bout de moi en Australie.

— Et toi, Lee, avec qui as-tu eu le plus d'affinités ? Me demande platement Manager Kim.

C'est définitivement trop dur d'être loin d'eux, je crois que je vais pleurer. Enfin, je vais pleurer. Je sens mes yeux gonfler immédiatement et se remplir de larmes avant que tout ça n'explose enfin.

Je sanglote bruyamment sous les yeux ébahis de tout le monde. Na-eun et Lee-ji, qui m'entouraient, mettent immédiatement leurs mains sur mon dos pour me demander ce qui ne va pas. Je sens la satisfaction bien cachée de Lee-ji lorsqu'elle voit qu'elle avait eu raison de s'inquiéter pour moi ce matin.

Comment leur dire ça simplement ?

— Un bout de moi est parti en Australie.

Lovely Seven | Bang ChanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant