11. Writer

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J'ai toujours aimé les beaux endroits, et quand la musique de Hea s'est arrêtée, que sa voix s'essouflait dans un fondu incroyable, j'ai fondu en larmes.

Ses bras réconfortants me manquent, car elle les ouvrait en grand quand j'en avais besoin. Maintenant plus que jamais, j'ai besoin de bras de mon amie.

J'aimerais avoir la conscience tranquille, réussir à rendre les autres filles heureuses, mais je suis moi-même tellement mal que je n'arrive pas à honorer sa demande.

Je ne sais pas ce que j'attends sur ce pont. Un dernier échange avec Hea-jung ? Qu'elle vienne vers moi, me touche l'épaule et me dise qu'elle ne m'en veut pas.

Les miracles, ça n'existe pas. Le jour où je me serais faite à cette idée, je serais peut-être apte à vivre une vie moins triste.

Néanmoins, je vais rester ici encore un peu. Les miracles n'existent pas, mais rien ne m'empêche d'y croire.

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Je suis de retour à l'hôtel, il fait nuit noir et j'ai un peu faim, et très soif.

Aucun miracle à signaler, je m'y attendais. Les filles dorment déjà toutes, je suis la seule à m'aventurer seule, la nuit.

J'ai envie d'une discution avec Na-eun. Non, j'en ai besoin. Cette fille seule pourra m'aider à alléger ma conscience, elle était la plus proche de Hea-jung.

Alors que j'avance vers la porte de sa chambre, un bruit sourd dans celle de Ji-ah me sort de ma transe. Je sursaute et me dirige à grandes enjambées vers la chambre de mon amie.

Je découvre une lampe éclatée en milles morceaux autour du lit de celle-ci, elle pleure à chaudes larmes, son téléphone à côté d'elle sur le matelas.

- Ji-ah ?

- Vas-t-en, Lee !

Je la regarde un instant en me demandant pourquoi elle est si agressive et je comprends : son téléphone.

Mon premier réflexe est de sortir le sien et de rechercher "Lovely Seven" puis "Ji-ah" pour voir les nouveaux articles. Rien à signaler de méchant.

- Explique-moi.

Je dégage les débris de la lampe avec mon pied et m'accroupie devant Ji-ah qui est encore assise sur son lit et pleure bruyamment.

- C'est ma mère.

Elle se laisse aller et tombe dans mes bras, je crois voir son genoux saigner car elle a atterrit sur un bout de verre mais elle ne semble pas le sentir.

Je ne réponds pas et attend qu'elle finisse sa phrase.

- Elle est morte.

Je retiens un hoquet de surprise, je ne veux pas aggraver sa situation, même si je pense que je ne peux pas l'enfoncer beaucoup plus loin.

La perte d'un membre de la famille aussi important doit être horrible, je ne sais même pas quels mots choisir pour qu'elle se sente un tout petit peu mieux, du moins pour ce soir.

Je savais que sa mère avait un cancer généralisé, un problème familial qu'elle a depuis bien longtemps. Cela faisait des années qu'elle voyait un psychiatre, car voir sa mère exposée à des traitements expérimentaux qui lui font perdre ses cheveux et voir sa vie la quitter à petit feu doit être une chose ô combien désagréable.

Lovely Seven | Bang ChanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant