Lovely Seven | Bang Chan

24. Iconic Line

Noël, une fête pleine de promesses et d'espoir, une de mes favorites. Je le passe avec les filles, non sans avoir sorti une musique spécialement pour les Sevenz.

Fières de notre nouvelle sortie, nous nous sommes accordées beaucoup de repos ces temps-ci. J'en ai profité pour traîner deux fois plus avec Cooper, et parler cinquante fois plus avec Chan.

Celui-ci est reparti en Australie pour fêter la magie de Noël avec sa famille. Bien que je sois déçu, je prends sur moi pour faire de ces festivités un moment agréable avec mes amies.

Ji-ah est en pause pour le moment, s'offrant du temps avec son père et elle-même pour se ressourcer. Je la comprends, moi-même j'aimerais pouvoir passer cette fête avec ma famille plutôt qu'avec mes amies — bien que je les affectionne tout particulièrement.

— Arrête de rêvasser, Lee ! Souris pour la photo ! » M'ordonne la leader du groupe.

Je m'empresse d'obéir, soucieuse de la contenter. Une fois la photo prise et le repas avalé, nous encerclons toutes le sapin qui trône au milieu du salon et ouvrons les cadeaux que nous nous sommes offertes.

Mes cadeaux sont relativement bons — surtout ceux de Na-eun et Hélène — quant à celui de Ji-ah, elle m'a simplement offert un papier froissé sur lequel elle a griffonné : "Bon pour dire une vérité à ses amies :)"

Las, je comprends qu'elle fait allusion à ma relation avec Chan. Elle me lance des œillades on ne peut plus communicatives de l'autre côté de la pièce auxquelles je réponds par la négative en secouant la tête. Elle roule des yeux mais me sourit néanmoins.

À la fin de la soirée, nous effectuons toutes une prière, puis montons nous coucher dans nos chambres respectives, non sans avoir regardé au moins deux films de Noël dont la niaiserie mettait nos nerfs à rude épreuve.

Emportée par la fatigue, je ferme les yeux et tombe dans un sommeil sans rêve immédiatement après m'être allongée dans mon lit.

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Le lendemain, très tôt le matin, un appel de Chan me réveille. Je me frotte les yeux et tente de rendre ma voix potable avant de décrocher. Entendre sa voix me déclenche tout un tat de frissons qui couvrent entièrement ma peau de chair de poule.

— Bonjour, toi. » Commence Chan, visiblement enjoué.

— Salut. Tout s'est bien passé de ton côté ? Le vol était correct ?

— Mais oui. Tout s'est bien passé. Ma famille m'avait manqué.

J'entends un chien aboyer à l'autre bout du fil, Chan lui dit de se taire gentiment avant de finalement céder et je l'entends frictionner le crâne de son chien avec énergie.

— Tu es avec Berry ? » Demandais-je en souriant. « Elle a dû beaucoup te manquer ! »

— T'imagine pas à quel point.

Nous continuons ainsi notre conversation téléphonique et je suis heureuse de lui parler aussi longtemps sans interruption. Il me parle de sa famille, son chien, il s'attarde longtemps sur sa soeur et son frère, j'aime l'entendre parler de ceux qu'il apprécie plus que lui-même, ça ne fait que me conforter dans l'idée qu'il est une excellente personne.

À la fin de notre appel, je me sens vide, réalisant vraiment qu'il est encore en Australie pour un moment,

Je n'ai qu'une hâte : le revoir, le serrer dans mes bras.

La porte de ma chambre s'ouvre en grand sur Na-eun. Elle a les cheveux en désordre et me regarde avec les yeux brouillés de larmes, un sourire a pourtant pris possession de ses lèvres quand elle m'a vu sourire béatement face à la relecture des messages de Chan.

J'éteins l'écran de mon téléphone portable à la seconde où je la vois et elle essuie rapidement ses larmes.

— On va en Australie. » Dit-elle comme si c'était une évidence de se rendre là-bas à ce moment-là.

— Pardon ?

Elle sort ma valise de l'armoire et la jette sur le lit.

— Je ne me répète pas. On part en Australie, notre vol est pour 4h00.

Je me lève d'un bond et quand je relève la tête, je ne vois que la chevelure de Na-eun s'effacer dans l'embrasure de la voiture. Je tente de remettre mes idées en ordre mais ne comprends absolument pas ce qui me tombe dessus.

Dans l'incompréhension la plus totale, je fais mes valises et descend dans le salon à 2h00 du matin, Na-eun me presse de monter dans une voiture, et à 3h30, nous attendons notre avion dans l'aéroport.

— Je peux savoir ce qui se passe ? » Demandais-je.

Elle me sourit et me dit du bout des lèvres qu'elle m'expliquera tout une fois dans l'avion. En proie à une incompréhension totale et une fatigue monumentale, je décide de lui faire confiance.

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Quand nous atterrissons en Australie, il est très tôt le matin, je comprends que je n'ai même pas eu le temps de harceler Na-eun de questions car je me suis endormie avant.

Nous sortons de l'avion et prenons nos bagages alors que nous quittons rapidement l'aéroport. L'Australie, je n'aurais jamais cru m'y rendre dans la précipitation la plus totale, juste comme ça, accompagnée de Na-eun en plus.

— Tu peux m'expliquer ce qui ce passe ? » Demandais-je à mon amie alors que nous évoluons dans les rues de Sydney.

— Non. Pas maintenant. On va voir Chan.

Je m'arrête d'un seul coup et regarde ma meilleure amie comme une alien.

— On va voir qui ?

— Ton amoureux.

Mes yeux sortent de leurs orbites, je suis tentée de lui poser des questions en faisant comme si j'étais innocente, mais je ne veux même pas jouer à ce jeu-là, je suis trop sur le cul.