17 (4/5). The End of The Beginning

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Je compte les minutes avec les filles, l'aéroport est gigantesque, et on ne peut plus propre, c'est comme tous les aéroports, j'imagine.

Ji-ah semble mélancolique, elle qui est d'habitude énergique et si inventive pour nous chambrer, elle n'a l'air d'humeur à rien. Sûrement car elle doit s'éloigner de Minho, j'ai vu qu'ils étaient très proches.

Je regarde le grand tableau des vols en face de moi, Felix et Chan vont retrouvés leur famille en Australie... Et moi, je ne les reverrais plus.

— Lee ? Tu as vu ? Me demande soudainement Na-eun.

Je hausse un sourcil, ne comprenant pas de quoi elle parle.

— Le vol à destination de l'Australie a pris beaucoup de retard. Il décolle dans une heure. Tu peut peut-être aller voir Chan ? Me dit-elle en souriant.

Cette idée me donne tout un tat de frissons, mon Dieu je donnerais tout pour aller le voir maintenant et le serrer dans mes bras. Mais je ne sais même pas où il est exactement, et ça prendrait trop de temps, nous allons bientôt devoir embarquer.

Alors que je songe à ça, j'entends des pas rapides s'approcher de moi et deux bras s'accrocher à ma taille avec ferveur. Je vois Felix qui me sourit.

— Salut ! Dit-il gentiment.

Je lève la tête au-dessus de lui après lui avoir répondu, Chan avance d'un pas presque nonchalant en me dévisageant. Son sourire est dévastateur, comme à chaque fois qu'il me sourit.

Alors, en attendant le moment d'embarquer, les filles et moi avons parlés avec Chan et Felix. La conversation était très agréable.

— On vas bientôt embarquer. Fini par dire Manager Kim.

— D'accord. Répondirent les filles en choeur.

Sans prévenir, Chan m'attrape fermement par le poignet et m'éloigne du groupe. Je peux encore voir les filles, Felix et mon manager si je tourne la tête.

— Tu comptais partir dans me faire de vrais au-revoirs ? Demande-t-il en me souriant.

Je secoue la tête de gauche à droite en riant bêtement. J'ai bien cru que c'était lui qui partirait sans me faire de vrais au-revoirs.

— Alors, tu sais quand on pourra se revoir ? Demanda mon ami (petit-ami ?) en haussant un sourcil.

— J'en sais autant que toi. Il y a des chances que nos deux groupes fonctionnent encore ensembles, mais rien de vraiment inscrit dans l'agenda pour le moment. Tu passera tes cinq jours de repos en Australie ?

— Oui, j'ai besoin de voir ma famille. On se parle par téléphone, hein ? On trouvera forcément des moments pour nous voir.

Il me sourit et passe son pouce sur ma joue dans un geste qui pourrait aussi ambiguë qu'amical. Il a toujours eu le don de faire des entre-deux qui laissent planer le doute.

— Oui, on trouvera des moments, j'en suis convaincue. Je lui souris tant bien que mal.

— Alors, j'imagine que c'est le moment où on doit se dire au-revoir pour de vrai, cette fois ? Il a un rire nerveux.

Je ris à mon tour, ne sachant pas comment me comporter. Sa main descend dans mon cou alors que ses yeux essayent toujours de décrypter mon regard timide.

— Ouais. Je ne détache pas mon regard du sien.

Il me sourit simplement et dépose un baiser sur ma joue avant de s'éloigner, Felix me fait un signe de la main en comprenant qu'il doit le suivre, et Manager Kim me rappelle pour que je rejoigne le groupe.

Je reste un petit moment à l'endroit précis où il m'a embrassé en le regardant partir. Et quand la foule me l'arrache pour qu'il soit définitivement sorti de mon champs de vision, je rejoins mon petit groupe et nous commençons à embarquer.

Je vois que Ji-ah est déçue de ne pas avoir fait de vrais au-revoirs, elle. Comment peut-elle être si malchanceuse ?

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L'ambiance est toujours aussi lourde alors que nous sommes attroupées chez les 1ère classe. J'ignore cette fois si c'est encore à cause de la présence de Manager Kim ou simplement car nous sommes trop occupés à nous remémorer des moments passés en Vendée.

Pour renter d'apaiser mon esprit et de ne pas ressasser les moments que j'ai passée avec eux, je sors un carnet sur lequel je décide d'écrire toutes sortes de choses qui me passent par la tête.

Le tout ressemble à une lettre de suicide qui rappellent les moments les plus tristes de ma vie. Je lève les yeux au ciel en relisant les lignes que je viens de coucher sur le papier et décide d'arracher la page pour n'en laisser aucunes traces.

Comprenant que je ne suis pas assez douée pour exprimer mes émotions sous forme de mots, je décide de dessiner pour retranscrire mes idées.

Dès que la pointe du crayon touche le papier, je comprends que c'est une mauvaise idée. Alors je m'arrête au premier point d'encre. Ji-ah finit par m'interpeller.

— Tu veux qu'on parle ?

Je hausse un sourcil.

— Parler de quoi ?

— De tout ça, de nos affinités avec les membres du groupe ou juste de pourquoi vous vous êtes enfermés dans les toilettes avec Chan. T'en pense quoi, hein ? Elle me sourit béatement.

Je souris en levant les yeux au ciel. J'ignore ce que je dois répondre exactement.

— Garde ce que tu as compris pour toi, ok ?

Elle me sourit et me fait signe qu'elle n'en dira pas un mot, puis me tourne à nouveau le dos. Je suis ravie de savoir que je peux compter sur elle, maintenant qu'elle a compris la nature de ma relation.

Je continue de chercher un moyen de m'occuper, puis décide finalement que je peux profiter des heures de vol qui s'offrent à moi pour dormir un peu.

Je me repositionne pour être parfaitement à l'aise sur mon siège, ferme les yeux et profite du moment de répis qui m'est offert, essayant de ne pas penser au fait que Chan est encore à l'aéroport avec Felix, attendant de s'envoler pour l'Australie.

Je déteste savoir qu'il sera loin de moi pendant cinq jours, j'ai l'impression de ne pas du tout avoir profité de lui quand j'en avais encore l'occasion.

Lovely Seven | Bang ChanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant