" Il faut que tu partes."
Les mots de Thomas avait claqué dans l'air comme un coup de feu. Une tension palpable flottait entre eux et l'atmosphère était devenue électrique. Ses yeux bleus fuyaient le regard d'Hannah, qui ne comprenait plus rien.
Comment ça, il fallait qu'elle parte ?
- Je... je ne comprends pas. J'ai fait quelque chose qui t'a déplu ?
Thomas ne répondait pas. Il s'était accoudé sur le rebord de la cheminée, une cigarette avait bientôt trouvé refuge entre ses lèvres et la fumée envahit progressivement la pièce. Les yeux toujours fuyants, il semblait fixer un point de la salle en réfléchissant intensément.
- Thomas ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Réponds-moi !
- Je t'ai dit de partir, murmura-t-il d'un ton grave et sans appel.
- Mais explique-moi ce qu'il se passe, enfin ! Tu ne peux pas me congédier comme bon te semble ainsi, comme une simple domestique !
- Eh bien si, je peux, Hannah ! gronda-t-il en se rapprochant brusquement d'elle, la surplombant de toute sa hauteur. Je suis ton patron, après tout, il me semble, non ?! Je peux tout faire, tout, tu m'entends, je suis un Peaky Blinders, tu comprends ?! Un putain de Peaky Blinders !
- Thomas... balbutia la jeune femme, qui avait reculé d'un pas, subitement effrayée par le ton menaçant de son amant.
- Sais-tu réellement qui je suis, Hannah ? As-tu seulement la moindre putain d'idée de qui tu as en face de toi, de qui est cet homme qui te prenait dans ses bras, il y a une minute à peine ?!
Thomas avait pris la jeune femme par les épaules et la secouait, comme s'il voulait lui faire comprendre quelque chose, un peu plus fébrile à chaque mot.
- Les mains qui te touchent et te caressent sont celles d'un meurtrier. Un assassin de la pire espèce ! conclut-il, le regard fou.
Thomas avait presque crié ces derniers mots. Se tournant vers la bibliothèque, il retira le bouchon d'une bouteille de whisky qui reposait sur l'une des étagères, et se versa un verre qu'il avala aussi sec. Il était tellement frémissant de rage (mais envers qui ?) qu'il tremblait. Il jura une nouvelle fois et balança le verre contre le mur, qui se brisa en mille morceaux contre la surface.
- Le sang des gens que j'ai descendu sans aucun scrupule, AUCUN, tu m'entends ?! Il coule encore entre mes doigts. Chaque regard que je lance à la ronde rencontre celui d'un proche d'une personne que j'ai abattue.
Petit à petit, la peur céda sa place à la colère. Non, elle ne savait pas vraiment qui il était au fond, et cette réalisation était glaçante, c'est vrai. Mais il était hors de question qu'elle se laisse marcher sur les pieds ainsi.
Elle fit un pas vers lui et fut surprise par ses propres paroles :
- Je n'en ai rien à faire de qui tu es au yeux des autres ! Ce qui compte pour moi, c'est la personne que tu es en ma présence ! Et puis, cesse de me comparer à une vulgaire petite fille fragile, à la fin ! Je ne suis pas l'une de tes conquêtes soumises et dociles, Thomas. Ni une enfant. Je suis une Sullivan, je suis fière et forte, et je ne me laisserai pas rabaisser de la sorte !
La jeune femme tremblait de tout son corps, bouillonnant de colère.
- Certes, je n'ai jamais tué personne, ni même blessé quelqu'un, mais ça ne fait pas de moi une petite chose faible et chétive, qui n'a jamais vécu et ne connait rien du monde. Moi aussi, je sais ce qu'est la souffrance et la peine, tu ne peux pas tirer de telles conclusions à mon propos, sur la base du néant ! Et si tu me penses vraiment si fragile, c'est que tu ne sais rien de moi !
Sur ces mots, Thomas plaqua violemment ses lèvres sur les siennes. Son parfum entêtant l'envahit et enivra ses sens ; cette odeur de nicotine, de soufre et de musc, si particulière. Sa langue força le barrage de sa bouche et caressa la sienne avec passion. Hannah lâcha un gémissement étouffé. Leur souffles erratiques se mélangeaient, leurs mains se cherchaient, touchaient leurs corps embrasés, pressés l'un contre l'autre. Thomas enfouit son visage dans le cou de son amante, mordit sa peau fine et remonta jusqu'à son oreille. Il y déposa quelques baisers, sa langue passant le long de son échine. Son corps impatient pressé contre le sien, elle put sentir à quel point il la désirait. L'avoir si dur contre sa cuisse la fit gémir de plus belle, et son bas ventre se contracta.
Thomas se détacha d'elle aussi brusquement qu'il l'avait embrasée. A présent, ils se jaugeaient, tendus, face à face, comme dans une arène, prêts à mordre, à se déchirer. Tout se mélangeait dans le cœur d'Hannah. La peur, la colère, l'amour, l'angoisse et le désir dévorant, cette soif insatiable qu'elle avait de lui.
La fête battait toujours son plein dans la grande salle de réception attenante. Le feu de la cheminée brûlait encore férocement et seul le bruit de ses crépitements et de leurs respiration affolées se faisait entendre.
- Je ne veux plus te voir. Il faut que tu quittes le manoir.
La porte s'ouvra soudain à la volée.
C'était Carmen.- Oh, Monsieur Shelby, excusez-moi, je ne savais pas que... balbutia la gouvernante.
- Non, vous tombez à pic, Carmen. Vous allez raccompagner Mlle Sullivan dans ses appartements. Elle a une valise à faire.
☆*:.。..。.:*☆
Holà les amis (',,•ω•,,)♡ !
Merci d'avoir lu le chapitre 11 de Black Stallion, j'espère qu'il vous a plu et que l'histoire de Thomas et Hannah vous tient en haleine ♡N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire ou à voter pour m'encourager ヽ(*・ω・)ノ !
Les chapitres sont publiés tous les jeudi !
A très bientôt ♡Léa
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Black Stallion || PEAKY BLINDERS
FanfictionIls n'étaient pas faits pour se rencontrer. Angleterre, début des années 1920. Hannah Sullivan est une jeune fille issue d'une famille très pauvre. Intelligente, solaire et douée de ses mains, elle aime plus que tout sa vie simple et sans fioriture...