Bats toi ou crève

Chapitre 19

Flash-Back :

Ce cagibi était plutôt confortable en fin de compte, je ne sais plus depuis combien de temps, j'avais pris l'habitude de venir me réfugier ici, mais ça faisait un long moment que je n'y étais pas retourné. Je devais vraiment être petit vu comment mes jambes étaient repliées au maximum contre mon ventre.

Ma mère venait de recevoir mon bulletin et il vaut mieux pour moi de rester un petit moment-là, si je tiens à ma vie. C'est chiant Parce que ma mère est vraiment super à cheval sur les cours, alors qu'elle-même n'y est pas allée, elle n'a même pas son bac, si elle a eu le droit de ne pas aller à l'école alors, je ne vois pas pourquoi moi, j'y serais obligé. L'école, c'est nul en plus, c'est vrai quoi, un enfant ce n'est pas fait pour rester assis sur une chaise toute la journée !
Je préfère largement aller au dojo avec Mikey et Draken, eux, ils n'ont pas de parents donc ils font ce qu'ils veulent, des fois, je les envie un peu, ils font ce qu'ils veulent quand ils veulent, moi, j'ai toujours ma mère dans le dos.

Je posa ma tête sur mes genoux en soufflant, je m'ennuyais ici. Mais je préfère ça plutôt que de me faire défoncer par ma mère et de devoir aller voir le directeur de l'école pour une énième fois. Il est flippant le directeur. Je déteste l'école.

- BAJIIII.

C'est partie, elle venait forcément de le recevoir, il vaut mieux faire comme si je n'étais pas à la maison.

- BAJI ! Je sais que t'es là, y'a tes chaussures.

Merde, j'aurais dû penser à les enlever.

- T'es là ?

Sa voix était toute proche, elle m'avait trouvé.

- Oui.

- Aller sors mon chaton.

- J'ai pas envie.

Je sentis ma mère s'asseoir à côté de la porte.

- T'as reçu mon bulletin.

Je retiens ma respiration.

- Oui.

Putain.

- Il est sur la table, je ne l'ai pas ouvert.

Je souffle un peu soulagé.

- C'est aujourd'hui, tu sais.

Oui, je savais très bien, mais mon cerveau aurait bien aimé avoir oublié, encore un peu.

- Viens chaton, on va arriver en retard au procès.

Mon envie de rester dans ce cagibi se fit de plus en plus grande.

- Je veux pas y aller, vas-y toi, moi, je veux rester ici.

- Je comprends chat, mais ce n'est pas possible, tu sais que la voix de la victime est très importante et...

- Je suis pas la victime ! C'est lui... Il a...

Ma voix fut coupée par un sanglot que j'essayais de cacher.

- Je sais Baji, je sais, rien n'est ta faute mon chéri, un adulte ne devrait jamais au grand jamais faire ça à un enfant et...

J'ouvris la porte d'un coup, ce qui la coupa dans son discours que je n'avais pas du tout envie d'entendre.