✵- Trying

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Pdv (T/P)

Lundi 09 Avril 16:07
     Encore une fois lorsque Minho n'est pas là je perd le contrôle. Mon corp me brûle, mon coeur me cri de ne pas répondre tendis que mon cerveau m'ordonne de me malmener. J'ai beau me débattre rien n'y fait, les chaînes qui me relient à mon lit ne cèdent toujours pas.

     J'ai encore sauté le repas de midi, Minho va râler. Je suis à bout de force je n'en peux plus, je ne sais pas comment lui en parler. Les infirmières m'ont anesthésié l'entièreté du corp pour que j'arrête de crier, je ne peux plus bouger. Cela m'empêche certes de bouger et hurler le retour de Minho mais cela amplifie également le nombre de choses qui me passe par la tête.

     Les yeux rivés au plafond je pleure, je suis dans l'incapacité d'agir et mes pensées ne cessent  d'augmenter en volume et en intensité. Je subit juste lorsque je peux de nouveau bouger mes mains, puis mes bras, mes jambes et finalement tout mon corp. C'est alors que je hurle de nouveau, je m'arrache les poumons hurlant que tout s'arrête.

     Finalement une chaîne se brise, celle de mon bras droit. Presque immédiatement je me mord essayant de faire cesser ce vacarme abusif dans ma tête, pourtant tout continu. Encore et encore je me mord jusqu'à sentir ma chaire s'ouvrir sous mes dents. Je pleure encore, cette fois de la douleur que je m'inflige.

     Les infirmières n'arrivent pas, personne ne veut m'aider. Toutes et tous ont peur de moi, me traitant de dégénérée, de folle ou de timbrée. Je m'arrête lorsque je perd connaissance après avoir sentit le sang envahir ma bouche, mon corp s'écroule sur le lit, mon bras suspendu au vide.

     Je m'assois, libre regardant mon corp en train de rendre l'âme. Lorsque je relève la tête elle est là, la mort. Elle me regarde faisant négativement signe de la tête, mon heure n'est pas venue. Je soupire m'écartant du lit alors qu'enfin les infirmières arrivent. Elles essaient de me réanimer, avec succès évidement. Mon état se stabilise mais je reste inconsciente, pour mon plus grand bonheur.

     Puisque je suis inconsciente mon cerveau ne trouve rien à dire, je ne sens rien dans l'inconscience. J'inspire fortement puis ouvre le fenêtre regardant l'extérieur la mort toujours à côté de moi.

- Ça faisait un moment. Je rit à l'intention de la faucheuse à mes côtés.

- Presque 24 heures, c'est ton record. Me répond mon interlocuteur.

- Et tu refuses toujours de me faucher.

- Je ne fauche pas au hasard, tu le sais.

- Et tu sais quand sera mon tour ? La mort soupire.

- Malheureusement. Mais tu t'en doute, je suis dans le secret.

- Je sais, là est le problème.

     Je soupire me sentant peu à peu reprendre connaissance, je serre la mâchoire voyant mes doigts s'effacer. Je ferme la fenêtre et salut la mort puis ferme les yeux, je les rouvre lorsque je sens de nouveau mon corp me brûler.

     Immédiatement je commence à encore me débattre, je hurle, je frappe le matelas. Je peine à respirer, les infirmières arrivent me maintenir clouée au matelas. Puis le masque en fer m'est posé, une boule de caoutchouc dans la bouche mes cris sont atténués, je ne peux plus me mordre. Une fois cela fait elles partent toutes sans rien dire ni faire.

     Je tente d'encore casser une chaîne mais rien, rien jusqu'au soir.

Lundi 09 Avril 23:27
- (T/P), je suis là. Dès le moment où la voix de Minho me parvient aux oreilles tout cesse.

Tout le bruit dans mon esprit se stop, je relève la tête vers lui soulagée qu'il soit là mais également épuisée de la journée affreuse d'aujourd'hui. Felix n'est pas là, Minho est seul, lorsqu'il rentre les infirmières me détachent du lit et me mettent des menottes puis sortent.

    Mon aîné pose le sac de course sur la table de chevet avant de s'assoir à mes côtés sur le lit et d'ouvrir les bras. Je soupire et me laisse tomber contre lui, il m'enlace et m'embrasse les cheveux. Je peine à garder les yeux ouverts profitant de sa présence.

- T'as réussi à prendre une douche ?

J'hoche négativement la tête, les infirmières n'ont même pas essayé ce soir. Minho soupire en me caressant les cheveux, il regarde autour de nous. Évidement la chambre est vide puisque je suis attachée toute la journée, Minho apporte parfois quelques décorations murales ou des fleurs à mettre sur le pauvre tabouret me servant de table de chevet.

Pourtant la chambre reste vide, mon copain fait le nécessaire pour améliorer cet endroit mais l'hôpital continu de dire que ça ne sert à rien puisque que je ne verrais rien. Tous ces efforts me pousse à ne pas lui avouer mon envie de partir, de ne plus me réveiller.

Mais l'image de Minho apprenant ma mort m'effraie, nous avons toujours été là l'un pour l'autre depuis nos plus jeunes années. Il est inconcevable pour nous d'être séparés et pourtant, je ne tient plus. L'épuisement est insoutenable, je n'arrive à rien.

- Ils ont encore enlevé le lys ? J'hoche la tête.

- Ce matin, ils veulent pas de fleurs ici. Ils disent que je vais les abîmer.

Je soupire baissant la tête, le lys est ma fleur préférée et Minho m'en apporte au moins une fois par semaine. Il était si fier quand il a retenu le nom complet de cette fleur, ainsi que son deuxième nom. L'alstroemeria, cette grande fleur jaune orangé est si belle à regarder de plus si Minho oubli d'en apporter de nouvelles elles peuvent tenir 2 ou 3 semaines dans un vase si je m'en occupe bien.

Pourtant on ne me laisse pas le temps d'y toucher puisqu'immédiatement après le départ de mon copain une infirmière vient m'enlever la plante de peur que je ne l'abîme. Minho soupire et s'écarte de moi, il me caresse la joue en souriant.

- Tu veux bien aller te doucher ?

- Oui. Évidement, il me porte jusqu'à la salle de bain et me laisse me laver.

Il reste à côte en tournant le dos, je me lave puis nous retournons sur le lit pour manger, il croque dans un sandwich avant de me le donner puis réitère son action jusqu'à ce que nous ayons finis le sandwich. Il me tend ensuite un muffin, je lui sourit et n'attend pas qu'il croque dedans pour entamer la patisserie que je peine à finir avec les remontées.

Minho s'allonge sur le lit en tendant les bras, je me blottis contre lui profitant du calme reignant dans ma tête et des petites caresses de mon aîné pour m'endormir peu à peu. N'ayant pas le masque que ne suis censé avoir j'enfonce mon visage dans le cou de Minho humant son parfum qui m'apaise toujours autant.

Je commençais à dormir lorsque quelqu'un entre dans la pièce, Minho grogne et lui fait apparement signe d'y aller.

- Nous devons lui mettre son masque monsieur Lee.

- Elle va bien, je prendrais la responsabilité de quelconque blessure elle pourrait s'infliger cette nuit.

- Ce n'est pas si simple, elle est obligée de le porter.

- Pour cette nuit uniquement, je serais le seul en possible danger si une crise lui parvenait pendant la nuit. Vous n'avez rien à craindre pour vous.

L'infirmière soupire, ces idiotes ne refusent jamais bien longtemps quelque chose à Minho. Je l'entend partir puis mon copain soupire m'enlaçant et me dépose un bisou dans les cheveux. Finalement je m'endort pour une fois sans le masque métallique dans la bouche.

By your side until the end {Lee know X Reader}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant