Notre promesse ~ Joyca

18. Nélia

21h17, chez Jordan

Je me réveille dans les bras de mon meilleur ami. Ne voulant pas le réveiller, j'essaye de m'échapper discretement de ses bras, mais il me retient.

- Jordan, faut se lever.

- 30 secondes, marmona-t-il.

- Il est 21h, lui dis-je tout en scrutant l'heure sur la box en dessous de sa télé

Il se leva d'un bon et regarda à son tour la box.

- Ah. Notre sieste a été plus longue que prévu, remarqua-t-il.

- Je confirme, Sherlock, ajoutai- je, un sourire collé sur mes lèvres. Bon, qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?

- Ben, on va manger, non ? Je t'invite au restau, et c'était pas une question ! Donc file vite te préparer, il y a des vêtements à ma sœur dans certains placards, sers toi, allez, zou ! débita-t-il en me poussant vers sa salle de bain.

J'éclatai de rire, puis commençai à fouiller les placards. Je vis un chemise blanche simple qui pourrait faire l'affaire et un ensemble blazer pantalon noir, que je pris aussi. Je décidai de laisser mes cheuveux bouclés détachés. Pas de maquillage, je n'avais plus de bleu sur le visage, et le blazer cachait ceux sur mes bras. 

Je sortai de la salle de bain environ 15 minutes plus tard et me dirigeai au salon, ou je le vis, plus beau que jamais : il portait un t-shirt blanc, avec par dessus une veste en jean noir, un pantalon large assorti à cette dernière, des AirForce 1 et ses éternels colliers. Ses cheveux étaient coiffés vers l'avant, coiffure qu'il ne faisait jamais à l'époque. 

Je m'avançai vers lui, il me sourit, un sourire auquel je répondis en retour, puis on alla dans sa voiture, et partit en direction du restaurant choisi par monsieur Rondelli. Après quelques minutes de route, on se gara devant le restaurant "La Réserve".

- Et bien, on mange pas n'importe où avec toi, lâchai-je.

Il se contenta de sourire et pris ma main. Les plats de ce restaurants étaient excellents, on mangea, Jordan me parlant de quelques anecdotes, et moi, en buvant toutes paroles qui sortaient de sa bouche. Une fois sortis de table, on décida de se promener un peu dans les rues d'Angers. On trouva un banc et on décida de s'y assoir. Jordan prit la parole :

- Nélia, mon départ m'a fait voir les choses plus claires, et j'ai compris. Notre amitié d'avant me suffisait, maintenant, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus me passer de toi, que je ne pourrais pas de voir dans les bras d'un autre, en ne sachant pas s'il est toxique ou non. J'ai envie d'être cette personne qui fera ton bonheur tout au long de ta vie, qui te rendra heureuse coûte que coûte. Je ne veux pas arrêter notre amitié, mais je pense que j'aimerais une relation qui se qualifierai plus comme des amants.

Je l'écoutai, puis restai bouche bée.

- Je... Je ne pense pas être encore prête à avoir une relation... La dernière que j'ai eu m'a plus que brisée, elle m'a détruite. Je suis désolée, Jordan...

- Je t'attendrai, me répondit-il du tac au tac. J'attendrai jusqu'à que tu seras capable de réapprendre à aimer, je pourrai même t'aider, si tu veux. Mais saches que je ne t'abandonnerai plus jamais.

Les larmes commençaient à doucement couler sur mes joues.

- Je le sais mon Jordan. Je te crois, lui dis-je en le prenant dans mes bras.

PAN.

Une atroce douleur dans le dos.

La tête qui tourne.

Tout me semble flou.

Je me sens tombée.

La voix de Jordan me paraît comme un mirage.

Puis, plus rien.

Black out. 

Que s'est-il passé ?

...