Chapitre 12: Un gâteau et Un jeu dangereux 🔞

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Il revient dans la matinée avec quatre sacs de courses. Encore pour au moins un mois. Il m'aida à ranger, mais ne parla pas de ce qui s'était passé le soir précédant. Il ne parla pas du tout d'ailleurs.

Le midi, je décidais de manger dans le jardin. Je ne risquais rien dans un jardin, normalement. Il faisait beau, tout le temps. Je regarde le ciel et me demande comment on pouvait ne pas connaître la nuit ici ? Elle me manquait tellement ! L'après-midi, je m'occupais des fleurs d'Émilie en arrachant les mauvaises herbes. Cette tache me prit trois heures. Je me lève et regarde ma montre. Il était cinq heures de l'après-midi. Le temps n'existait pas ici. J'ai cru devenir folle la première semaine, jusqu'à ce que Bella me rapporte une montre. D'après elle, le temps occupait beaucoup trop l'esprit de l'être humain et nous permettait pas de se focaliser sur le moment présent.

Mais elle était immortelle. Elle ne connaîtra jamais la vieillesse, la maladie ou la mort.

Je rentre et décide de me faire un gâteau. Logan avait acheté de la farine, du sucre, des œufs, du beurre. Des produits de première nécessité. Je n'ai jamais fait de gâteau de ma vie. Je laissais ça aux professionnels. Mais je m'ennuyais comme un rat mort. Alors je fis ce que ma tante faisait toujours : peser au pot de yaourt.

Au bout de 40 minutes, mon gâteau sorti du four et ressemblait à un gâteau. C'était déjà ça. Puis, je fini ma soirée dans mon fauteuil, avec un morceau et ma tasse de thé citron, la musique en fond. La Isla Bonita de Madonna. Puis j'entendis frapper à la porte.

Je me lève et traîne des pieds vers la porte d'entrée. J'ouvre et m'efface pour laisser entrer Logan qui huma l'air.

- Tu as fait un gâteau ?

- Tu en veux ?

- Oui, s'il te plaît.

Il s'assoit à table et attend patiemment que je lui serve sa part avec une tasse de café. Je reste debout, adossée au plan de travail et le regarde manger son gros morceau. Il hoche la tête, admiratif.

- Pas mal.

- C'est mon premier gâteau.

- Je sais. Dit-il en souriant.

Ah oui, son truc de Dieu. Il finit son assiette et boit son café, silencieux. Puis, il lève les yeux vers moi.

- Je suis désolé.

- Je ne comprends pas.

- Je ne savais pas que tu donnais beaucoup d'importance à ce qui s'était passée entre nous.

- Il ne s'est rien passé.

- Tu sais très bien que si.

- Tu as pourtant été clair avec moi quand tu m'as jeté à la figure qu'il n'y aura rien entre nous.

- Nous ne pouvons pas, Estelle.

- Non, effectivement. Autre chose ?

- Tu regrettes ?

La question fatidique. Je ne réponds pas. Hors de question que je montre que j'en avais gros sur la patate. Parce que oui, à ce moment-là, je commençais à devenir sérieusement accro à lui. Pas forcément amoureuse, mais je m'étais beaucoup attaché à cette alchimie qu'il y avait eu entre nous. Hier soir, j'en avais aperçu une petite étincelle.

- Tu ne réponds pas. Dit-il en se levant.

- Je ne suis pas obligée de te répondre Logan.

Il contourne la table pour s'approcher de moi. Je m'éloigne. Il soupire, un sourire en coin.

- Tu me fuis ?

- J'évite une autre erreur. Je rétorque.

- Je te l'ai dit, je ne regrette rien.

- Tu te contredis.

- Pas du tout petit cœur.

- La ferme, ne m'appelle pas comme ça.

Il arrive à me coincer alors que ma main touchait la clenche de la porte qui donnait sur le salon. Son bras passe derrière moi, sa main attrape la mienne. Je tente de me dégager, mais j'étais assez bête pour vouloir me mesurer contre lui. Il intercepte mon autre main et lève mes bras au-dessus de ma tête. Je le fusille du regard.

- Ne joue pas avec moi. Je ne suis pas l'une de tes conquêtes.

- Et si on jouait ensemble ? Du sexe et seulement du sexe. Rien d'autre.

- Connard.

- Tu ne veux pas de relation sérieuse Estelle.

- Tu ne sais pas ce que je veux.

- Ce n'est pas ce que tu m'as dit lorsque l'on s'est rencontré la première fois.

Je ne m'en souviens pas, j'étais torchée. Putain de merde. Il remarque mon hésitation et ricane en serrant un peu plus mes poignets de sa main gauche. Je serre les dents. Je voulais le frapper et en même temps, je voulais qu'il me fasse ma fête toute la nuit.

- Saches une chose, tu as beau être un dieu et moi une humaine, je ne suis pas de celles que tu peux manipuler à ta guise. Un pas de travers et je te le ferais payer au prix fort.

Un grondement remonte du thorax de Logan. Ses yeux bleus semblaient plus sombres. Il prend mon menton de sa main libre et me force à approcher mon visage près du sien. Je me dégage, sans le lâcher du regard.

- J'ai l'impression que c'est un oui. Dit-il la voix profondément grave.

Je ne réponds pas et fonds sur ses lèvres. Il grogne contre ma bouche et lâche mes bras pour me soulever contre lui. Son corps était brûlant contre le mien. Mes cuisses nues serraient ses hanches alors qu'il me portait vers le plan de travail sur lequel il me déposa.

Ses mains remontent le long de mes cuisses vers mes hanches en dessous de mon grand t-shirt. Son toucher suffit à embraser mon corps tout entier. Mes mains agrippent ses cheveux que je tire en arrière. Il grogne de plaisir et me mordille la lèvre. Les siennes remontent plus haut. Il se rend compte que je n'avais pas mis de soutiens-gorge et souris.

- Ferme là. Je le préviens en tirant sur sa ceinture pour la lui enlever.

Je déboutonne son pantalon. Il sembla surpris que je prenne les choses en main. Il jure quand ma main se referme autour de son membre durci et doublement quand elle entama des mouvements de va-et-vient. Il se retenait à mes cuisses en gémissant près de mon oreille. J'accélère tranquillement en instant sur le frein.

- Laisse-moi t'avoir. Grogne t'il contre ma joue.

- Je t'ai dit de la fermer.

Je serre un peu plus mon emprise, provoquant un cri rauque de Logan. Il éjacula dans son caleçon. Il jura et resta un moment, sa tête posée contre mon épaule. Je sors ma main de son pantalon et le pousse doucement avec mon pied. Son regard s'agrandit quand je porte l'un de mes doigts à ma bouche.

- Bonne nuit, Dieu des arts. Dis-je avant de descendre de mon pied d'estale.

Je lui ouvre la porte d'entrée et lui montre la sortie avec un grand sourire. Il semblait à la fois contrarié et impressionné. Il récupère sa ceinture et marche vers moi, un petit sourire mesquin aux lèvres.

- Je savais que tu étais joueuse petit cœur, mais pas à ce point-là. C'est bon à savoir.

Puis il disparut.

La protégée D'Apollon Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant