La protégée D'Apollon Tome 2

Chapitre 14: Forêt noire et Compétition

Je reviens à table peu de temps après Logan. Il était assis et mangeait son gâteau comme si de rien était. Je m'assois avec dignité sous les regards insistants de Bella dont le regard s'agrandissait au fur et à mesure qu'elle humait l'air qui nous séparait Logan et moi. Je l'ignore et entame mon gâteau avec un demi-sourire.

Logan garde son sérieux et va jusqu'à m'ignorer. Seulement, je voyais ses petits regards en coin qui me dévisageaient pendant que je mangeais ma forêt-noire. De la crème coule sur mon menton. Je l'essuie et porte mes doigts à ma bouche que je lèche sans le lâcher des yeux. Ses sourcils se froncent puis il tourne lentement la tête vers moi. Il savait. Il sentait ce que j'avais fait une fois qu'il avait fermé la porte. Son regard s'assombrit, comme j'avais pu le remarquer quand il éprouvait un désir ardent. Je lui fais un clin d'œil discret. Ses narines se dilatent, ses pupilles se dilatent.

Tu m'avais enlevé mon plaisir, mais je pouvais me le procurer tout aussi bien que toi.

Tu veux jouer ?

Je jouerais jusqu'au bout.

- J'ai cru comprendre que tu aimais le sport Estelle ? Me demande soudain Susanne.

- Effectivement ça. Je lui réponds.

- Nous possédons une arène, si jamais il te prend l'envie d'utiliser le matériel, tu es la bienvenue.

- Et une piscine ! S'exclame Bella. Estelle adore nager, pas vrai chérie ?

- Oui, je préfère la natation à la course à pied. Même si gagner me procure un certain plaisir. J'ajoute en regardant Logan.

Il sourit, je le lui rends.

- Parfais ! Me dit Susanne.

- J'ai besoin de me dépenser. Il faut bien sortir le fauve de sa cage. Dis-je en léchant ma cuillère.

Logan se dandine sur sa chaise, les veines de ses bras ressortaient alors qu'il serrait ses mains l'une contre l'autre. Son regard était intense, pénétrant. Je me concentre pour ne pas perdre pied. Je savais qu'il pouvait sentir mon entre-jambe encore plus moite que depuis mon retour. Il avait mon odeur sur ses mains et je jurerais que ça le rendait fou.

Bella se racle la gorge. Je la regarde avec un petit sourire innocent. Elle lève les yeux au ciel. Elle le sentait aussi bien que son frère. Son regard me lançait des avertissements. Le mien lui disait de ne pas s'en mêler.

Le repas terminé, elle se précipita vers moi pour me raccompagner. Elle me prend par le bras et me téléporte sur le palier de la petite maison normande. Une fois la porte fermée et verrouillée, elle explose :

- À quoi vous jouez tous les deux ?

- Ne t'en mêle pas Bella.

- Estelle, ce que vous faites peut très mal se terminer !

- Ce n'est pas toi qui forçais cette relation ?

- Non ! Pas ce genre de relation ! Sérieusement, vous jouez avec le feu !

- Encore une fois, ça ne te regarde pas !

- Et si jamais il te rejette comme la dernière fois ?

- Je suis armée cette fois. Pas de sentiments, pas de douleur.

- Tu vas souffrir, je le sais ! Mais lui, il n'a pas besoin de ça. Il a besoin d'être sauvé et ce n'est pas en jouant à touche pipi que ça va s'arranger !

- Je vais me coucher.

- Je reste ici cette nuit.

- Tu n'as pas besoin de rester avec moi, je ne risque rien.