I.

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CHAPITRE 1:
Je me présente:
Moi, c'est Emily. J'ai 20 ans. Et en ce dimanche de février, j'ai beau regarder dehors, je la vois pas trop la magie de la neige. Je sens surtout l'odeur des cadavres puants qui marchent devant chez moi.
Tout a commencé l'année dernière, le jour de Noël.
Y'avait tout pour être heureux. Les décorations qui illuminent ta ville. Les centres commerciaux qui brillent de milles feux et les gens sur leur 31 qui font leurs courses de dernière minute pour ramener du foie gras au réveillon chez la grand-mère. C'est pour ça qu'ils ont pas trop compris, tous ces hommes ignorants, quand le Père Noël, assis sur son beau fauteuil rouge, s'est mis à bouffer les lutins. Tu parles d'une magie, toi.
Un gros bonhomme vêtu de rouge et blanc qui arrache les bras de ton gosse parti s'asseoir sur ses genoux.
Une imitation de St Nicolas qui s'attaque à ta femme venue les prendre en photo.
T'as l'air bien con, tiens, quand t'es juste venu faire plaisir à ton gamin et que tu repars en courant après avoir perdu ta femme et ton fils en à peine quelques secondes.
J'y étais moi. Je trainais par là, comme d'habitude, et je l'ai vu, cette saloperie de Père Noël, se jeter sur ces pauvres gens. On lui avait dit pourtant:
" Jacques, t'as l'air bien pâle. Reste chez toi, on te trouvera un remplaçant pour cet après-midi."
Ce con n'a rien voulu entendre.
Soit disant qu'il voulait 'continuer à rendre les petits enfants heureux'.
C'est ça ouais.
Tout ça pour toucher ta prime de Noël.
Bien joué bonhomme. À être aussi près de tes sous, t'as été le premier à contaminer quelqu'un.
Tout est de ta faute en fait.
Enfin bref. Tu t'imagines bien le truc après.
Des foules en panique qui courent, se rentrent dedans, tombent, et se font rattraper par ceux qui étaient censés être morts.
Moi? J'étais là. Toujours debout, en plein milieu de la place centrale du magasin.
Je les voyais courir, pleurer, hurler, se faire dépecer, arracher les membres, et bouffer.
Je leur avait bien dit pourtant:
"Ça arrivera, un jour, crois moi mon pote, ils arriveront, et ce jour-là vous regretterez bien de pas m'avoir écouter."
Mais bon, comme d'habitude, on m'a pas écouté. Bien fait pour ta gueule, tiens. Je t'avais prévenus.
Enfin bon.
Je regardais ce spectacle assez chaotique, quand j'ai aperçu une gamine recroquevillée dans un coin en train de pleurer. A partir de là, fini de rêver. J'avoue qu'elle me faisait un peu pitié.
J'ai éviter les quelques morts-vivants qui m'avaient repérés, et je suis allez la voir.
Pauvre gosse.
Sa mère et son père n'étaient plus avec elle. Seul son doudou ne l'avait pas abandonner.
J'allais lui parler, quand elle se releva d'un coup:
" Maman!"
Je la vis courir vers une de ceux qui s'étaient transformés en monstres cannibales.
Petite folle.
J'eu juste le temps de la choper par le bras avant que sa mère ne la croque.
" Petite, arrête, c'est plus ta mère maintenant. Elle a été condamnée depuis qu'elle s'est faite mordre par ce putain de Père Noël."
" Mais.. Maman.."
" Allez viens, faut pas trainer ici, ou t'as de grandes chances de finir comme elle."
On est parties en courant. T'as beau être préparée à tout ça c'est pas pour autant que tu risques rien quand t'es encerclée par des centaines de revenants bouffeurs de chair humaine.
Enfin.
On a pris la route, en direction de mon appartement à l'entrée de la ville.
Ma rue étant seulement faites de petits virages où l'on ne voit strictement rien, il m'était donc impossible d'éviter mon voisin qui était planté au milieu de la route. Le pauvre gars a finit sous mes roues.
J'ai arrêter la voiture et je suis descendue voir son état.
On l'a échappée belle.
Le bonhomme était déjà contaminé, donc mort.
Mourir deux fois en une journée c'est un peu con mais bon.
Je suis remontée dans la voiture et ai finis la route aux côtés de ma nouvelle recrue.
On arriva enfin, après un voyage presque sans encombre devant l'immeuble. Une vieille bâtisse de la 53ème rue.
Mon appartement est au dernier étage, il occupe tout le palier. C'est qu'on a les moyens dans le notarial.
Juste au dessus c'est le toit. Quand tu montes dessus, tu peux voir toute la ville, ses lumières, ses reflets.
Je sortis de la voiture, la petite me suivi, inséparable de son doudou.
J'insérait ma clé dans la serrure de l'immeuble, la tourna deux fois, et m'apprêta à ouvrir la porte.
J'eu à peine le temps de la pousser quand j'entendit la petite hurler.
Elle était à terre, un zombie au dessus d'elle.
J'attrapa la première chose qui me venait sous la main dans le hall de l'immeuble et l'enfonça dans le crâne de l'affreux mutant.
Il s'arrêta net de bouger, et s'effondra de tout son long sur le sol.
J'avoue que j'ai trouver ça plutôt comique, un zombie avec un parapluie dans le crâne.
Pour plus de sécurité (et mon plaisir personnel) j'appuya sur le petit bouton qui en déclenche l'ouverture et fit exploser son crâne en milles morceaux.
La petite me regardait, mais ne semblait pas effrayée par ce que je venais de faire.
Je lui tendit la main, elle la saisit, et on rentra dans l'immeuble.

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Salut salut :) Voilà mon premier chapitre, j'espère qu'il vous a plu! N'hésitez pas à me laisser vos commentaires, positifs ou négatifs peu importe j'accepte toutes les critiques! Le chapitre 2 est déjà en ligne alors bonne lecture! :)

Contaminated WorldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant