Contaminated World

VII.

Chapitre 7:

Et tira. Mes yeux se fermèrent le temps d'une seconde. Le bruit de la détonation résonna dans ma tête. La balle traversa le crâne de Rose,en passant de sa tempe droite à son oreille gauche. Le projectile finit sa course dans la télévision. Je rouvris les yeux. Le corps de Rose s'étala sur le plancher, et son sang commença à former une flaque en dessous de sa tête. 

Robin resta sans bouger en regardant le flot d'hémoglobine continuer son expansion sur le parquet en bois. Mes poings se resserrèrent sur les manches de mes couteaux. L'homme lâcha son arme en s'excusant, en disant que le coup était parti tout seul. Il nous promettait qu'il n'était pas comme eux, qu'il les suivait juste pour rester en vie. Qu'il ne savait même pas se servir d'un flingue. Je sentis la rage m'envahir et une pulsion monter en moi comme une obsession: il fallait que je le tue. Il fallait que je tue cet homme faible et sans défense. Il fallait que je venge Rose. Je sentis les larmes me monter aux yeux et les sanglots remonter le long de ma gorge. Je ne savais plus ce qui me guidait, la colère, la tristesse, la rage ou la folie. Mais j'étais dans un tel état que pour moi tuer un homme, certes coupable mais à la fois innocent, était devenu une nécessité à mes yeux. Je devais le faire. Je devais la venger. Il fallait que j'extériorise tout ces sentiments qui ne demandait qu'à sortir. 

Robin détourna son regard de la macabre scène qui se jouait sous ses yeux, et chercha à croiser le mien. Mais je restais indubitablement fixée sur le corps de Rose. Il comprit l'urgence de la situation. Il attrapa sa batte de baseball et assomma l'homme toujours debout devant nous. L'homme tomba, inconscient, et Robin lui attacha les mains avec du chatertone. Je ravala mes sanglots et mes pensées. Robin enferma l'homme dans le placard de la chambre d'ami et je pris le petit corps inerte de Rose dans mes bras. Sa tête bascula en arrière, ses bras et ses jambes pendaient. Je m'excusa auprès d'elle:

-"Rose.. Je suis désolée.. Je voulais vraiment te protéger.. Pardonne moi.. J'ai merdé.. Tout est ma faute.. J'aurais du te faire venir avec moi.. Je suis vraiment trop conne.."
La boule dans ma gorge avait trouver sa liberté et mes pleurs remplaçait ma haine malgré tout encore présente.
Robin revint sur le coup de mes dernières paroles, attrapa la trousse de secours dans le placard et lui fit un bandage autour de la tête pour empêcher le sang de continuer de couler sur mes vêtements. Il prit ensuite une pelle et une pioche, ainsi qu'un grand drap blanc. Il l'étala sur le sol, et je compris son intention. Je posa le corps de Rose sur le drap, et on referma les extrémités sur elle. Je lia les bouts avec un élastique qui se trouvait sur mon poignet droit, et je me dirigea vers les corps des 4 autres hommes étalés sur mon parquet.