IX.

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CHAPITRE 9:
Une fois debout, je me retourna. Je me trouvais face à un homme, plutôt jeune, avec un air dur mais une tête de gamin. Derrière lui se tenait une femme, plutôt jeune elle aussi, un peu apeurée par moi, Robin, et ce tas d'arme qui trainait à nos pieds. Ses longs cheveux bruns volaient dans la légère brise qui nous entouraient, et ses gestes étaient quelque peu imprécis. J'entama le dialogue, fortement remontée contre eux:
-"Putain mais c'est quoi votre problème?! Qu'est ce qui vous prend de nous tirer dessus avec votre sniper de mer.."
-"C'était pas nous" me coupa-t-il "Mais je pense que le gars qui vous a tirer dessus à du vous confondre avec nous."
-"Super! Merci! Ça me réconforte énormément! Et maintenant je fais comment pour m'occuper de mon pote qui pisse le sang à ta place?!"
Je désigna Robin du doigt, et les deux étrangers le regardèrent. La jeune fille s'approcha, mais je m'interposa entre elle et mon ami. L'homme me fit signe de la laisser passer, ce que je fit sans malgré tout avoir vraiment confiance. Elle se pencha sur sa plaie, et nous révéla son diagnostic.
-"La balle n'est pas logée très profondément. J'ai ce qu'il faut dans mon sac, je pense pouvoir l'extraire et arrêter l'hémorragie. Mais il me faudrait un endroit plus propre qu'ici, avec une table et de l'eau."
J'hésita un instant à leur dévoiler notre lieu de séjour, et me demanda pour quelle raison ils désiraient nous aider, mais puisqu'il s'agissait de la vie de mon pote, je n'attendis pas une seconde de plus.
-" Mon appartement est à deux pas, je vous y emmène. Tu le soigne et vous disparaissez, c'est clair?"
-"C'est clair." Me répondit la jeune fille.
Je sentais dans sa voix comme des remords. Je comprit enfin la raison de cette soudaine solidarité: elle voulait se faire pardonner pour les dégâts causés. Elle se sentait responsable. Et apparemment, le jeune homme aussi, puisqu'il me proposa de porter Robin sur ses épaules pour atteindre mon domicile.
C'est clair qu'en présence de personnes qui réussissaient encore à éprouver de tels sentiments pendant une apocalypse zombie je ne risquais pas grand chose de leur part.
On marcha quelques minutes, et on arriva devant l'immeuble. La porte d'entrée était une nouvelle fois grande ouverte. J'imaginais déjà le pire. Lorsqu'on rentra, le bordèle était toujours présent, mais l'atmosphère était incroyablement lourde et silencieuse. On monta une à une les marches qui nous conduisaient à mon appartement, et une fois arrivés devant, je leur fit signe de s'arrêter et se taire. Je leur expliqua:
-" Plus tôt ce matin, des mecs ont débarqués chez moi pendant que j'étais partis au ravitaillement. Ils ont tués Rose, une petit fille que j'avais recueillie après la tuerie du centre commercial. On les a tous tués, sauf un que Robin avait emprisonné dans le placard de la chambre d'ami. On est ensuite partit enterrer la petite, et je ne suis pas revenue depuis. Je ne sais donc pas où est rendu l'autre barjo."
Sur ces mots, un bruit résonna, en provenance de la cuisine.
-"Restez là." Leur dis-je en m'avançant dans l'appartement.
Je fis 3 pas pour atteindre l'ouverture qui donnait sur la cuisine, et encore 2 pour avoir une meilleure vue sur celle-ci. Et évidemment, comme je me doutais déjà qu'il ne respectait rien, le jeune homme m'avait suivi. Je soupira, et regarda à nouveau vers la pièce. Mais je ne vis rien. Quand tout à coup, une forme grise se précipita sur moi.

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