Contaminated World

III.

CHAPITRE 3:

Et merde.
En face de moi se trouvait ce que je redoutais le plus: un zombie.
S'offrait alors à moi deux solutions:
-M'enfuir en courant
-Sortir ces foutus couteaux que je me trimballaient depuis 3km et l'affronter.
Ne me demandez donc pas pourquoi j'ai choisi la 3ème: rester plantée là sans bouger à attendre qu'il gagne du terrain.
Il était encore à une dizaine de mètres, et pourtant j'arrivais déjà à sentir son odeur de décomposition. Des vagues de chaleur m'envahirent et mon repas de la veille me remontait dans la gorge.
Il ne m'avait toujours pas vu.
Je n'avais qu'à reculer de deux pas et j'étais sortie d'affaire. Deux pas et j'aurais pu vite oublier tout ça. Seulement deux pas.
Le temps que ces idées se bousculent dans ma tête, le cadavre m'avait repéré. Son regard vide était dirigé vers moi, sans qu'il ne me voit réellement.
Il lui manquait une partie de sa joue droite, et sa mâchoire pendait, elle ne tenait plus qu'à un fil (dentaire, si je puis me permettre). Il laissa échapper un râle rauque, et leva son unique bras en ma direction. Il avançait, tant bien que mal, en raison de sa cheville apparemment tordue.
Plus lent tu meurs.. Enfin.. Façon de parler.
Son ventre était ouvert en deux, ses organes se balançaient à l'extérieur de son corps. D'ici, j'arrivais même à voir son cœur dans sa poitrine. Un de ses poumons s'était emmêlé avec son intestin.
En bref, cette chose ressemblait plus à un puzzle qu'à un être humain.
Plus que 5 mètres me séparaient encore de cette horreur à reconstituer. Je ne bougeais toujours pas.
4 mètres. Ces râles se faisaient de plus en plus forts et rapides.
3 mètres. Son allure accélérait, les battements de mon coeur aussi.
2 mètres. Je n'avais toujours pas bougée, tétanisée par la peur.
1 mètre. Et voilà. J'étais foutue. Je pensais déjà à tout ce que j'allais regretter à ne pas avoir oser sortir un bête couteau de ma poche. je ferma les yeux. Et me rapella.
Tous les livres que j'avaient pu lire et les films que j'avais regarder au sujet des zombies, mais qui ne m'auront pas donner le courage d'agir.
Tous mes amis à qui j'avais parler de cette épidémie et que j'avais promis d'allez sauver une fois l'épidémie lancée.
Les discussions interminables que j'avais pu avoir avec mon coup de cœur où nous défendions notre point de vue: pro-zombie et pro-vampire...

Ca y est.

Sa main m'avait saisit l'avant-bras.
C'est bizarre, cette sensation qu'on a avant de mourir. Comme un sentiment de regret et de délivrance à la fois.
La main me secoua. Violemment. J'entendis des sons. Une voix.
Non.. Ce n'est pas possible.. Un zombie ne parle pas..
Une deuxième main vint s'éclater sur ma joue.
Mais qu'est-ce que tu fous, sale cadavre, bouffe-moi au lieu de traîner!
Il ne fit rien de mes pensées. Au lieu de ça, il continuait à me secouer.
Je me décida à affronter la mort en face et ouvrit les yeux.