~Chapitre 18 : Il était une fois... Des menteurs, des mensonges~

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- T'ES TOUJOURS EN CONTACT AVEC EMILY ?!

Comme vous l'aurez probablement deviné, c'est moi qui ait poussé cette exclamation suite à la nouvelle qu'Al venait de nous apprendre. Félix, lui, ne semblait pas savoir quoi dire.

Alice grogna :

- Ouais... C'est bon, pas besoin d'en faire tout un plat.

- Pourquoi tu nous l'as pas dit plus tôt ? Lui demanda Fefe.

- Parce que, comme Esteban me l'a démontré tout à l'heure, vous la détestez.

- Elle t'as fait du mal, je te rappelle. Me justifiai-je. Tu te souviens de l'engueulade que vous avez eu après qu'elle soit rentrée de l'hôpital ?

Alice se raidit :

- Elle venait de perdre son bras droit et de quitter Amy, elle était pas dans son état normal. Et on était en quatrième, c'est du passé maintenant, je lui ai pardonné...

- Elle pourrait très bien te blesser à nouveau... On peut pas lui faire confiance.

- Bien sûr que si ! Et puis, tu vas être obligé de la côtoyer un minimum, parce qu'elle vient au lycée après les vacances de Noël.

- PARDON ? Je croyais que ses parents voulaient plus qu'elle y retourne !

- Ouais, bah finalement ils ont décidé que leur fille devait sociabiliser un peu. Et ils savent pas qu'Amy est dans le même lycée, ils pense qu'elle est au privé comme pour le collège.

- Emily leur a pas dit qu'elle y était ?

- Nan ! Sinon Emily se retrouverait dans le lycée privé qui a la réputation d'être ultra stricte et d'avoir un directeur super homophobe. Elle y a échappé belle.

Je me laissai tomber sur mon lit, ne sachant plus quoi répondre. Félix finit par intervenir :

- Alice a raison, toute cette histoire était il y a longtemps, on peut tourner la page et lui laisser une seconde chance. Après tout, c'était notre amie...

J'hésitai quelques instants, avant de céder :

- Je suppose qu'on peut lui laisser une seconde chance... De toute manière vous avez pas besoin de mon approbation pour ça.

- Ouais, mais j'aime bien être sur la même longueur d'ondes que toi. Admit Alice. J'aime pas m'embrouiller avec mon meilleur ami.

- Moi non plus. On oublie tout ça ?

Al fit mine de réfléchir intensément en posant son menton dans sa main, avant de lâcher un sourire espiègle et de me donner un petit coup dans le bras :

- Évidemment. Mais plus de blagues offensantes envers qui que ce soit, d'acc ?

- Seulement si Ben est une exception à cette règle.

- T'empêcher d'insulter Ben serait de la pure cruauté. Je ne suis pas un monstre, Poil de Carotte.

- Merci infiniment.

Alors que j'allais poser plus de questions à propos d'Emily (ça faisait quand même trois ou quatre ans qu'on avait plus entendu parler d'elle), Sylvie et Harry rentrèrent dans la pièce avec les coussins que je leur avais demandé :

- Pardon d'avoir traîner. S'excusa Vivie.

- C'est rien ! La rassurai-je. Vous pouvez poser les coussins sur le tapis, on va faire un cercle.

- ... Comme dans une secte ?

- T'as tout compris. Mais je vous préviens, pas de rituel satanique.

Fefe et Vivie firent une moue boudeuse. Je roulai des yeux :

L'Étoile et le NuageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant