OS Good Omens

Vérités (! Spoilers Saison 2 !)

Bonjour à toustes, 😀

Me voici pour un nouvel OS post-saison 2. Cette histoire prend place après le chapitre précédent ("Après").

Au départ, je voulais avec cet OS écrire les retrouvailles entre Crowley et ses connaissances britanniques ainsi qu'avec Warlock. Sauf que ce dernier a totalement pris la main sur l'histoire, donnant lieu à un récit que je n'avais pas vu venir mais que j'aime beaucoup 🥰 J'espère que vous l'aimerez aussi 😉

Bonne lecture ! 🏳️‍🌈

Note : J'ai écris cet OS en écoutant "Look for the light", une chanson venant de la série "Only murders in the building" et chantée par Meryl Streep.  Je vous mets le lien ici si vous voulez l'écouter en lisant ce chapitre 🎶

Content Warnings : spoiler saison 2 de "Good Omens", mention traitement hormonal non-consenti

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Elle avait perdu le compte des mois depuis qu'une jeune enfant s'était agrippée à son auriculaire, lui avait rappelé qu'elle avait déjà eu d'autres raisons de vivre que ... Lui. Probablement moins de cinq ans s'étaient écoulés, mais elle avait si bien enfermé ses souvenirs d'avant qu'elle se demandait parfois si toute sa vie ne s'était pas résumée à ce sanctuaire qu'elle avait peu à peu bâti, petit bout par petit bout. Mais même ses miracles avaient leur limite. Elle ne pouvait se permettre de grands éclats. Jusqu'à présent, l'Enfer l'avait laissée en paix mais elle ne souhaitait pas attirer inutilement leur attention. Surtout quand tant de vies étaient en jeu. Elle avait commencé à chercher des mécènes, des aides pour recueillir, abriter, soigner et aimer tous ces enfants qui peuplaient les rues de la région. Iels étaient désormais une petite dizaine à se donner corps et âmes pour ces jeunes vies. Une communauté soudée mais qui ne pouvait multiplier les pains. Pas plus que les billets de banque. Elle avait un atout dans sa manche. Un atout qu'elle aurait souhaité ne jamais jouer car il lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Mais elle n'avait plus le choix. Alors, elle passa ce coup de fil. Ce petit chantage qui pouvait changer tant de vies. Son interlocutrice finit par lui donner rendez-vous à Londres. Un de ses représentants s'y trouvait et pourrait parler en son nom.

Elle ne savait pas si c'était pour elle ou les enfants que les adieux avaient été les plus difficiles. Depuis près de cinq ans, elle n'avait vécu que pour eux. N'avait pour ainsi dire jamais eu un moment pour elle. Ne s'était jamais donnée l'occasion d'avoir un moment pour elle. Et, maintenant, elle se retrouvait seule, pour des heures et des heures de trajet. Retournant vers le pire endroit du monde. Alors que l'avion se rapprochait peu à peu de ce lieu maudit, un étau se resserrait de plus en plus autour de son torse. Pour les enfants. Elle le faisait pour les enfants. Elle allait y parvenir. Elle le devait. Pour les enfants.

🍷

L'endroit était passant. Elle ne savait pas quel serait son interlocuteur. Il porterait un badge de la Fondation Dowling. Elle l'attendait, assise à la terrasse d'un café, un verre de vin rouge devant elle.

« Nanny ? »

Une main glacée se referma sur elle. Non. Non. Elle ne pouvait lui faire face. Pas maintenant. Elle avait tant à se faire pardonner. Et il lui rappelait tant de souvenirs. Une époque où il était son pupille. Une époque où elle n'avait pas été seule à l'élever, où elle avait eu quelqu'un avec qui s'émerveiller de ses dessins et bricolages. Une époque où leurs pires craintes paraissaient désormais si risibles. Une époque où elle avait cru ne pas être seule.