OS Good Omens

Hellspawn

Cet OS a été écrit en réponse au défi "décomposé" lancé la semaine passée sur le Discord francophone Good Omens.

Bonjour à toustes, 😃

J'espère que vous allez bien et que tout se passe bien pour vous.

Pour cet OS j'ai écrit un petit poème en plus de l'histoire, je n'en avais plus écrit depuis des années donc il n'est pas parfait mais c'était vraiment une chouette expérience à revivre - du coup il n'est pas impossible que je réécrive quelques poèmes à l'avenir.  ^^

Je suis un peu moins contente de mon style cette fois-ci, mais bon j'écris ces OS avant tout pour le plaisir donc je le poste quand même comme ça. 😅

Bonne lecture ! 🦋

TW : crise d'angoisse

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Warlock rentra de l'école plus tôt que prévu, il n'était pas repassé par le club d'astronomie aujourd'hui, il ne se sentait pas très bien et avait demandé au chauffeur de le ramener directement à la maison. « S'il-vous-plait » avait-il rajouté, pour être sûr qu'il accepte, même si sa Nanny aurait désapprouvé. Il avait d'ailleurs espéré la retrouver en arrivant mais elle n'était pas là, une domestique avait dit qu'elle s'était absentée quelques heures. Warlock se rendit directement dans sa chambre avant de se précipiter sur son lit, roulé en boule, Dino – sa peluche dinosaure mauve et bleue (bleu comme les dauphins) – contre lui. Il se sentait compressé de toutes parts et pourtant ses petits bras d'enfant ne parvenaient pas à le serrer assez fort. Son cœur battait très vite, il avait chaud mais tout son corps semblait parcouru d'un long frisson intérieur et c'était comme si sa respiration ne parvenait pas à remplir ses poumons. Il voulait sa Nanny. Il voulait qu'elle lui chante une de ses chansons où il dominait le monde et qu'elle l'appelle son petit démon. Mais Nanny n'était pas là, il était seul, dans sa grande chambre, sans personne pour s'inquiéter de savoir pourquoi il rentrait si tôt et s'il allait bien. Il voulait sa Nanny, il voulait qu'elle le rassure. Il serra un peu plus Dino contre lui mais il continuait à transpirer et à trembler, et à avoir le cœur qui battait la chamade et la respiration qui ne fonctionnait pas. Il se força péniblement à ouvrir les yeux – qu'il n'avait pas eu conscience de fermer – et ils tombèrent sur son livre des animaux marins, un cadeau de Frère Francis qui avait fait sourire Nanny, mais il n'avait jamais compris pourquoi. Se souvenant de ce qu'il y avait caché, il desserra à regret l'un de ses bras, renforçant la prise de son autre bras autour de sa peluche et de son corps, et réussit à attraper l'ouvrage et à l'ouvrir au milieu, là où reposait une feuille manuscrite. Il l'avait trouvée un jour dans la chambre de Nanny alors qu'il s'y cachait, en colère qu'elle l'ait grondé pour avoir sauvé une mouche d'une araignée. Sur le moment il l'avait prise pour l'embêter, mais finalement il l'avait gardée comme un talisman lui rappelant sa Nanny et qui le rassurait quand il avait peur, le soir venu, des démons cachés sous son lit. N'ayant jamais vu son écriture, il ne savait pas si c'était elle qui avait écrit ce drôle de poème ou non, sans doute pas, mais ça n'avait pas d'importance. Et à présent, voir cette page faisait comme si une part de Nanny était là, à ses côtés. Il ramena son deuxième bras contre lui, serrant aussi fort qu'il le pouvait, alors qu'il était de plus en plus mal, sans comprendre ce qui lui arrivait. Et son regard ancré sur cette feuille, comme se retenant de toutes ses forces à une bouée pour éviter de se noyer. Tout lui paraissait flou, il voulait juste fermer les yeux et que tout s'arrête. Mais alors il ne verrait plus le papier. Il avança sa tête pour poser sa joue contre le feuillet et comme il fermait les yeux, ceux-ci s'accrochèrent un instant au dernier mot, décomposé.