Chapitre 14

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Lucas

Bon sang, les Knicks sont vraiment mon équipe préférée. Et ce soir il sont en train de me faire rêver.
Enfin sauf si Jack se dégonfle, ce que je comprendrai complètement.
Mes couilles et ma bite ne le feront pas, mais mon cerveau sait que sucer un autre mec quand on est hétéro, ça à rien à voir avec le fait de se faire sucer.

Par contre, Jack semble étrangement serain. Merde, il a l'air de bander, impossible qu'il puisse penser que son équipe puisse encore gagner, ils ont 21 points de retard et il reste 3 minutes de jeu.
Rhaaa... Je bande tellement que vais bientôt faire exploser mon fût.

Coup de sifflet final. J'ai gagné. Merde il fait chaud ici ou c'est moi ?

- J'ai perdu...
- Ouais je vois ça...
- Je dois honorer mon pari.
- Tu es pas obligé, tu le sais.
- Si je le suis. Je n'ai qu'une parole. Par contre, tu seras peut-être déçu, je sais absolument pas comment on fait.
- Bin vu comme la tension est montée dans mes couilles tout le long du match, doué ou pas, je sais par avance que mon orgasme va être épique.
- Parfait, comme ça tu regretteras moins que je sache pas y faire.
- Je peux te jurer de n'avoir aucun regret. C'est couru d'avance.
Je te préviendrai lorsque je serai au bord de la rupture. Tu pourras te dégager à temps.
- Je t'ai dit quelque chose tout à l'heure.
- Quoi ?
- J'avale toujours ce que je mets dans ma bouche.
- Oh merde.....

Dîtes moi que j'ai mal compris. Il compte avaler ? Les hétéros font ça maintenant ? Oh la vache mes couilles sont tellement remontées que je risque de gicler au premier contact.
Pense à maman, vite !

Oh là là. Le voir s'agenouiller entre mes cuisses, c'est déjà torride.
Ses mains sur ma braguette, un supplice.
Sentir se doigts frôler ma queue à travers mon caleçon... Argh...
Maman maman maman ! Au secours !
C'est pas le moment de se ridiculiser. On m'a déjà fait des centaines de pipes, pourquoi celle-ci me met-elle dans cet état ?

Oh mon dieu ces lèvres sur mon gland, c'est trop, c'est...
Cette bouche, c'est celle de l'enfer, ou du paradis je sais pas.
En tous cas si je pouvais, ma queue ne sortirai jamais de là.
Existe-t-il quelque chose de meilleur au monde?
Sentir sa langue s'enrouler sur moi, merde mais où a-t-il appris çà ?????

- Jack ! Je vais... Ah !!!!!!!!

Une décharge traverse tout mon corps, je n'ai jamais ressenti ça.
Je confirme, l'enfer et le paradis.
Le paradis parce que rien n'a jamais été meilleur au monde.
L'enfer parce qu'il y a peu de chances que je puisse un jour recommencer.
Ce mec qui n'y connaissait rien vient de pourrir mes prochains orgasmes.

- Alors boss, pas trop déçu ?
- Tu as failli me tuer ! Mais comment as-tu réussi à me faire perdre les pédales comme ça ? J'avais jamais joui aussi fort.
- Merci du compliment, mais je sais que c'est pas vrai. J'ai juste fait ce que j'aime qu'on me fasse.
- Mince tu as même avalé. Tu es sûr d'être hétéro ?
- Euh je crois. Mais tu sais, c'est pas le premier sperme que je goûte. J'ai déjà essayé le mien.
- Je suis curieux de savoir ce qui a pu te donner cette idée tordue.
- Bin ma première vraie copine a accepté de me sucer, mais refusé d'avaler. Quand je lui ai demandé ce qui la dérangeait, elle m'a dit que le goût était répugnant.
Mais vu que dans les films j'avais jamais vu une fille grimacer, j'ai voulu me faire un avis par moi même.
Bon j'irai pas jusqu'à dire que ça a bon goût, mais ça n'avait rien de perturbant.
J'en ai conclu que c'était une mytho et je l'ai larguée pour passer à la suivante.
- Bin dis donc tu as une longue histoire conflictuelle avec les pipes.
- Ouais je viens de m'en rendre compte. Heureusement que mes dernières expériences en la matière se sont avérées plus satisfaisantes.
- En parlant de satisfaction, je vois que tu es encore sur ta faim.
Viens ici. Je vais te faire voir des étoiles.
- Mais c'est toi qui a gagné le pari !
- Donc tu ne veux pas que je te touche ? Je peux te faire beaucoup de bien...
- Bien sûr que j'en ai envie. Mais tu n'es pas obligé.
- Crois moi, je ne me sens en aucun cas obligé. Tu as une queue sublime tu sais. Elle est à la fois si douce et pourtant si ferme...
- Argh... La tienne est aussi très belle. J'aurai jamais pu croire aimer regarder une autre bite que la mienne. Oooohhh vas-y serre fort c'est trop bon !!!
- Je t'ai dit que je voulais te faire voir les étoiles. Dis moi est-ce qu'une fille t'as déjà titillé l'anus pendant une branlette?
- Nooonnn... Euh je suis pas sûr que j'aimerai ça...
- Tu me fait confiance ?
- Oohh ouiiii....mais ...
- Laisse moi faire, tu vas aimer. Si c'est trop il suffit de dire stop.
- Ooook.....

Bon sang, ce mec est parfait. Si confiant, si réactif. Comment ne pas lui offrir un nouveau monde...
J'approche mon index de sa rosace et je le sens trembler. Il est déjà au bord du gouffre. Si je m'enfonce ne serait-ce qu'un peu je sais qu'il va plonger.
J'accroche son regard, je vois que ses pupilles se dilatent, ses iris vibrent, sa mâchoire se contracte. Il est prêt, je le fais exploser en enfonçant ma phalange dans son petit trou plissé.

- Aaaaaaaahhhhhhhh !!!!!!! Meeeeeerde !!!!!!!!
- Vas-y mon beau, profite.
- Que je profite ? Mes neurones viennent de griller complètement. Je crois que tu as tué la formidable efficacité de ton assistant. Tu vas peut être devoir trouver un remplaçant, je suis mort. Encephalograme plat...
- Si tu es encore capable de dire encephalograme, c'est que tout espoir n'est pas perdu. Je vais donc te garder encore un peu comme assistant.
- Merci patron pour votre magnanimité.
- De rien. Tout le plaisir était pour moi.
- Hmm... Tout ? Je ne crois pas. Je ne sais pas ce que tu me fais, mais jamais je n'avais imaginé que le sexe pouvait être si bon. Merde une branlette, et j'ai perdu la vue une seconde.
- Tu sais que tu n'as encore rien vu. Tu n'as pas decouvert le plaisir prostatique.
- Me dit pas qu'il y a encore mieux, je pourrai pas y survivre, je le sais.
- Mieux je sais pas. Tous les mecs n'y sont pas sensibles de la même façon. Certains mecs ne sont pas capables de lâcher prise suffisamment pour profiter de l'expérience.
- Toi c'est ton cas ? Il t'arrive d'être passif ?
- Ces dernières années j'ai été exclusivement passif.
- Pourquoi ?
- Une question de confiance. Habituellement c'est plutôt une question de confiance de se faire pénétrer, mais pour moi c'est l'idée de pénétrer un mec qui me cause des problèmes.
- C'est chelou ça. Y'a une raison ?
- Mouais. Je t'ai parlé ce Paul ?
- Ton pote avec qui tu devais jouer au squash ?
- Oui. On se connait depuis l'enfance. Il a découvert son homosexualité bien avant moi, mais il n'a jamais pu en parler dans sa famille. Une famille très puritaine, avec un balai profondément enfoncé dans le fondement.
Bref, on n'a jamais eu d'attirance l'un pour l'autre, mais je savais que Paul avait de plus en plus de mal à cacher sa sexualité.
Comme il devait se cacher, plutôt que de courir les bars comme je le faisais, il a fait appel à des agences spécialisées, réputées pour leur discrétion. Quand on est friqué comme nous le sommes, on peut se permettre le meilleur dans tous les domaines.
- Toi dans les voitures, lui dans les gigolos visiblement.
- Exactement.
Mais un jour un huissier s'est présenté à son boulot, muni d'une convocation au tribunal, pour une reconnaissance en paternité.
- Il était pas exclusivement gay ?
- Oh si ! Totalement et uniquement gay. Ses seules sorties en public accompagnées de femmes étaient des amies lesbiennes qui lui servaient de couverture. Tu imagines donc sa surprise...
Il a alors exigé une analyse ADN, confiant.
- Je suppose qu'elle est revenue négative.
- Non. Elle est revenue positive, il était bien le père.
Il a donc engagé un détective qui a fait une enquête très approfondie.
Il s'est avéré que cette femme était la soeur d'un de ses "rencards" tarifé. Le mec avait récupéré discrètement les capotes dans lesquelles il avait éjaculé, et les a ramenées à sa sœur afin qu'elle s'injecte le sperme pour tomber enceinte. Avoir un bébé était la garantie de lui soutirer un max de fric.
- C'est dégueulasse !
- Ouais. Mais dans son malheur les choses ont bien tourné.
Il a réussi à prouver au tribunal qu'il n'avait jamais touché une femme en faisant son Coming Out public. Et il a demandé la garde exclusive de la petite, pour la sortir des griffes d'une mère manipulatrice et toxique.
Le tribunal a statué en sa faveur et lui a confié l'enfant. Cerise sur le gâteau, elle a tellement explosé au tribunal, qu'il a obtenu une injonction d'éloignement. La mère ne peut approcher ni de lui ni de la petite.
- Au moins y'a une justice.
- Oui mais du coup j'ai développé une légère psychose. Je suis également très riche. Il serait très facile de me faire la même chose.
La première fois que j'ai enfilé une capote pour prendre un coup d'un soir, après cette histoire, j'ai eu une bouffée d'angoisse et ai debandé aussi sec.
- Oh merde...
- Ouais. Du coup j'ai décidé de passer passif, y'a moins de risque de décevoir, et je suis certain de pouvoir prendre mon pied.
- Ça te manque pas ?
- Si un peu, mais la confiance quand on se contente de coups d'un soir c'est pas à l'ordre du jour.

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