Pari Gagnant

chapitre 15

Jack

Bon qui aurait pu imaginer ça.
J'ai toujours vu Lucas comme un super dominant, un mec fort que rien n'atteint, je le pensais pas si... humain, abîmé... ?

- Wahou mec t'as vu l'heure ? Il faudrait peut être que j'aille dormir, sinon demain, c'est sûr, je serai bon à rien.
- Tu veux pas dormir là ? Si je te ramène maintenant, je serai pas couché avant 3 heures et du coup c'est moi qui serait hs. Ce serait con que le boss s'endorme au bureau, devant un client.
J'ai une chambre d'amis toute prête, ta vertu ne risque rien.
- Je crois que j'ai fait une croix sur ma vertu lorsque tu as posé tes lèvres sur ma queue...
Mais je veux bien accepter ta proposition.
Dis je pourrais conduire ta caisse demain pour aller au boulot ? Je crois que j'ai été gentil...
- Oh mais c'est pour ça que tu as fait ce pari ! Tu espérais perdre et pouvoir emprunter ma lambo !
- Aucune préméditation de ma part. Même si je dois avouer que c'est la première fois que je n'ai aucun regret à avoir vu mon équipe perdre.
J'étais tellement excité, que je crois avoir fait une prière pour qu'ils se rétament. Honte à moi.
- Et bien moi j'ai adoré ce pari. Dans tous les cas j'étais sûr d'être gagnant !
Allez au lit ! Si tu as des insomnies ou que tu fais des cauchemars, ma chambre est en face de la tienne. N'hésite pas à venir te faufiler dans mon lit. Il paraît que se coller à un autre humain permet de soigner tous les problèmes de sommeil.
- Vas-y prêche pour ta paroisse. Tu ne me soudoieras pas, vil tentateur.
- Tant pis, j'aurai tenté. Bonne nuit Jack.
- Bonne nuit Lucas.

Quelle soirée surprenante.
Et oh surprise, je vais encore me coucher avec la gaule.
Bon sang, c'est pas comme si j'avais pas pris mon pied il y a à peine un heure.
Ce mec me rend dingue. Mais que c'est bon !
Comment je vais faire moi maintenant pour retourner à ma vie d'avant.
Faut pas se leurrer, Lucas est la perfection incarnée, il finira bien par arrêter de s'intéresser à moi.
Dans moins d'un mois, il retournera à ses plans cul. Si ce n'est déjà fait.
Et moi je retournerai à mes petites relations hétérosexuelles insipides, avec des nanas dont je ne comprends absolument pas les envies.
Parce que ne nous leurrons pas, si Lucas me fait bander comme un âne. Ce n'est pas le cas des autres mecs.
Ça existe la catégorie "Lucassexuel" ?
Arrête ton délire mec sinon la chute va être rude. Profite tant que tu peux tant que c'est possible, il te restera de très bons souvenirs qui te dureront plus tard quand tu devras te contenter de relations plus "normales" comme dirait Emily.

Blurp, rien que l'idée me donne la nausée.
Bonne nouvelle mon érection est tombée. Merci Emily ! Je vais enfin dormir.

***

45 minutes. J'ai dormi 45 putain de minutes.
Il me faut rapidement un café. En perfusion si possible. La journée va être longue et dure, comme... Couché toi ! Sinon je fais appel à Emily.

- Salut patron ! Il est possible d'avoir une tasse de ton café ? Une tasse un mug, un litre...
- Mal dormi ?
- Bien dormi, mais pas assez. Je croyais que tu avais détruit mes neurones, mais tu les avais juste anesthésiés. Ils ont décidé de faire un conseil international pendant la nuit. Je suis lessivé.
- Je suis désolé pour toi. Je suppose donc que tu n'es pas en état pour conduire mon bébé ce matin.
- Rassure toi. Un shoot de caféine et je suis prêt à piloter la navette spatiale.
- Ah je n'en demandais pas tant. Mais si tu es sûr de toi, je te confie les clés.
- J'ai été assez gentil alors ?
- Plus que gentil. Je ne m'attendais pas à ce genre de soirée. Je pense que je ne regarderai plus un match de basket sans une petite érection.
- Oh allez, je suis sûr que tu as connu bien mieux et que tu cherches juste à ne pas me vexer. Tu sais, je n'ai pas de regret, pas la peine de me ménager.
- Sache que je ne ménage jamais personne. Tu m'as réellement rendu dingue. Je vais vraiment prendre goût à faire des paris avec toi.
- Étrangement, même si je me suis ridiculisé deux fois, j'arrive pas à me sentir perdant pour l'instant.
Et ma famille qui ne voulait jamais jouer à rien avec moi. Soit disant que j'étais mauvais perdant. N'importe quoi.
- Ah je ne sais pas pour les jeux de société, mais pour le reste je te trouve grande classe.
Allez il faut qu'on décolle. Le patron n'aime pas qu'on arrive en retard.
- T'inquiètes, je m'entend plutôt bien avec le patron, un petit tour sous le bureau comme toute bonne secrétaire doit le faire, et je devrais le mettre de bonne humeur.
- D'abord tu es assistant et pas secrétaire. Une secrétaire porte des talons aiguilles et une jupe moulante et fendue. Mais si tu veux me faire plaisir, ne te prive pas surtout. Je ne voudrais pas t'empêcher de gagner tes primes de fin d'année.
- Ah je savais que les collègues avaient raison !
- Raison de quoi ?
- Lorsque j'ai été embauché, j'ai surpris une conversation croustillante. Deux filles se demandaient combien de temps il faudrait pour que je t'offre mon cul pour obtenir une promotion.
- Sache que je ne paye jamais pour du sexe. J'aime que mes partenaires soient consentants et parfaitement au fait de l'enjeu. Je ne promets rien que je ne sois prêt à offrir, et je ne demande rien qui soit donné à contre cœur.
J'espère que tu ne te sens pas contraint, que ce soit pour le fait de m'accompagner un mois, ou pour ce qu'on a fait hier soir.
- Absolument pas ! Tu as beau être le boss, je sais quand dire stop. Depuis que je me suis opposé à mon père et que je me suis pris en charge, plus jamais personne n'a pu m'obliger à faire quelque chose qui ne me convenait pas. Pari ou pas pari, je ne ferai rien qui me ferait me sentir manipulé.
- J'en suis ravi. Surtout n'hésite pas à me le dire si tu trouves que je pousse trop.
- Promis ! Allez on y va, ton bébé est à moi, je veux l'entendre ronronner sous mes mains.
- Mince moi qui croyais être le seul que tu faisais ronronner.
- Une Aventador mon pote. Pour pouvoir mettre la main sur ce bijou j'aurai vendu père et mère.
- Non merci, j'en ai assez de ma mère, pas la peine de me faire une proposition.
En route !