Pari Gagnant

chapitre 19

Jack

Mais qu'est-ce que j'ai failli dire ???
Je t'aime ???? Non mais ça va pas ça !
Je n'ai jamais dit ça à personne, même pas à mes parents, c'est pas le genre de la famille ce genre de grandes déclarations.
Mais là ça a failli sortir tout seul...

Est-ce que je l'aime ?
C'est le meilleur patron du monde. Même avant ce fameux pari, je pouvais déjà le considérer comme un ami. Le seul d'ailleurs avec qui j'avais une relation sincère.
Comme "amant", c'est le pied total. Il m'a fait découvrir tout un univers de plaisir.
Comme petit ami, c'est... parfait. Simple ouvert, tout le contraire de mes relations précédentes.
Sa famille, je savais à l'avance où je mettais les pieds, donc je peux rien dire.

Soyons sincère, quand je pense à lui, ma queue se tend, et ma peau frissonne. Ça y ressemble fortement.

Mais que ce passera-t-il lorsque le mois sera terminé ? Est-ce que je suis prêt à engager un peu plus de moi ?

Pfff bien sûr que je le suis. Quand je lui ai proposé une relation exclusive, j'étais prêt. Obligé, puisque je n'ai jamais, mais vraiment jamais, baisé sans capote. Et je l'ai moi-même proposé pour que Lucas puisse...
Merde, rien qu'à l'idée mon anus se contracte.

Je suis foutu...

***

- Jack tu as une seconde ?
- Bien sûr, qu'est-ce qu'il y a ?
- Je viens d'avoir un appel de Lawrence.
- Le détective ?
- Oui. Ça y est je sais pourquoi Julianne est si motivée. Elle est aux abois.
- Vas-y raconte.
- Sa grand mère est morte il y a quelque mois.
Elle a laissé un testament avec des conditions extrêmes.
La demoiselle doit se trouver un mari, qui doit gagner minimum 750.000$ par an, pour qu'il ne puisse pas être attiré par l'appât du gain, avec qui elle doit rester mariée minimum 3 ans et avoir un enfant.
Et tout ça avant ses 35 ans.
- Et elle a ?
- 31 ans.
- Ok, donc elle est vraiment short time. Et vu l'empressement de ta mère de te voir fonder un foyer, elle s'est trouvé une alliée de choc.
- Tu as tout compris. Il va falloir s'attendre demain à une attaque en règle.
- Bin qu'elles s'y tentent. C'est moi ton mec et je compte pas lâcher ma place tant que tu me jettes pas à coups de pieds au cul.
- Si j'ai envie de te mettre quelque chose au cul, je peux t'assurer que c'est pas mon pied.
- Allumeur... Au fait , j'ai reçu le mail du labo avec mes résultats.
Tu as reçu les tiens ?
- Oui. Tout est négatif. Et toi ?
- Négatif aussi. On fête ça ce soir ?
- Tu es vraiment sûr de toi ?
- Je suis sûr de vouloir essayer, je te fais confiance.
- Tu ne peux pas imaginer ce que ça me fait. C'est...bon sang la fin de journée va être longue...
- Plus c'est long, plus c'est bon...

***

- Jack, tu veux boire quelque chose ?
- Une bière s'il te plaît.
- Tu vas bien ? Tu sais que tu peux tout arrêter à n'importe quel moment, n'est ce pas ?
- Oui je sais. Je suis juste sous tension depuis des heures, j'ai pas réussi à débander de l'après-midi. Heureusement que je bosse derrière un bureau. Et te sentir contre moi sur la moto, faut dire que ça a pas aidé. Ne crois pas que je n'ai pas senti ton érection contre mon cul.
- C'est pour ça que tu as roulé moins vite que d'habitude ? Je croyais que c'était parce que tu commençais à hésiter.
- Non aucune hésitation en vue.
- Mmm tu es vraiment un être surprenant.
- Pourquoi ?
- Même chez les homos, certains hésitent à passer cette étape. Question de confiance, peur d'avoir mal, de se sentir dominé, méprisé.
Beaucoup associent l'idée de la sodomie avec de la soumission, voire de l'humiliation.
- Tu as déjà ressenti ça toi ?
- À part mon souci de confiance, non. Passif ou actif, pour moi il a toujours été question de plaisir.
Bon j'avoue que je stresse un peu ce soir, parce que ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas assumé ce rôle. Mais à l'idée de partager ça avec toi, je suis impatient.
Je te veux dans mon lit, je veux te voir hurler de plaisir et jouir sur ma bite.
- Oh putain, moi aussi... Amène moi au paradis.