Sans lui 4. (jour 19)

48 3 0
                                    

Death By A Thousand Cut - Taylor Swift
I dress to kill my time, I take the long way home l ask the traffic lights if it'll be alright
They say, "I don't know"
And what once was ours is no one's now

Le réveil avait été douloureux, d'autant plus qu'Eden était encore habillée dans ses vêtements de la veille, et que son jean s'était inscrit dans sa chair. La femme quitta son lit, en se rappelant des événements de la veille, et de ce baiser, qui lui fit horreur. Elle dévala les escaliers, pour rejoindre Victoria, qui regardait la télévision.

- Oh mon dieu ! Je suis tellement désolée ! Je sais pas pourquoi j'ai fais ça !

Son amie leva un sourcil, circonspecte.

- J'aurais jamais dû embrasser ton frère.
- C'est pas tant l'embrasser le souci. A vrai dire, je vous aurais trouvé mignon. Mais je sais que tu ne l'embrassais pas parce que tu as soudainement eut envie de lui, tu l'as fais pour oublier Bucky. J'aurais simplement aimé que ça ne soit pas mon frère.
- Je sais, je...j'ai merdé.

La femme se passa la main dans ses cheveux roux, en se laissant tomber sur sa chaise de table.

- Tu lui as dit, rassure moi ? s'inquiéta Tori, en se pinçant les lèvres
- Oui, il sait que ça n'ira pas plus loin.
- Tu n'es vraiment pas intéressée par lui ?
- Non, je préfère les bruns, et il est trop blond. Et ses yeux, ils sont trop verts, j'ai une nette préférence pour les yeux bleus. Et je...

La fin de sa phrase se noya, en se rendant compte qu'elle décrivait physiquement Bucky, puis un petit rictus ironique apparut sur son visage.

- Enfin, tu vois, conclut Eden
- Ouais. Je vois, sourit doucement Victoria en s'approchant pour venir l'enlacer

Son éteinte lui donna le sentiment d'être parfaitement bien, mais il ne dura pas lorsqu'elle s'éloigna.

- Je vais faire des courses, tu veux venir ? lui proposa la rose
- Non, j'ai bien envie de rester là.

Sa meilleure amie acquiesça, et Eden alla dans la cuisine pour se chercher un repas, qui se composa cette fois ci d'une tartine de pain grillée. Quand elle se retrouva seule à l'intérieur, la rousse soupira d'ennui. Elle aurait mieux fait de partir avec son amie mais il était déjà trop tard. La rousse remonta dans sa chambre, s'installant face à son armoire, qu'elle détailla longuement, avec l'envie de s'habiller. En se changeant à plusieurs reprises, Eden jouait avec son reflet, tentant de trouver la tenue la plus belle possible, qu'elle trouva dans une robe rouge vive, qui lui arrivait à la cheville. Puis, la femme s'installa devant sa glace, en attrapant une boite de maquillage. En fredonnant, cette dernière l'ouvrit, piocha une couleur, qu'elle étala sur ses paupières. Mais, finalement, la teinte ne lui plaisait pas. Alors elle changea, encore et encore, en se lançant un regard perplexe dans la glace, et quand enfin elle eut trouvé la bonne, celle qui lui allait parfaitement, Eden s'adressa un sourire. Devant le miroir, elle se mit à pleurer, faisant couler par la même occasion tout le maquillage sur sa robe. Le visage souillé, la femme se réfugia dans son lit, les larmes dévalant à nouveau son visage pour se perdre dans son oreiller.

La rousse passa en réalité le restant de la journée à pleurer, quand elle ne suppliait pas Bucky à travers l'écran de son téléphone de lui envoyer un message.

Pourtant, de son côté, Bucky la suppliait aussi de lui envoyer un message, sans même deviner qu'elle avait supprimé son numéro. Affalé dans son fauteuil, dessinant des cercles invisibles sur le cuir de ce dernier, il écoutait Sam parler et faire divers allers retours, en le voyant camoufler l'écran de sa télévision.

- Mais, Buck, tu peux pas passer à côté de cette chance !
- Ne m'appelle pas Buck, grommela le brun
- Sans rire, tu rebondis sur ça ? Va-la-voir, insista le Captain America
- Non. Elle m'a insulté.
- Quel gamin, souffla t il.

Agacé, Sam s'arrêta devant l'écran de la télévision, en pointant vers Barnes une carotte, dans un geste menaçant.

- Enfin, ne reste pas bloqué sur ça. Va. La. Voir.
- Non. Et retire moi cette carotte, sinon je te mets dehors.

Wilson le couvrit d'un regard noir, mais son ami n'y prêtait guère attention, perdu dans ses pensées, les sourcils froncés.

Un mois [Bucky Barnes]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant