Shopping (jour 14)

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Daylight - Taylor Swift
I don't wanna look at anything else now that I saw you
I don't wanna think of anything else now that I thought of you
I've been sleepin' so long in a twenty-year dark night
And now I see daylight

Même si Bucky n'avait montré absolument aucun entrain par message, Eden n'avait nullement abandonné son idée d'aller acheté des habits, pour elle, et pour lui. Il portait presque tous les jours le même type d'habits, et cela la rendait maussade, alors, pour la fête d'anniversaire de Victoria, il allait tester de nouveaux types d'habits. Et ce même s'il se cachait sous la table en hurlant qu'il ne voulait pas, avait décrété la femme. Impatiente, elle sonnait à la porte de l'appartement de son copain, qui lui ouvrit, avec une moue.

- Bonjour, Bucky, salua t elle, en lui souriant avec joie.

Elle embrassa avec retenue ses lèvres, mais se sentit bloquée par les bras de Bucky, qui souffla :

- On ne peut pas rester ?
- Un autre jour, promis. Mais on doit t'acheter des habits.

La rousse ne put camoufler son rictus, puis attrapa son bras, et le tira vers la sortie dans la rue. Une fois dans celle ci, elle listait tout ce qu'elle devait acheter.

- Y'aura beaucoup de monde à la fête d'anniversaire ? s'inquiéta t il
- Si tu te sens mal, on rentrera chez toi, le rassura t elle

Avec un clin d'œil, elle acheva sa phrase, puis ils continuèrent de se balader dans la ville, avant de s'arrêter devant la rue commerciale.

- On commence par qui ? Toi, ou moi ?
- Moi, ce sera vite fini, au moins.
- Ne crois pas que tu peux t'enfuir après, s'amusa la rousse
- J'ai l'air de vouloir m'enfuir ?
- Oui, pouffa t elle.

Dans le magasin, Bucky trainait des pieds, alors que la rousse menait la marche, lui montrant des tee shirts, devant lesquels il réalisait des moues. En roulant des yeux, Éden s'approcha de lui, posant dans ses bras plusieurs hauts, et encadra ses bras.

- S'il te plaît, essaye ces tee shirts, fais moi plaisir, lui chuchota t elle, en dessinant des cercles sur son bras

Un débat silencieux semblait se jouer dans sa tête, mais il finit par accepter, en acquiesçant. La rousse et le brun marchèrent jusqu'au cabine d'essayage, dans laquelle Bucky fut poussé par la femme. Il lui lança un regard noir, auquel elle ne répondit pas, puis elle attendit, qu'il apparaisse ensuite habillé du nouveau haut. Lorsqu'il poussa le rideau, d'un geste agacé, Eden leva les yeux vers lui puis se leva.

- Tu es plutôt beau, il te plaît ?
- Ça va, grommela le brun.
- Tu penses le garder ?
- Oui.

Alors qu'elle s'éloignait pour le laisser se changer, il l'attrapa par le poignet.

- Reste, lui chuchota t il
- D'accord, mais seulement si tu arrêtes de bouder.
- Oui, d'accord.

Dans un souffle lourd de désir, le nez de l'homme caressa la pommette de la rousse, retrouvant l'instant d'après ses lèvres avec avidité. Il mourait d'envie d'embrasser tout son corps, de lui ôter tous ces tissus qui l'empêchaient de toucher sa peau comme le vent frôlerait une feuille, délicatement, la faisant mouvoir. Cependant, toutes ses envies furent balayées quand elle caressa sa joue, avec tendresse : désormais n'existait plus que ce besoin de la serrer dans ses bras, de la faire rire et de parler avec elle. La femme se recula, avec un rictus, puis lui tendit un second haut. Il ôta le nouveau, et enfila celui qu'elle avait dans ses mains.

- Je suis moins convaincue. Et toi ? Tu aimes ? s'enquit Eden, en plaçant son avant bras sur ses épaules, l'air songeur
- J'aime pas le jaune.

Il entoura sa taille, puis rougit en la voyant lui sourire. Elle posa son front contre celui de l'homme, en jetant un regard dans la glace, en observant leur reflet.

- On est vraiment beau, observa t elle, rêveuse

Les iris d'Eden examinèrent le visage de Bucky, dans une intensité si forte que cela serra le cœur du brun, qui respira son parfum. Elle embrassa son front, puis quitta son étreinte.

- Allez, on se change ! Hop hop hop ! Un peu plus d'enthousiasme !
- Oui, madame.

En mimant un air agacé, il se changea.

Ils quittèrent le magasin seulement une demie heure plus tard, avec un sac que la femme portait. Avant de rentrer, elle précisa à Bucky qu'elle cherchait cette boutique sa tenue pour la fête d'anniversaire de Victoria, et aussi pour son enterrement.

- Tu comprends, je veux que ce soit la robe parfaite. J'ai envie d'être magnifique, sourit la femme
- Tu l'es déjà, la complimenta t il, prétextant que ce qu'elle venait de lui avouer ne l'avait pas touché
- Flatteur, se moqua t elle en riant

Une fois à l'intérieur, l'attention qu'elle portait à Bucky se porta sur les vêtements, à un point même qu'il restait dix mètres en arrière et qu'elle ne remarquait rien. Ce fut seulement une fois qu'elle s'était saisie d'une robe que l'homme n'avait pas eu le temps de détailler, qu'elle lui jeta un regard prudent.

- Tu as vu la robe ? s'enquit elle
- Non, je...
- Tant mieux ! Je vais la garder pour la fête, et ce sera une surprise.
- D'accord, si tu veux.
- Tu m'aides à choisir mon autre robe ?
- Si tu veux, oui.

Il s'approcha d'elle, l'examinant sortir des tenues plus extravagantes les unes que les autres, en faisant des secouements négatifs de la tête.

- Pourquoi c'est aussi important pour toi ? se permit il de demander
- Je sais pas. Je me dis que c'est la dernière chose qui reste à faire. Mon testament est fait, l'endroit où je vais être incinérée est choisi, et j'ai même déjà imaginé les musiques qu'il y aura. Je veux plus avoir à y penser jusqu'au moment donné.
- Tu vas être incinérée ?
- Oui. Quand j'étais petite, mon grand père s'est fait incinéré et on m'a toujours dit que c'était moins cher à entretenir, alors ça me semblait être une évidence.
- Et...tu as choisi quoi comme musique ?

Éden lui lança un regard réjoui, en trépignant.

- Je te ferai écouter.

Leur conversation fut interrompue par une vendeuse, qui arriva en demandant :

- Bonjour, je peux vous aider ?

Bucky soupira, en se demandant qui avait pu demander à ces pauvres personnes de poser cette question aussi stupide qu'angoissante. Même s'il cherchait quelque chose, jamais il n'oserait le dire. Bonjour, je cherche un pantalon, et un tee shirt. Non, c'était horrible. 

- Oui, je cherche une robe, un pantalon ou quoi que ce soit d'autre qui soit plutôt élégant. Le genre où on se dit "oh mon dieu, tu l'as acheté où ?".

La vendeuse sourit, amusée par la réponse d'Eden.

- Bien sûr. Suivez moi, lui indiqua t elle. C'est pour un mariage ?
- Hm, pas vraiment, tenta la rousse. C'est pour un enterrement.
- Oh, toutes mes condoléances. Vous préférez les habits noirs je suppose ?

La rousse comprit un peu trop tard que sa réponse n'avait pas été claire et secoua la tête.

- Non, c'est pour mon enterrement. Je veux des couleurs.

Avec un rictus confus, la vendeuse leur montra un rayon, puis fronça les sourcils, pensant que la rousse se moquait d'elle.

- Bonne journée.

Eden leva un œil perplexe vers Bucky, qui haussa les épaules. Finalement, elle sortit du magasin avec sa tenue pour son enterrement une quarantaine de minutes après.

Une fois dans une rue plus tranquille, leurs téléphones sonnèrent au même moment, et ils se lancèrent un regard étonné avant s'ouvrir leurs portables. Victoria avait envoyé un message à Eden, et Sam à Bucky, leur proposant de sortir tous ensemble le lendemain, pour aller manger au restaurant.

Bucky soupira, faisant rire Eden.

- Bon, c'est fichu pour notre journée tous les deux tranquilles, déclara t elle en pouffant
- On peut toujours dire qu'on est tous les deux occupés.

Il l'observa, guettant sa réaction, qui ne tarda pas à se faire voir : elle roula des yeux en souriant.

- Non, on y va. Ça va être bien, tu verras.

Désabusé, Bucky ne commenta pas.

Un mois [Bucky Barnes]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant