Katsuki se réveilla doucement, s'étirant avant de venir se blottir contre la masse chaude qui lui servait de bouillote. La nuit avait était courte mais active.
Ouvrant doucement les yeux, le blond regarda le corps de son ami encore endormis. Repensant à ce qu'ils avaient fait la veille il ne put s'empêcher de sourire. Il passa doucement son doigt sur la nuque de son ami où se trouvait un magnifique suçon.
-Je l'ai marqué~
Izuku fronça les sourcils et vint se blottir contre le plus vieux. Il dormait toujours et Katsuki passa doucement sa main dans ses cheveux. Il vit un petit sourire apparaître sur les lèvres de son ami. Bakugo le trouvait beau, délicatement, il tira le drap pour couvrir le corps d'Izuku il ne voulait pas qu'il attrape froid même si la vue de ses fesses était des plus agréables.
Le blond enlaça ses jambes à celles de son ami qui grogna. Cela le fit rire et doucement, il vint lui passer le nez. Il ne fallut pas longtemps avant que le plus jeune ne se réveille, manquant d'air. Cela fit rire le plus vieux mais il fut réduit au silence par son ami qui venait de s'emparer de ses lèvres.
Souriant, Bakugo répondit tendrement au baiser. Il caressa la joue d'Izuku avec tendresse.
-Bonjour toi~
-Bonjour démon.
-Roh, tu es trop négatif.
-Tu as faillis me tuer !!
-Mais non chéri~
Il vient lui lécher la lèvre inférieure, faisant frissonner son ami. Doucement il fit glisser une main dans le bas de son dos, caressant ses reins, avant de descendre sur ses fesses.
-Tu n'as pas trop mal ?
-Ça va, je pense pouvoir marcher.
-Cool.
Bakugo vint s'allonger de tout son long sur son amant, nichant sa tête dans son cou.
-C'était cool cette nuit.
-C'était sportif.
-C'est parce qu'il faut que je maintienne mon colocataire en forme, tu comprends ?
-Il pourrait pas faire un autre sport ?
Bakugo releva la tête.
-Genre ce sport te plait pas ?
-Il me plait un peu trop en fait, rougit le plus jeune.
Katsuki sourit, il caressa son torse avant d'y poser la tête.
-Tu sais, à propos de ton livre.
-Hum ?
-Je t'ai déjà dit qu'il était bon, tu as pensé à le présenter à une maison d'édition ?
-Non, il n'est pas assez aboutit, les gens n'en voudront pas.
-Alors tu vas faire quoi ? Continuer à être un hôte d'accueil toute ta vie ?
-Pour le moment ça me convient et ça nous permet de survivre.
-Deku...j'ai déposé ton manuscrit chez plusieurs maisons d'éditions.
Il y eu un petit silence avant qu'Izuku ne reprenne la parole de sa voix aiguë.
-Tu n'es pas sérieux ?
-Bah...si. Tu ne faisais rien pour ton bouquin alors je me suis dit que si je le donnais et que tu recevais des avis positifs ce serait cool.
Izuku se redressa d'un coup, faisant rouler Katsuki à côté de lui. Le vert ne semblait pas en forme, il avait les joues rouges et la respiration rapide.
-Tu l'as fait quand ?
-Hier matin...
-Mais...merde, pourquoi tu ne m'as rien dis ? Non, mieux, pourquoi t'as fait ça !!!
-Parce que si je n'avais rien fais tu ne l'aurais jamais montré !
Midoriya se leva du lit, il était très en colère.
-Qui t'as dit que tu pouvais décider à ma place ?
-Je voulais juste t'aider !
-M'aider ?
Midoriya se mit à rire, c'était un rire nerveux.
-Mais tu fais tout sauf m'aider là !
-Deku...
-Ne m'appelle pas comme ça ! Je m'appelle Izuku bordel !
-Ton bouquin est bon, il fallait qu'on le donne à une maison d'édition.
-On ? Attend, j'ai pas bien entendu là ! T'as dit « on » ? Mais c'est mon livre, pas le tien ! C'est moi qui l'ai écrit, et si j'ai pas envie d'être jugé c'est mon choix !
-Mais on a besoin d'argent !
-Et c'est que maintenant que tu t'en rends compte ?
Izuku n'en pouvait plus, il sortit de la chambre, énervé. Il alla dans la cuisine et se prit un café. Bakugo resta quelques temps sur le lit, il ne bougea pas, trop surpris par ce qui venait de se passer. Finalement, il mit un boxer et enfila un peignoir et alla rejoindre Midoriya qui était assis à la table de la cuisine, sa tasse de café devant lui.
-Izuku...
-J'ai pas envie de parler.
-Tu réagis un peu trop brutalement, c'est pas si grave.
Ledit Izuku lui lança un regard noir.
-Si on s'en sort c'est uniquement parce que je me suis trouvé un boulot. Toi tout ce que tu fais c'est bosser tes cours et passer ton temps avec Denki. Moi je suis là quand tu as du temps. Et tu n'as pas respecté ce que je voulais.
-Parce que ton choix était mauvais !!!
Bakugo en avait marre de se faire crier dessus. Il pensait avoir pris une bonne décision pour son ami et ne voulait pas qu'il continue de lui crier dessus de la sorte. Chacun avait ses problèmes mais Midoriya rejetait tous ses malheurs sur lui. Il le vit alors se lever, le vert alla mettre sa tasse dans l'évier et alla s'enfermer dans sa chambre.
Bakugo soupira, il allait bouder un moment avant de revenir vers lui. Il avait sûrement besoin d'être seul. Il se servit lui aussi une tasse de café et alla s'asseoir sur le canapé avant d'allumer la télévision. Il entendait du bruit dans la chambre de son ami, à croire que ce dernier bougeait tous les meubles.
Il était intrigué et inquiet par ce qui se passait dans cette chambre. Il aurait bien voulu savoir mais la porte s'ouvrit en claquant.
Midoriya en sortit, il était habillé et avait un gros sac sur son épaule.
-Tu vas où ?
-Bosser.
-Non, mais tu vas où avec ce sac ?
-J'me casse.
-Quoi ?!
Katsuki se leva du canapé et courut vers lui. Il essaya de le prendre dans ses bras mais son ami le repoussa pour mettre ses chaussures.
-Mais tu vas aller où ? Tu peux pas partir comme ça !
-Je vais bien trouver. J'veux pas rester avec un mec qui est pas capable de respecter mes choix. Pour moi la confiance fait partie des bases du couple. Et tu n'as pas l'air de comprendre ça.
Bakugo ne savait pas quoi lui répondre. Il le regarda mettre ses chaussures en silence. Il avait le ventre qui se tordait, sa tête lui tournait. Il ne voulait pas le perdre. Lui qui n'avait jamais eu de relation sérieuse, il ne voulait pas perdre Izuku, pas comme ça, pas pour une raison aussi bête.
Il essaya de prononcer son prénom mais cela ne resta qu'un sanglot dans sa gorge. Le plus jeune se redressa, mit son sac sur son épaule, lui lança un dernier regard et quitta l'appartement.
Bakugo ne bougea pas, son corps ne lui répondait pas, il sentait seulement les larmes qui lui coulaient sur les joues. Il avait perdu Izuku pour une petite bêtise. Il avait quitté l'appartement une nouvelle fois et il ne risquait pas de revenir. Katsuki essaya de se ressaisir mais les larmes ne voulaient pas s'arrêter de couler. Elles tombèrent sur son peignoir alors qu'il fixait toujours la porte d'entrée.
-Izuku...
C'était la première fois qu'il était dans un tel état pour une personne. C'était bien la preuve de son amour pour lui. Son amour...il ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait.
Il passa sa main sur ses joues pour essuyer ses larmes, retourna dans sa chambre et prit son portable. Il avait besoin de parler.
Il chercha dans son répertoire et porta l'objet à l'oreille. Une voix ensommeillée lui répondit.
-Oui ?
Bakugo se contenta de renifler. S'il parlait, il savait très bien que toutes les larmes allaient se remettre à couler.
-Katsu ? Ca va ?
-Je...
Il renifla de nouveau.
-Tu peux venir ?
Il entendit son meilleur ami grogner puis s'en suivit un bruit de couette.
-Laisse-moi le temps d'émerger et j'arrive, ok ?
-Hum...
-Katsu, pas de connerie hein ?
-Oui...
Il raccrocha et alla s'affaler sur son canapé. Il fixa la télévision qui était éteinte. Mais ce silence l'oppressait, il avait besoin de bruit ou au moins d'une occupation. Il quitta alors son canapé et alla dans la chambre d'Izuku, il chercha dans son armoire, y prit un grand sweat et l'enfila. Il y sentait son odeur. Il sourit un peu et revint sur le canapé. Finalement il alluma la télévision et la regarda sans chercher à comprendre ce qui était diffusé.
Quand Denki vint sonner, Katsuki lui cria que l'appartement était ouvert.
-Je rêve où c'est les fringues de ton mec ?
Les larmes remontèrent aux yeux du plus vieux sans qu'il ne puisse rien contrôler. Denki enleva ses chaussures et vint le rejoindre.
-Je sais pas ce qui s'est passé mais ce mec a un sacré effet sur toi. Tu te serais jamais mis dans un état pareil pour quelqu'un avant...à part peut-être pour ta mère.
-Mais c'est Deku...
-Je sais...il est où d'ailleurs ?
-J'ai merdé et il est partit.
Denki arqua un sourcil. Il savait, vu le ton qu'avait employé son meilleur ami, que l'histoire allait être longue. Il alla donc dans la cuisine, se servit, lui aussi, une tasse de café et revint s'installer dans le canapé. Le blond vint se blottir tout contre lui et Denki lui passa la main dans les cheveux.
-Va falloir que tu m'expliques. Hier on fêtait ton diplôme, on était en boite et je vous ai vu sortir main dans la main, c'était même un peu trop fleur bleue. Il s'est passé quoi après ?
Bakugo allait répondre mais Denki le coupa rapidement.
-Épargne moi juste les détails sexuels, il est trop tôt pour que j'entende tout ça.
Katsuki, toujours blottit contre Denki, commença à lui expliquer tout ce qui s'était passé. Le livre de Midoriya, ce qu'il en avait pensé et le fait qu'il avait distribué le manuscrit dans des maisons d'éditions. Il évoqua la réaction d'Izuku et sa propre incompréhension. Denki l'écouta, essuyant les larmes qui roulaient parfois sur les joues du plus vieux.
-T'aurais pas dû faire ça. Il voulait pas et c'était à lui de le faire, tu comprends ?
Katsuki hocha la tête.
-Mais il m'a pas laissé le temps de m'excuser. Je voudrais effacer ce que j'ai fait.
-Ca c'est pas possible. Mais il faut peut-être lui laisser la journée, qu'il puisse se calmer un peu et après vous parlez tous les deux, au calme, ok ?
Katsuki hocha la tête.
-Je vais rester avec toi aujourd'hui, comme ça tu seras pas seul.
-T'as vu, j'ai pas fait de conneries.
-T'as passé l'âge ingrat, si tu m'avais refais une tentative de suicide comme au lycée, je te jure que je t'aurais tué !
Bakugo se mit à rire, Denki savait toujours trouver les mots pour le réconforter. Son ami passa la journée chez lui. Au moins il n'était pas seul avec ses idées noires.
Denki le quitta en fin d'après-midi et Bakugo attendait avec le hâte le retour de Midoriya, encore fallait-il qu'il rentre. Il savait que ce dernier avait quitté son travail à l'heure qu'il était. Il ne devrait pas tarder.
Bakugo regarda son portable. Il voulait l'appeler et s'excuser. Soupirant, il chercha le numéro de son ami dans son répertoire pour l'appeler. Mais alors qu'il allait le contacter, il sentit son portable vibrer. Un appel d'un numéro inconnu. Curieux, il décrocha.
-Oui ?
-Bakugo ?
-Je suis le médecin en charge de votre mère. Nous nous permettons de vous appeler car son état s'est gravement détérioré. Nous pensons que vous devriez venir.
Bakugo resta sans voix quelques secondes.
-Vous...vous pensez que c'est la fin ?
-Il se peut bien...
-J'arrive !
Oubliant totalement son idée d'appeler Izuku, il raccrocha, enfila ses chaussures, sa veste et fila à l'hôpital où sa mère était hospitalisée.
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Colocataires [BakuDeku]
FanfictionBakugo et Midoriya ne se connaissent pas mais c'est le grand jour: ils emménagent dans leur nouvelle colocation à deux. Ce qui devait être un appartement à petit budget se transforme en une guerre entre les deux jeunes hommes aux caractères totaleme...