Chapitre 9

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Le lendemain, lors des activités, je vis Phoebe rire et blaguer avec un garçon de notre équipe, Harry. Plus tard, je la vis monter sur son dos. Ils mangèrent ensemble. J'étais bien entendu heureuse pour elle...mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir un petit pincement. 

Il était son type. Ils allaient si bien ensemble.

Dans quelques années, je dirai à une inconnue de se préparer pour aller au mariage de Harry et Phoebe. Plus tard, sûrement, on irait à la fête d'anniversaire de son premier gosse, et moi je la regarderai aussi intensément qu'elle regarderait son mari, sans me voir. Puis, on arrêterait peut-être de se parler, on se séparerait, et on s'oublierait. Elle ferait sa vie sans moi, sans jamais savoir comment mon coeur battait pour elle lorsqu'on était jeunes.

Je vis tout cela défiler devant mes yeux et sentis les larmes monter. Je partis me calmer ailleurs, je ne supportais pas de la voir draguer un autre alors que je l'aimais sincèrement depuis deux ans.

Le soir, dans nos sacs de couchage, je lui demandai:

-Alors, ça se passe bien avec Harry?

-Comment ça? Ouais, il est sympa.

-C'est ton type non? Il te drague aussi?

-Qu'est-ce que tu racontes? On est juste potes. Il aime aussi les mangas! On a passé toute la journée à en parler, il est trop sympa. Mais il est vraiment pas mon type, je me vois pas du tout l'embrasser, beurkk.

-Ah! Alors, t'as trouvé quelqu'un d'autre? Y'a des beaux mecs dans l'équipe...

-Hmm...Bof, en vrai peut-être Nathan mais il est juste beau, côté personnalité il est pas intéressant. Donc non, personne.

Je soufflai, et me sentis un peu soulagée.

-Fais voir tes mains?

Elles étaient glacées. Je les réchauffai, comme la veille.

J'avais tenté pendant toute une année de lui prendre la main. Aujourd'hui, je l'avais mais je ne me sentais pas plus avancée qu'avant. Et maintenant?

L'ambiance était étrange. L'obscurité, mes mains autour des siennes, son souffle sur mon nez. Je me demandai ce qui se passerait si d'un coup, je décidais de me rapprocher un peu plus et de l'embrasser. L'air était tellement électrique que je ne pensais même pas qu'elle me repousserait.

Mais je n'osai pas. Je tins simplement sa main, et nous nous sommes endormies comme ça.

Mais qu'est-ce que j'aurais aimé me mettre à califourchon sur elle, l'embrasser passionnément, poser mes mains un peu partout.

Je ne pense pas qu'elle m'aurait repoussée, pour être franche.

Elle avait même l'air de n'attendre que ça.


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Une bague sur le majeur (Friends to lovers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant