𝑀𝑈𝑅𝐷𝐸𝑅𝑂𝑈𝑆 𝐿𝑂𝑉𝐸 [𝘛1]

𝐕𝐈𝐈𝐈. 𝐅𝐨𝐥𝐢𝐞 𝐨𝐮 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫

NEW JERSEY
Endroit: inconnu
Heure: inconnue
Date: inconnue

𝓐𝓥𝓐

-Il en est hors de question !! Tu te débrouilles, je ne suis pas comme toi. Tu dois avoir des complices non ?? Demande leur à EUX pas à moi !

C'est toujours attachée que je suis en train de me disputer avec mon agresseur: mon colocataire, alias Elyas.

Les cordes commencent sincèrement à me brûler les poignets et je ne serais pas étonnée si je les retrouvais rouge et en sang.

-Mais tu n'as pas le choix Ava.

-J'ai toujours le choix.

La voix douce qu'il prend pour me parler me répugne.

Je ne sais toujours pas pourquoi je suis ici, je n'ai pas osé aborder le sujet par peur de ce qu'il pourrait me faire par la suite.

Toi, Elyas, jeune homme soit disant « étudiant » que j'ai accueilli chez moi sans me soucier une seule seconde de qui tu étais vraiment, tu me kidnappes.

Pensait-il que j'allais le supplier pour me laisser partir ? Que j'allais lui obéir pour pouvoir être libre ?
C'est mal me connaître.

Malgré mes parents surprotecteurs j'ai toujours été élevée avec cette mentalité de: quoiqu'il t'arrive, tu dois te battre en acceptant les risques. Je n'aurais jamais pensé que ça me servirait dans une situation pareille...

-Et arrête de prendre cette voix mielleuse tu me dégoûtes.

Mais même si je devais montrer que je sais lui tenir tête, je me sentais mal au fond de moi.

Mal parce que je commençais à vraiment apprécier sa présence.
Mal parce que j'ai toujours cru ce qu'il me disait en passant outre ma méfiance.
Mal parce que je me disais qu'un truc aurait pu se passer entre nous deux.

Tout ça n'était que mensonge sur mensonge, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes.

Menteur.

Manipulateur.

Voilà comment je le qualifierais. Il fait parti des déchets de la société.

-Écoute Ava je sais que tu m'en veux mais c'est soit tu obéis soit je flanque une balle dans la tête.

Tu ne le feras pas.

Ses doigts maintenus sur la détente de son révolver tremblent.

Ou alors il est chargé à blanc et tu veux simplement m'effrayer.

Le ton de sa voix habituellement rauque ne colle pas avec sa façon de parler.

-Tu ne le feras pas.

Ses doigts se crispèrent sur l'arme. Je le savais.

Il baissa son flingue et fit trois pas en avant. Il approcha son visage du mien et l'eyes contact établit plus tôt n'avait toujours pas disparu. Je ne flancherai pas la première.