Chapitre 8 (2)

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Puis il claque la porte derrière les autres agents de police déguisés. Une alarme se met en route, une tablette incrustée dans la table, au centre de la pièce, nous indique que nous avons une heure pour sortir d'ici. Et pendant que tout le groupe s'active pour trouver comment s'échapper d'ici, Alice et moi s'observons mutuellement.

- Vous foutez quoi tous les deux ? s'écrit Amélie en nous lançant un regard déconcerté. Bougez-vous, on a qu'une heure !

Alice se rapproche aussitôt de la table face à nous et m'entraîne avec elle par dépit. Nos mains, menottées ensemble, sont une véritable entrave à nos mouvements. Pendant qu'elle s'amuse à chercher parmi les papiers de la table, je tends la main pour essayer de chercher dans une armoire mais Alice m'attire à elle comme un toutou avec sa laisse. Je grogne et lui lance un regard noir.

- Au lieu de chercher comme une débile parmi des indices déjà mis à notre disposition, venez avec moi chercher les éléments dans le décor !

Mon ton sonne presque comme un ordre. Grossière erreur ; avec cette mégère, je ne suis pas près de jouer à Monsieur gros muscle pour l'impressionner. Elle hausse un sourcil et son regard lance des éclairs.

- Au lieu de m'empêcher de chercher parmi ces papiers, résolvez-moi cette énigme gros débile !

Elle me tend une feuille que je repose aussitôt.

- Je préfère chercher les indices dans la pièce !

- Et moi, je préfère les résoudre !

- Je m'en contre-fou, on cherche et ensuite on résout ! j'argue en la tirant à nouveau vers moi. C'est ça la logique d'un escape game !

Un raclement de gorge insistant nous sort de notre joute verbale. Amélie et Charles nous toisent d'un air blasé. Alice souffle et consent à me suivre jusqu'au placard muraux.

- Franchement, je trouve ça débile de faire le bourrin à vouloir chercher tous les indices.

Je la fusille du regard et rétorque :

- Franchement, vous me remercierez quand on aura trouvé tous les éléments pour résoudre les énigmes et qu'on sortira en moins de deux. Aidez-moi au lieu de vous plaindre.

- Mon dieu, mais pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur moi, murmure-t-elle.

Je ricane et me retourne pour la voir.

- Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur moi, plutôt ! Vous êtes un véritable adjudant, franchement, je mérite meilleure compagnie.

- Allez vous faire foutre ! lance-t-elle entre ses dents.

Elle me bouscule et prend ma place pour fouiller le placard dans lequel j'avais la tête fourrée. Elle loupe un indice clef mais je ne dis rien, trop amusé du spectacle. Je viendrais chercher l'indice quand tout le monde réfléchira à la solution, me montrant ainsi en héros. Et Alice ne pourra rien dire. Parce que pendant qu'elle passe pour la méchante, moi, je me présente sous mon meilleur jour.

Elle se relève sans rien me dire et mon bras se retrouve en l'air, tiré comme un toutou. Je grogne et contracte mon bras pour l'empêcher d'avancer plus loin. Résultat, on se retrouve tous les deux dans ce foutu placard, le cul par terre, Alice entre mes jambes. Le reste de l'équipe, qui nous avait volontairement ignorés jusqu'à présent, se tourne vers nous, hilare. Ma coéquipière de crime cherche à se dégager au plus vite mais elle ne parvient pas à se relever à cause des menottes. Elle se retourne face à moi, se place sur ses genoux et appuie sur mon entrejambe. Je retiens un cri de douleur, elle enlève sa main aussitôt et je lui lance un regard noir.

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