Next, Thank You ( Find It #2)

Chapitre 11

I miss you, i'm sorry - Gracie Abrams

Alice. 

Lorsque j'appuie sur l'interphone de Chloé, je renifle. Cette foutue crève me suit comme un chien et ça commence sérieusement à me gonfler. Mon rendez-vous chez le médecin s'est conclu sur le diagnostic suivant : une bonne vieille grippe.

Je grimpe les marches deux à deux, pour arriver plus vite jusqu'à ma sauveuse.

- Salut, me lance-t-elle joyeusement.

- Salut, grognais-je en entrant.

Elle hausse un sourcil, un sourire en coin.

- Une humeur massacrante dis-donc...

Je ne réponds pas, validant sa pensée. Ma foi... Elle est habituée. Je m'installe sur son fauteuil en m'affalant à moitié.

- Je vois que tu es toujours malade.

- C'est parce que tu as refusé ma demande de séance d'hypnose, rétorquais-je en soupirant.

Elle rit dans son poing.

- L'hypnose modifie la perception de ton cerveau, pas l'événement en lui-même. Tu as été réceptive pendant quelques années mais maintenant, c'est différent.

J'hausse un sourcil ironique. Rien à foutre que ça ne marche plus, je veux réessayer. Je ne suis pas prête à affronter toute cette merde.

- Tu es prête Alice.

Je ricane ; Chloé a toujours eu le don de me contredire.

- Dis-moi, commence-t-elle en s'installant confortablement dans son fauteuil. Comment s'est passé ton dernier rendez-vous ?

- Avec la clique de célibattant ? Super, comme toujours.

Ma psy fronce les sourcils, pas le moindre du monde convaincu par mon ton.

- Il y a deux semaines, on a dû créer le parfum d'une personne que nous avions tirée au sort. Je suis tombé sur un raciste pur-jus, je l'ai laissé tomber comme une vieille chaussette.

Je fixe le plafond d'un air que je sais condescendant.

- Et Liam devait fabriquer le mien.

Lorsque j'y repense, ce soir-là, il ne méritait pas vraiment ma colère. Il a voulu trouver une façon détournée d'apprendre à me connaître et c'était un peu amusant. Un peu. Je lui raconte la manière astucieuse avec laquelle il a tenté de me cerner, Chloé écarquille les yeux, clairement amusée par son audace.

- Il a l'air plutôt sympa en réalité, marmonne-t-elle dans sa barbe.

Je plisse des paupières.

- C'est vrai. Dans notre dernier contre-rendu, j'ai précisé que je commençais à accepter sa présence sans avoir envie de le décapiter. Ce qui est déjà une avancée fondamentale.

Chloé se pince les lèvres en hochant la tête calmement. Quoi ?

- C'est bien. Tu commences à t'ouvrir aux autres... Enfin, à lui en l'occurrence. Qu'a-t-il de si particulier ?

Je fais mine de réfléchir quelques secondes, avant de lancer de manière nonchalante :

- Rien justement. Il est ennuyeux, franchement arrogant et particulièrement bête. Mais bon, je hausse les épaules, faussement peiné. Il faut de tout pour faire un monde... soupirais-je théâtralement.

- Alice, me prévient-elle.

Je souffle de mauvaise volonté.

- Quoi ? Tu veux m'entendre dire à quel point je le trouve amusant malgré son arrogance à deux balles ? Très bien, je te le dis : il est drôle. Très légèrement.