Chapitre 3 : Portrait chinois

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On se retrouve pour la suite ! Qu'est-ce que Lexa réserve à Clarke pour la soirée ... ? Je vous laisse découvrir tout ça ! Enjoooy !

 Finalement, je suis bien forcée de suivre mes parents dans un moment de visite. Tant que nous n'allons pas à la plage, ça me va. Tant que je ne croise pas Lexa. En plus, je suis sûre qu'elle ne vient ici que pour la mer et la baignade. Si elle vient chaque été, elle doit déjà connaître le coin par cœur. Est-ce qu'elle me ferait visiter ?

— Clarke ?

— Oui ?

— C'est bien ce que je pensais, tu ne m'écoutais pas.

— Pardon, papa...

Ce qu'il a à me demander n'est même pas intéressant. En tout cas, pas autant que mes pensées sur Lexa. Plus les minutes passent et plus je me demande comment c'est possible d'avoir passé toute la soirée de la veille à embrasser une inconnue. Vraiment, à tout moment elle m'enferme dans un van pour me voler un rein. Je ne comprends pas comment mon instinct de survie peut-être si nul. Ou alors, c'est plutôt mon instinct qui me guide vers elle en toute confiance ? Jamais je n'avais eu autant confiance en un inconnu masculin. Et cette idée finit par s'imposer dans ma tête : comment n'avais-je pas compris plus tôt mon attirance pour les femmes ? Ce n'était pas faute d'être entourée de personnes LGBTQ+ en plus. Non, j'avais visiblement toujours été dans le déni. Maintenant que je réalise mon attirance, je revois toutes mes expériences ratées avec les hommes, toutes mes interactions rendues étranges avec certaines femmes sans en comprendre la raison. Même si l'info est nouvelle pour moi, je ne ressens aucune peur. J'ai été élevée dans un milieu rempli de tolérance, ma famille, mes amis, je sais que personne ne me jugera. En réalité, mon attirance pour cette femme est tellement évidente qu'aucune peur ne peut m'assaillir. Il n'y a rien d'effrayant dans l'amour.

— L'amour, l'amour, calme-toi quand même, Clarke.

— Tu as dit quelque chose ? me demande ma mère.

— Euh non, pardon, je marmonnai à moi-même.

— Tu m'as l'air bien dans la lune aujourd'hui, ma fille, tu es sûre que ce n'est pas un joli garçon que tu vas retrouver ce soir ?

— Papa !

Heureusement pour moi, nous arrivons pile devant le bâtiment que nous comptions visiter. Je suis sauvée par ma mère qui nous lit à voix haute l'écriteau espagnol exposant brièvement l'histoire du lieu. Rien à faire, lors de notre visite, je n'arrive pas à me concentrer. Je fais acte de présence et je réponds à mes parents lorsqu'ils me parlent, mais dès que je me retrouve seule dans mon esprit, je divague à propos de Lexa. Que va-t-il se passer ce soir ? C'est l'unique question qui me tourne dans la tête. Si hier nous nous étions embrassées de la sorte, je pouvais aisément imaginer ce qui allait se produire ce soir.

L'après-midi continue dans cette euphorie de mon mental. Mes parents ne semblent pas vraiment se rendre compte de ce qui se joue en moi en cette journée. Au dîner, en revanche, je ne tiens presque plus en place. Je ne fais que regarder l'heure sur mon téléphone.

— Allez, file, dit ma mère une fois que j'ai terminé mon assiette, je vois bien que tu es impatiente de sortir.

— Il va vraiment falloir nous dire le prénom de ce garçon !

— Papaaaaaa !

— Ça suffit le gros lourd oui, elle nous parlera de ce qu'elle a envie au moment où elle en a envie. Et puis, qui te dit qu'il s'agit d'un garçon ?

— Elle serait si impatiente pour seulement retrouver de nouvelles amies ?

— Tu es bien innocent mon pauvre, se désole ma mère.

Arroz - Un été calienteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant