Épilogue

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Et voilà, c'est déjà la fin de cette histoire. J'espère qu'elle vous aura plus et que Lexa et Clarke vous auront transportés !

 Je me dépêche de fermer mon sac et d'attraper ma veste avant de me précipiter dans les escaliers. Après être sortie de l'école, je me dirige vers la station de métro. Quatre stations, ça devrait aller, je ne serai pas en retard. Quelle idée aussi de nous tenir dix minutes de plus. Heureusement, le train arrive vite. Je reste debout devant les portes tant la rame est bondée. Ma station est annoncée, je me rue dehors. Il ne me reste que dix minutes et Google me dit que le restaurant est à quinze minutes à pied. Bon, il va falloir courir. Avec la chaleur, ça n'aide pas. Je préfère cependant arriver trempée qu'en retard.

Tout en suivant mon GPS, je cours en évitant les passants. J'évite un petit chien, manque une poubelle et frôle un enfant. Je m'en fiche, car une minute avant l'heure prévue, j'arrive devant le restaurant. Lexa est là, resplendissante, comme toujours, elle m'attend avec son sourire radieux.

— Pourquoi tu cours, Clarke ?

— Je voulais être à l'heure, réponds-je dans un espagnol parfait.

— Tu sais, j'aurais pu attendre un peu.

— Hors de question que j'arrive en retard pour le dîner de nos cinq ans !

J'ai toujours l'impression que c'est impossible, et pourtant si, son sourire s'étire encore plus qu'il ne l'était déjà. Sans se soucier du regard des Barcelonais sur nous, Lexa se penche pour m'embrasser sur la bouche.

— Allez, viens, dit-elle, je nous ai réservé la meilleure table.

Comble de l'ironie, nous pénétrons dans un restaurant français. Lexa sait à quel point la gastronomie de mon pays me manque. Elle-même est lucide quant aux plats de son propre pays.

Eh oui, cinq années déjà se sont écoulées depuis notre rencontre dans le Delta de l'Ebre, l'été de nos 17 ans. Et j'ai l'impression qu'elles sont passées à une allure folle. Dès la rentrée qui a suivi notre rencontre, comme promis, je me suis inscrite à un cours d'espagnol. Deux fois par semaine, après les cours, j'allais chez un jeune étudiant espagnol qui m'apprenait sa langue. Parfois, en échange, je lui apprenais quelques expressions françaises qu'il ne connaissait pas. Nous avions fini par devenir ami. Encore aujourd'hui, nous nous voyons de temps en temps. Il s'est trouvé que, la motivation « Lexa » aidant plus les cours de soutien supplémentaire prodigués par ma mère le week-end, je suis devenue très vite douée pour apprendre l'espagnol. Au bout d'un an, je pouvais tenir des conversations tout à fait sensées. Après deux ans, j'étais presque bilingue.

Aux premières vacances scolaire que nous avions eu avec Lexa, celle-ci était venue me voir en France. Sa mère avait accepté, mais elles avaient dû mentir aux frères. Pour eux, elle allait faire un échange afin d'améliorer son français. Il se révéla d'ailleurs qu'elle était beaucoup moins douée que moi pour apprendre ma langue, mais c'était prévisible.

La retrouver a été une immense joie. Nous étions allées la chercher un vendredi soir à la gare, puis mes parents étaient partis tout le week-end pour nous laisser tranquilles. De véritables amours. Les retrouvailles avaient donc été mémorables, intenses et passionnelles. Puis, nous ne nous étions pas quittées de la semaine qu'elle avait passée avec moi. Évidement, je l'avais présentée à Raven et Octavia. Une rencontre très amusante. La compréhension avait été moins compliquée qu'avec moi, étant donné que les filles apprenaient l'espagnol depuis le collège. À cette époque, j'étais la plus larguée, ce qui fait que mes amies et Lexa se sont rapprochées très vite. Parfois lançant des blagues à mon insu.

Cette semaine était passé beaucoup trop vite. Notre séparation avait été la même déchirure que celle en Espagne. Néanmoins, cette fois-là, nous savions que nous allions nous revoir de façon sûre et certaine. Nous préparions déjà ma venue en Espagne pour notre prochaine rencontre.

Arroz - Un été calienteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant