Chapitre 9 : Virée en mer

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Bonjour ! Enfin la suite ! Tout ça me prend beaucoup de temps, alors que j'ai envie d'écrire cette histoire pour voir où elle nous mène... En tout cas, l'inspiration pour la suite est toujours là, donc restez attentives :D En attendant, enjooooy !

Elle démarre en trombe, je prends donc quelques secondes de retard, le temps de m'élancer à mon tour. Je mets la même vigueur que celle avec laquelle j'étais entrée dans l'eau. Mes jambes battent à une vitesse folle. Mes bras essaient de suivre la cadence tant bien que mal. Je ne vois même pas si j'ai dépassé Lexa ou non. Je suis tellement dans l'euphorie de la course, que je ne me rends compte de rien. Si ça se trouve, je vais dépasser le point d'arrivée sans le remarquer. J'ai juste prévu de tout donner, jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Comme avec Lexa.

C'est comme si mon corps avait soudainement récupéré toutes ses forces. Le sandwich au jambon aurait-il fait des miracles ? Je refuse de me répéter le mantra stupide « l'amour donne des ailes ». Ici, en l'occurrence, c'est plutôt le sandwich.

Arrive tout de même un moment où je décide de relever la tête pour analyser la situation. Je ne suis qu'à quelques brasses de l'espèce de bouée. Je me donne alors à fond, sans vraiment savoir si j'ai semé Lexa. Après trente seconde, ma main touche un gros morceau de plastique. Signe pour moi d'arrêter ma course effrénée. Je cherche le sol du bout des orteils. Vite, j'y ancre la plante de mes pieds, complètement essoufflée. Puis, je tourne le visage pour constater que Lexa est là, sereine, avec un rythme cardiaque tout à fait acceptable. Son sourire me fait alors réaliser que j'ai perdu et même qu'elle doit être arrivée depuis un certain temps déjà. J'ai été si lente que ça ? Non, sûrement Lexa qui nage vite, puisqu'elle passe ses étés ici. Oui, cela doit être ça. De toute façon, je ne peux pas lui poser la question. À la place, je quitte la bouée pour m'approcher d'elle.

— Bravo, dis-je avant de me jeter à son cou.

Sa bouche sourit toujours lorsque la mienne s'y écrase. Encore à bout de souffle, je l'embrasse à pleine bouche. Loin de la force que m'avait offert l'adrénaline lors de la course, je suis obligée de me retirer pour reprendre ma respiration. Le fait que je recule amuse beaucoup mon amante qui se met à rire.

— Eres formidable.

Je comprends aisément ce qu'elle me dit. Sa voix, son regard, sa nonchalance me font rougir. C'est elle qui est formidable. Comment une femme si belle et attrayante peut-elle s'intéresser à moi ? Moi qui d'habitude mise tout sur mon intellect et non sur mon physique. J'entends la voix de Raven me sermonner « tu es sublime Clarke, arrête de raconter n'importe quoi ! ».

— Tu es belle...

Mon aveu est chuchoté, comme pour répondre à mes pensées. Je sais qu'elle a compris. Son sourire, qui maintenant ne la quitte, plus s'étire encore et disparaît dans un mouvement de tête souhaitant me contredire.

— Eres sexy.

— Eres sexy, répétai-je comme pour la défier.

Cette fois, l'espagnole dépose un bref baiser sur mes lèvres. Puis, elle fait un signe de tête vers le rivage. C'est vrai qu'il commence à se faire tard. Je ne sais même pas si je dois rentrer dormir dans ma location ou si nous pouvons passer la nuit dans la cabane.

De retour sur le sable, nous nous rendons compte que nous aurions dû prendre des serviettes. Enfin, il fait encore si chaud que nous allons vite sécher. Nous longeons la plage jusqu'à atteindre l'endroit où nous avions laissé nos chaussures. Rien que cette petite marche en culotte me sèche entièrement. Cette fois, j'avais prévu des sandales, plus pratique pour le sable humide. Je commence à bien connaître Lexa. Elle finit toujours par me mettre à l'eau, sans douche ni serviette.

Arroz - Un été calienteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant