Chapitre 6 : Le cœur lourd

622 50 15
                                    

Hola ! Désolée, j'ai encore mis mille an à écrire la suite. Je profite de quelques jours de congés pour écrire et vous livrer le chapitre 6. Enjoy ! 

Alors que je reprends doucement mes esprits, je me rends compte de l'humidité horrible qui règne. Ça aurait dû me gêner pendant notre échange, pourtant, je n'y avais pas pensé un seul instant. Comme si l'atmosphère pesante avait accentué notre passion. Maintenant, je me rends aussi compte de mon corps à moitié nu dans ce lieu inconnu. Un peu honteuse, je me décolle de Lexa pour aller chercher mon maillot et ma robe. La brune m'imite. Une fois présentable, elle sort son téléphone pour me dire quelque chose.

— Pourquoi as-tu rougi ?

Sûrement ce qu'elle m'avait dit après que j'eus confirmé que c'était bel et bien ma première fois.

— No sé. Probablemente estaba un poco avergonzada. [*Je ne sais pas. J'ai sûrement eu un peu honte]

— Tu n'as pas à avoir honte. Tu n'as pas aimé ?

Je prends le temps de taper une réponse en plusieurs morceaux, pour obtenir une bonne traduction. À force, j'ai compris qu'il valait mieux faire des phrases courtes et à la forme positive.

— Sí, seguro. Me encantó. Es mi primera vez. No tengo el habito. Entonces me sentí avergonzada. Pero no es nada. Yo estoy feliz. Me alegro de haber hecho esto contigo. [*Si. Bien sûr. J'ai adoré. C'est ma première fois. Je n'ai pas l'habitude. Alors, je me suis sentie honteuse. Mais ce n'est rien. Je suis heureuse. Heureuse d'avoir fait ça avec toi.]

J'ai l'impression d'avoir écorché tous les mots. Lexa semble m'avoir écoutée avec attention. Elle a compris l'entièreté de ma réponse. Ouf. Un silence s'installe. Pour la première fois, il me met un peu mal à l'aise. Je ne sais plus comment agir après ce que nous venons d'échanger. J'ai même l'impression d'avoir rêvé. Pourtant, Lexa est bien en face de moi, au milieu de ce phare humide et sombre. Je décide de rompre ma gêne, je suis une grande fille, voyons ! Je me rapproche de mon espagnole pour attraper sa main. J'enroule mes doigts dans les siens et je viens déposer un léger baiser sur sa bouche. Elle l'accueil en souriant.

La brune lève son téléphone. Elle veut traduire quelque chose, mais ne souhaite pas lâcher ma main. Alors, elle utilise la fonction vocale. Son espagnol me fait fondre.

— Quieres bañarte antes de volver a casa ? ... Tu souhaites prendre une douche avant de rentrer chez toi ?

— Une douche ?

Lexa comprend que Google a traduit quelque chose de travers.

— El mar... La mer !

Je comprends alors mieux sa proposition. Pour éviter un autre imbroglio avec Google, je hoche la tête, afin de lui signifier que c'est une très bonne idée. Avant de lâcher ma main, Lexa me tire vers elle. Nos corps s'entrechoquent. Elle m'embrasse, avec une passion fulgurante. Toute honte ou gêne quitte instantanément mon être.

Une fois au pied du phare, Lexa prend soin de refermer la porte pour que personne ne se rende compte qu'une intrusion a eu lieu. Puis, je la suis dans les dunes pour rejoindre le rivage. Elle marche deux ou trois mètres avant de se délester de ses chaussures et de retirer son débardeur. La vue de son corps me donne envie de recommencer, mais je me retiens. Il n'y a personne, certes, je ne tiens tout de même pas à m'exhiber de la sorte en plein jour. On n'est jamais trop prudente. Je l'imite et pose mon sac avant de retirer ma robe. Je suis ensuite la brune qui pénètre déjà dans l'eau.

— Elle est chaude !

Je m'exclame en français sans penser à Lexa. Elle semble comprendre ce que je dis. Pour approuver mes dires, elle se jette d'ailleurs d'un coup dans le liquide bleu ciel. En effet, pas besoin d'y aller par étape. La chaleur est presque désagréable. Il fait si chaud dehors, on aurait eu envie que la mer nous rafraîchisse. Heureusement, en s'enfonçant, elle devient plus froide. Lorsque l'eau m'arrive au niveau des épaules, la mer devient enfin agréable à côtoyer.

Arroz - Un été calienteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant