Arroz - Un été caliente

Chapitre 5 : Au sommet du phare

Bonjouuuuur ! Je suis vraiment désolééééééeee du temps d'attente entre les deux chapitres... Je n'ai tellement pas eu le temps d'écrire. Avant, c'était facile, j'habitais chez mes parents, alors on a tout le temps du monde. Maintenant que j'ai mon propre appartement, ce n'est pas la même histoire... Bref, j'ai enfin réussi à vous écrire la suite, j'espère vraiment que je pourrais écrire encore sans vous faire attendre aussi longtemps... Enjoyez quand même la suite de la balade au phare !

Je quitte les rizières pour tourner mon visage vers la conductrice. Lexa porte une tenue simple, semblable à celle d'hier. Un short, que je reconnais être un short de bain très court, et un débardeur rosé transparent. Il laisse deviner la couleur de son haut de maillot de bain, vert foncé, assorti au short.

— Eres guapa, [*Tu es belle] dis-je après avoir traduit et mémorisé la phrase sur mon téléphone.

— Merci, répond-elle simplement avec une douceur dans la voix. Tú también.

— Toi aussi, lui réponds-je pour lui traduire.

Le silence revient, mais il n'est pas désagréable. Je suis étonnée de constater que la radio est éteinte. D'ailleurs, elle n'a pas non plus mis de GPS. Elle connaît vraiment la région par cœur. Après une vingtaine de minutes, nous arrivons sur un parking en bord de plage. Il est blindé. Pour l'intimité, c'est rappé. Lexa se gare où elle peut, derrière un restaurant aux murs blanc cassé. À peine a-t-elle relevé le frein à main qu'elle prend son téléphone pour me parler.

— As-tu utilisé de la crème solaire ?

— Si.

— D'accord. Même s'il est cinq heures, c'est toujours utile.

Elle enfile une casquette et sort du véhicule.

Je claque la portière tout en regardant autour de moi. Pas de phare à l'horizon.

— Le phare sera visible après quelques minutes de marche, m'apprend Lexa après sa traduction, avec un accent qui s'améliore de minute en minute.

— OK.

Elle vérifie que sa voiture est bien verrouillée, puis me fait signe de la suivre. Le soleil tape encore beaucoup. Sur le parking, il fait très chaud. Je sens que je vais ruiner ma robe à cause de la transpiration. Heureusement, en tournant derrière la butte de sable qui cache la vue du parking de la plage, une brise légère se joint à nous. Nous commençons cette balade en longeant la plage, mes pieds s'enfonçant dans le sable tendre. Comme promis, après quelques pas, le phare se distingue, en tout petit, à l'horizon.

— Está lejos ! [*C'est loin], traduis-je en m'exclamant.

— Environ une heure de marche, ça va ?

— Si !

Lexa me sourit, elle a un geste pour moi qui m'étonne, il fait accélérer mon rythme cardiaque. Elle glisse doucement sa main dans la mienne. Là, en face de tous ces inconnus. À vrai dire, plus nous avançons sur le sable, moins nous rencontrons de baigneurs. De temps en temps, des promeneurs reviennent du phare, mais le trajet est peu fréquenté. Si bien que finalement, cette main dans la mienne ne me fait pas peur. À aucun moment je me dis que certaines personnes mal attentionnées pourraient mal le prendre. Je profite seulement du contact de sa paume contre la mienne, du bout de ses doigts sur le dessus de ma main.

Au bout d'un moment, j'en ai assez de lutter contre le sable et de sentir les grains emplir mes chaussures. Je traduis une demande pour Lexa :

— Podemos caminar en el agua ? [*On peut marcher dans l'eau ?]

— Claro !

Sans plus attendre, nous retirons nos chaussures et prenons la direction du rivage. L'eau à cet endroit est très chaude, mais elle reste agréable. Cela contraste avec le soleil de fin de journée qui tape sur la droite. J'ai l'impression que je ne vais bronzer que d'un côté.