Rentrée agitée

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« Tu es sûr que ça ne dérange pas ta tante, Peter ? je peux très bien me débrouiller seul tu sais ? »

Peter et Lazul traverse le parc d'un silence religieux alors qu'ils se dirigent vers la maison de May. Peter regarde Lazul avec un sourire chaleureux.

« Mais non, elle sera ravie de t'emmener à l'université. En plus, elle arrête pas de parler de toi, je crois qu'elle t'apprécie beaucoup. »

« C'est vrai ? Le sentiment est réciproque, ta tante a un cœur d'or. »

Le duo continue le chemin, passant devant un lac où pataugent gracieusement deux cygnes, qui s'ébrouent et battent leurs ailes de nacre, déposant des gouttes argentées sur les reflets uniques de la pleine lune. Lazul ne peut s'empêcher de sourire à cette peinture intime offerte par la nature elle-même. Seuls leurs pas sont désormais audibles dans cette place de méditation.

« Tu as hâte de commencer les cours ? »

Lazul est arraché de ses songes et se retourne face à Peter, dont les yeux brillent via la lumière lunaire.

« Si je dois être honnête, assez oui. Je n'ai jamais été à l'université lors de mes quatre ans ici. Même si j'ai pu faire quelques recherches sur des sujets qui m'intéressent en utilisant l'ordinateur de Mme. Pradel, en échange de mes heures supplémentaires au café. Je n'avais pas assez d'argent pour pouvoir y aller. Et puis clairement je n'en voyait pas l'intérêt. C'était déjà bien galère de garder un appartement avec l'argent du café. »

« Je vois... ça a dû être très difficile... »

« Je ne vais pas mentir et dire que c'était simple non, mais je suis redevable envers ceux qui m'ont donné une chance. Toi et le reste de l'équipe en font partie, bien sûr. »

Lazul sourit de plus belle en posant sa main reconnaissante sur l'épaule de Peter, qui lui rend la pareille.

Arrivés devant l'appartement de May, celle-ci ouvre la porte vivement et toise Peter comme s'il était devenu un fantôme.

« Pourquoi tu es si en retard, Peter PARKER ? » dit-elle en insistant sur le nom de famille.

« On a mis du temps à préparer les affaires de Lazul, désolé de ne pas t'avoir prévenu du retard. »

May se contente d'un grognement boudeur avant d'accueillir les deux hommes chez elle, invitant Lazul à déposer ses affaires dans la chambre de Peter.

« Je t'ai préparé un lit juste à côté de celui de Peter, j'espère que cela te convient. »

« Vous faites trop pour moi, Mme. Parker. C'est vraiment aimable de votre part, j'espère pouvoir vous repayer ça un jour. »

« Si tu peux empêcher Peter de regarder ces films de dégénérés avec des lasers, ça me conviendrait. » répond-elle avec un visage taquin.

« C'est STAR WARS, Tante May !!! » réplique Peter, toujours dans sa chambre et visiblement bien offusqué. Lazul rigole silencieusement.

La relation très proche de May et Peter le touche profondément. Il s'imagine avec cette vie, où il pourrait encore tenir sa mère dans ses bras, être épaulé par son père, admiré par ses frères et sœurs. Même si tous les souvenirs restaient encore enfouis vilement en lui, il sent son cœur se serrer un instant, comme s'il revivait cette douleur d'antan.

Une fois que tout est bien installé, le trio se met à table, Lazul se léchant de nouveau les babines devant le plat sophistiqué cuisiné par Tante May.

« Alors comme ça, tu vas aller étudier avec Peter ? Tu n'as pas peur d'avoir beaucoup de retard sur les autres ? » demande May qui se sert de l'eau avant de passer la carafe à Peter.

La lumière pâleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant