La lumière pâle

Le chemin de la trahison

C'est un chapitre très spécial que je vous propose de lire aujourd'hui. Je prévois évidemment de vous donner un chapitre le lendemain même, car il complète celui-ci. Encore une fois, certaines scènes peuvent être brutales alors je vous préviens.

Merci d'avoir été fidèles au cours de cette histoire qui est loin d'être close. Je vous souhaite une délicate journée ou soirée, ou que vous soyez. Bonne lecture ! <3

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Il erre. Avançant sans but. Le poignard dans son poitrail l'expose à une douleur exponentielle, à chacun de ses pas. Lazul reste là, dans le centre-ville, le regard vide. Il marche là, dans une ruelle où les masses se confondent. Un coup de tonnerre se fait entendre, et Lazul sursaute face au bruit tonitruant. Il se laisse fondre dans la masse des gens sortant de leurs métiers épuisants, accourent de toutes parts pour revenir dans leur foyer. Lazul s'arrête et observe le monde qui avance sans lui. Ironique, pour quelqu'un qui haït plus que tout la masse de gens rôdant autour. Il se sent écrasé par cette vague, avalé par ses sentiments envers celui qu'il croyait connaître.

Mais lâche moi sale PD !! Je veux plus te voir c'est clair ?!

Oui, il se trouve stupide d'y avoir pensé ne serait-ce qu'une fraction de seconde. Que Peter ressente la même chose. Il se voit avec lui, son sourire engloutissant la pénombre, ses mains puissantes et rassurantes enserrant les siennes dans la grande roue, le temps qui semble s'éteindre sous sa bienveillante volonté et qu'il plonge son regard dans ses yeux. Son cœur qui perd la fréquence, qui l'envoie valser à des états ivres de bonheur et de sécurité. Puis ce sourire se transforme. Il devient un grincement de pur dégoût, un rejet fracassant. Peter est un regret, et Lazul le sait déjà dans son cœur abimé. Soudain, quelque chose de bruyant se fait entendre. Mais ce n'est pas le tonnerre. Ce n'est pas un tremblement de terre. C'est un rugissement.

« Alors Malos joue finalement ses cartes... » murmure Lazul.

La foule en panique fuit de l'autre sens tandis qu'un monstre de sang et d'os, des globes oculaires emplissant son corps décharné, fixe Lazul d'un regard putride.

Les cris de terreur se font de plus en plus bruyant. Seuls quelques pas vont dans le sens opposé à la foule. Malgré son cœur qui rugit, Lazul sait ce qu'il a à faire. L'aura auparavant si bienveillante en lui s'éveille dans une rage insatiable. Il s'élève lentement dans les airs, approchant la bête d'un pas sûr. La bête rugit de plus belle, dans ce qui semble être un rire caverneux et sadique. Lazul sait qu'il doit protéger la ville à tout prix, et donc s'occuper de ce monstre au plus vite. Il se jette sur le monstre avec une rapidité encore jamais atteinte par le magicien, comme mu par le désir intense de balayer ses sentiments sur l'être maléfique qui nuit à la sécurité des habitants.

Lazul concentre son énergie en un bouclier lorsque le monstre commence l'offensive avec un coup de griffes acérées, qui se brise au contact du bouclier mauve. Lazul profite de cette ouverture pour infliger un uppercut psychique, ce qui fait fléchir la bête. Il enchaîne alors en projetant pléthore de sphères magiques qui percutent le monstre d'une rare violence. Lazul lévite et décolle pour emmener le monstre loin de la ville. C'est dans ce court moment de distraction qu'il ne perçoit pas l'arrivée de l'un des poings et se prend le coup en vol, alors projeté sur un magasin, se détruisant dans la collision. Heureusement, grâce à son entraînement intense, la réaction du jeune homme est suffisamment rapide pour protéger le gérant et le sortir des décombres avant de lui ordonner de s'éloigner. Le monstre reprend sa charge et touche Lazul d'une frappe brutale dans les côtes. Le pauvre magicien s'écrase sur un autre immeuble. Le monstre s'approche satisfait du combat qu'il croit clos et toise Lazul, un regard sadique au visage. Lazul ne bouge pas. Pas un tremblement. Pas un réflexe. C'est la fin. La bête élève ses poings dans les airs, préparant le coup final.